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Gestion de projet Veille

Formation au management : Du manager au Leader 2.0 [MOOC]

Malgré l’offre énorme de MOOCs que l’ont peut trouver depuis ces derniers mois, j’ai encore un peu de mal à trouver le cours qui va me faire basculer dans l’addiction totale. En parcourant les classiques du genre, j’ai trouvé quelques approches qui pourraient bien m’aider à faire de ce support une bonne habitude.

MOOC gestion de projet

Petit tour de l’offre actuelle

Une simple recherche sur google (par exemple: MOOC « gestion de projet ») vous donnera des pages et des pages de résultats savamment manipulés par d’habiles managers SEO. En creusant un minimum, on trouve de bonnes références, mais pas forcement là où l’on les attends.

mooc_edhec_gestion_de_projet

L’école Centrale de Lille propose une formation sobrement intitulée « Gestion de projet » couvrant les fondamentaux puis les outils permettant de s’en sortir. Cela dit en passant, la plupart des autres formations foncent tête baissée sur l’utilisation d’un logiciel avant même de mettre en avant ce qu’on chercher à faire : le comment au lieu du pourquoi. Un bon point pour ce cours, donc. Il vous demandera 2 à 3 heures de travail par semaines.
On notera enfin que la section « Du projet à l’action entrepreneuriale » a été co-développée avec l’EDHEC.

Coursera, l’un des gros poids lourds des MOOCs, ne propose que peu de contenu pour ce que l’on chercher à apprendre. On passe d’un approche trop trans-disciplinaire (« L’avenir de la décision : connaître et agir en complexité« , ESSEC) à des silos ultra spécialisés et souvent très technique (« Conception et mise en œuvre d’algorithmes« , ESSEC). Bref, de l’excellent contenu mais pas ce que l’on recherche.

Au moment de cet article, OpenClassrooms est aussi avare sur le sujet. Là encore, on va y trouver des tonnes de formations sur des compétences assez spécialisées (« Gérer son code avec Git et GitHub« , Marc Gauthier) mais pas forcement sur un sujet plus vaste.

Un véritable enseignement

Au delà du mélange de genres, on voit bien que les institutionnels ont une longueur d’avance pour ce qui est de la transmission de savoir. De nombreuses MOOCs ont le travers de ne proposer qu’un cours magistral et théorique alors qu’il est crucial de passer par une phase de travail personnel. Sans cette pause dans la semaine pour mettre en application et réfléchir à ce que l’on nous présente, il me parait peu probable que l’on puisse se souvenir de quoique ce soit un mois plus tard. A l’inverse, je trouve beaucoup de formations très spécialisées, visant à acquérir un micro-savoir-faire (donc très applicable) mais qui manque de perspective sur un workflow, par exemple.

En parallèle de mes recherches, j’ai lu un article de Inès Belgacem posté sur lemonde.fr et au titre frôlant avec le racolage : « 10 MOOCs à ne pas rater pour ces prochains mois ». L’occasion était trop belle, j’ai lu et j’ai trouvé un cours qui a piqué mon cynisme attention. « Du manager au leader 2.0 » , par Cécile Dejoux (Maître de Conférence au CNAM), propose d’ « aborder les mécanismes de la prise de décision, les stratégies de motivation, la gestion des talents, l’impact du numérique sur l’évolution des métiers et les compétences d’un leader ». Un beau programme qui (1) met la lumière sur de nombreux aspects plus sombres de la gestion de projet; (2) ne réduit pas le sujet à la prise en main d’un logiciel; (3) ouvre la perspective avec des intervenants de différents secteurs (L’Oréal, Sanofi, Cisco, …).

Bref, à chacun de voir ses besoins, mais, à priori, le cours proposé par Cécile Dejoux à le valeureux mérite de voir plus loin que la mise en pratique et rien que pour ça, je ferai parti des apprenants* et si vous en avez de meilleurs, je suis preneur !

A vos QCMs !

* enfin, tant que je supporterai ses poses théâtrales un poil exagérées 🙂

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Gestion de projet

Du neuf pour les outils de gestion de projet en 2013

De l’eau à coulé sous les ponts depuis la publication de mon article sur le diagramme de Gantt (en février 2007 !!). La gestion de projet restant ce qu’elle est, la méthodologie du diagramme reste toujours d’actualité, en revanche, les outils qui nous aident à mettre tout ça en relief ont énormément évolué.

L’un des piliers d’un projet mené à bien est la communication. Dans ce cas, je ne parle pas de la communication unilatérale vers le comité de pilotage, vers les clients finaux ou vers les utilisateurs, mais d’échange, de collaboration au sein d’une équipe. Ce point précis à toujours donné lieux à des maux de têtes sans fin sur la gouvernance de projet : Qui fait quoi ? Qui à le droit de mettre à jour quelle info ? Qui doit mettre à jour quelle info ? Quelle est la dernière version du fichier ?

L’arsenal de gestion de Microsoft

Sans répondre à toutes ces questions, Microsoft Sharepoint continue de résoudre petit à petit une partie de ces tracas du quotidien. Un intranet utilisant cette solution et les composants Projects auront tous les atouts pour assurer un suivi de A à Z, des notifications automatiques dans Microsoft Outlook, des réunions dans les calendriers de chacun, un lien avec l’annuaire des employés (LDAP) et surtout la garantie que seules les bonnes personnes ont le droit de modifier les bonnes informations. Bref, on parle ici d’un workflow complet : une action entraîne une autre action et ainsi de suite, s’il manque une étape, toute une série d’alertes et de solutions palliatives sont automatiquement mises en place. C’est beau… mais un peu intrusif et asphyxiant au quotidien. Qui peut le plus peut le moins, personne n’est contraint de déployer Microsoft Project avec ce niveau de ramification.

Project 2013, le top de la gestion de projet
MS Project 2013 propose des modèles de gestion de projet, dont le DMAIC de Six Sigma !

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Vous avez demandé un diagramme Gantt pour un projet Six Sigma ?

Dans la même veine, l’autre option qui s’est considérablement développée depuis 2007 tourne autour des projets open source, propriétaires mais gratuit, du cloud et du HTML5. A la croisée de tout ça, on retrouve deux outils de très bonne qualité. ProjectLibre est une alternative (compatible) open source à Microsoft Project, vous pouvez le télécharger gratuitement ici. Pour l’avoir essayé c’est un outil sérieux qui couvre une grande partie de ce que Project fait, les intégrations avec Sharepoint en moins. Il existe un composant serveur à installer mais je doute fortement du taux d’adoption, ce qui reduit d’autant son attrait. Disons que c’est une très bonne solution  offline et gratuite, ce qui n’est déjà pas si mal. OpenProj et GanttProject jouent dans la même cour, peut être en plus moche.

Pour moi la vraie nouveauté vient des dizaines d’applications web gratuites qui proposent maintenant de faire des diagrammes de qualité professionnelle. Un site comme Ace Project propose un arsenal d’option pour gerer votre projet de bout en bout.

Et le « cloud maîtrisé » alors ?

Découvert suite à un article du GeekPauvre, Gantter est un très bel outil mais surtout il a l’écrasant avantage d’être gratuit, efficace et complètement intégré dans Google Docs/Drive.  Etant un grand fan de ce dernier, je ne peux qu’adhérer au concept. Vous pouvez bien évidemment vous connecter via votre identifiant Google, mais aussi importer / exporter au format Project et exporter en PDF. Pour en avoir le coeur net, j’ai fait le test et ca marche pas trop mal tant que votre fichier .mpp n’utilise pas de colonnes personnalisées (dans mon test elles ne sont pas apparues coté Gantter).

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Gratuit, rapide, fluide et interfacé avec Google Drive… bien bien bien !

A noter aussi que PMP HQ, Tom’s Planner et TeamGantt sont d’excellentes alternatives payantes. Chacun propose un écosystème de bout en bout, ce qui vous évitera d’avoir recours à un outil Google (ça peut être un frein) tout en vous enfermant dans un univers fermé à clef.

Bon, ca reste de la gestion de projet(s) compliqué(e)(s)

Arrive Trello. On s’éloigne un peu de la vue en diagramme de Gantt pour s’orienter vers un Task Manager collaboratif de haut vol. Trello part du principe assez pragmatique que ce dont un chef de projet a besoin, c’est de voir ce qui doit être fait maintenant, dans un futur proche puis sur le long terme, tout en gardant un certain niveau de hiérarchie / priorité. Ca a l’air complique comme ça mais vous avez déjà vu ce genre d’outils (dans des formats encore plus simplistes) : Remember The Milk, gTasks, Google Tasks (oui, c’est différent de gTask) et tant d’autres.

Trello, un task manager très bien fait
Trello, un task manager très bien fait

Une dernière option ?

Si Excel était largement utilisé pour faire des RASIC en 2007, Google Drive grignote énormément de terrain au point de devenir légitime en suite bureautique et par extension comme support pour suivre l’avancement de projet. Je ne parle pas de macros ou de pivot complexes, mais pour un usage de simple tracking. C’est gratuit, multi-support, pensé pour être collaboratif et comprend des dizaines d’idées franchement bien pensées, comme l’intégration de Google Maps.

Google Drive permet d'exploiter les détournement  marketing d'excel assez simplement
Google Drive permet d’exploiter les détournement marketing d’excel assez simplement

D’ailleurs, le fichier est accessible ici. Vous pouvez le consulter, le copier mais pas le modifier. A la demande générale, le fichier Excel est dispo là.

Bon, et donc ?

Au bout du compte, on se retrouve avec un choix assez simple à faire.

  • Si vous avez du budget, une infrastructure et êtes déjà habitués à l’interface des logiciels de Microsoft, MS Project reste l’outil de référence. Il y a d’ailleurs de grandes chances pour que vous n’ayez pas le choix et que ce soit votre département informatique qui décide pour vous. Ne pas utiliser Project dans un environnement pro risque même d’en faire pâtir la crédibilité de votre projet.
    Utilisateur type : connaissances et parcours solide en gestion de projet dans le cadre d’une organisation établie.
  • Si vous travaillez de loin sur un projet, que vous ne pouvez pas installer de logiciel sur votre machine, Gantter est fait pour vous. Accessible en quelques clics, gratuit, collaboratif et ouvert aux standards actuels, il y a peu de choses à lui reprocher !
    Utilisateur type : pas de contre-indication, ça vaut le coup de l’essayer.
  • Si vous n’êtes pas tant au niveau gestion de projet au long cours, que le côté gestion de de vos ressources est plus important, tout en gardant un accès simple, gratuit et multi-support, alors Trello est l’étoile montante qu’il vous faut.
    Utilisateur type : projet collaboratif décentralisé, gestion de tâche au quotidien, petit projet perso (déménagement ?)
  • Si vous avez principalement besoin de faire un suivi de statuts, livrable par livrable et repetitif plutôt que par phases évolutives, on va se diriger vers un outil qui fait des listes… donc un tableur, donc Google Drive (Tableur).
    Utilisateur type : équipe de production vidéo d’une dizaine de contributeurs qui va livrer des plans.
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1and1

Transférez un nom de domaine vers 1and1

Transférez un nom de domaine vers 1and1 -

Toujours dans l’idée de consolider le nombre de prestataires qui constituent votre quotidien, le transfert de nom de domaine est depuis toujours un mal nécessaire. C’est souvent la raison qui motive des pages entières d’insultes visant les hébergeurs et des réaction parfois assez sévères de les clients.

Il existe plusieurs cas de figure en fonction de votre hébergeur d’origine et en fonction du nombre et type de nom de domaine que vous voulez transférer. De manière générale, vous allez suivre les étapes suivantes:

Transférez un nom de domaine vers 1and1 -

Préparer votre nom de domaine chez votre ancien hébergeur.

Ça parait tout bête, mais allez vérifier que vos informations sont à jour sur who.is. Si vous avez changé d’adresse email ou si vous n’êtes pas le dépositaire du nom, vous vous exposez a des situation horriblement compliquées dans le cadre d’un transfert. Ça ne vous prendra que quelques minutes et ça peut vous sauver des semaine entières. Une très large partie des clients frustrés par leur hébergeur se sont pris les pieds dans le tapis en sautant cette étape simple, ne faites pas la même erreur.

Profitez-en pour débloquer le nom de domaine contre les transferts et récupérer le code d’autorisation de transfert.

Certains hébergeurs ajoutent de précautions supplémentaires comme un filtre anti-spam sur vos adresses de contact utilisées par who.is… ces filtres vous empêcheront évidemment de recevoir les emails qui vous permettront de changer de crèmerie : il faudra donc aussi les désactiver.
Dernier point, assurez-vous d’avoir réglé vos factures et d’être en possession de votre nom de domaine depuis plus de 60 jours.

Transférez un nom de domaine vers 1and1 -

Effectuer la demande depuis votre interface 1and1

La partie la plus simple : allez dans votre interface d’admin 1and1 et cliquez sur « Ajouter un domaine ». Entrez le nom de domaine en question, répondez aux quelques questions validant votre identité et vos moyens de paiements et c’est réglé. A noter, 1and1 prendra par défaut les détails de CB utilisés pour créer votre compte chez eux.

Transférez un nom de domaine vers 1and1 -

Autoriser la demande auprès de votre ancien hébergeur

Si tout se passe bien, vous devriez avoir reçu  un email automatique à l’adresse spécifiée sur who.is vous demandant de confirmer la validation du transfert. Empressez-vous de confirmer tout ça en suivant les instructions.

Transférez un nom de domaine vers 1and1 -

Attendre…

Votre demande est en cours. C’est la partie la plus frustrante et dont la durée varie grandement d’un prestataire à un autre. Cela étant, si vous restez plus de 6 jours ouvrés à ce stade, je vous conseille de contacter 1and1 (0970 808 911 du lundi au vendredi de 08h00 à 19h00) & votre ancien hébergeur pour voir ce qui se passe.
Profitez de cette phase pour configurer votre domaine, créer vos sous domaines,  et pourquoi pas préparer la mise en place Google Apps pour gérer vos emails.

Transférez un nom de domaine vers 1and1 -

Validation finale auprès de votre ancien hébergeur

Dans certains cas rares, mais ça m’est arrivé, votre ancien hébergeur peut vous vous retenir in-extremis avec une dernière validation à effectuer via leur interface. C’est un peu douteux comme pratique mais ça arrive alors c’est dit !

Une dernière remarque pour clore le sujet, méfiez-vous des « scams », ces faux emails commerciaux qui demanderont de payer toute une ribambelle de services alors que vous n’avez rien demandé. Il s’agit simplement de sociétés qui parcourent les registres who.is et contactent les propriétaires dont les noms et coordonnées sont publiés. A une période, je recevais régulièrement de vrais courriers (en papier, via la poste) me demandant de régler des frais de gestion d’une obscure société. S’ils continuent à faire des choses pareilles, c’est que ça marche, alors soyez suspicieux !

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Productivité

Besoin de recruter un(e) assistant(e) ? Microsoft OneNote est-là pour vous

Evernote, OneNote, Google Tasks, Todo.txt, remember the milk, Astrid, My Life Organized, Springpad, Pomodoro Timer, Remind Me, Any.Do et GTasks… sont les quelques résultats les plus populaires dans la rubrique des « tasks / todo-list managers » (comprenez assistants de liste de courses).

Pour ceux qui ne sont pas encore familiers, n’hésitez pas à jeter un coup d’oeil sur cette vidéo de présentation.

Pour chacune de ces options, vous trouverez des centaines de plaidoyers expliquant que telle option est plus complète chez untel et vice versa. L’un des grands vainqueurs semble être Evernote, après une forte évangélisation de ce type d’applications grâce à Remember The Milk qui déchaînait les passions en 2010.

J’utilise Microsoft OneNote au quotidien pour prendre des notes pendant mes réunions et avoir la capacité de les envoyer par email aux participants à la minute ou l’on se sépare. Au fil des années, je me suis fait mon propre système de repères et grâce au moteur d’indexation de OneNote, je peux retrouver la conclusion d’à peu près n’importe quelle discussion en quelques secondes. Mon choix s’est porté sur Onenote après avoir essayé une bonne partie de la concurrence et il s’est imposé -dans mon cas- comme étant le meilleur compromis.

Un article de plus sur les outils de gestion de notes?

Besoin de recruter un(e) assistant(e) ? Microsoft OneNote est-là pour vous -

Et oui, ou presque. Une recherche sur Google.fr montre 15m de résultats pour OneNote contre  81m pour Evernote. Autant dire qu’il y a plus qu’une tendance marquée sur le marché. Pour autant, je reviens sur Microsoft OneNote qui devient de plus incontournable d’année en année.

Lancé en 2003 dans une version peu probante, il commence à gagner en popularité en étant packagé avec certaines versions de Office 2007. Depuis Office 2010, OneNote est inclus en standard sur toutes les versions d’office. Pour autant, il est aussi disponible en standalone.

Tout ça pour dire que le support, la couverture et l’intégration dont OneNote bénéficie en font l’un des acteurs importants aujourd’hui mais aussi probablement l’une des stars de ces prochaines années. Peu de compagnies peuvent rivaliser avec la puissance de feu de Microsoft, notamment quand vient l’heure de l’intégration ou le support natif d’applications tierces.

Un bon logiciel est simplement un logiciel à jour ?

Même si son model de support en fait un acteur majeur, c’est bien sur les fonctionalités actuelles qu’il faut s’orienter pour voir des facteurs differentiateurs.

Besoin de recruter un(e) assistant(e) ? Microsoft OneNote est-là pour vous -

OneNote est accessible assez naturellement dans Windows. On le retrouve dans la barre de notifications (à côté de l’heure), il peut apparaître pour gérer vos copier / coller, il peut apparaître pour gérer vos copies d’écrans. Bien sur, il est aussi accessible via les autres poids lourds de la suite office et l’on trouvera des menus permettant d’exporter un onglet d’un fichier excel, ou une révision d’un document Word assez intuitivement. Microsoft marque encore des points en proposant OneNote comme option du menu de sélection des imprimantes. Cet ensemble de liens en fait l’un des programmes de sa categorie les mieux integres dans Windows. Même si cela parait naturel, il est toujours bon de le rappeller.

Besoin de recruter un(e) assistant(e) ? Microsoft OneNote est-là pour vous -

Depuis quelques mois, OneNote est aussi accessible en quelques clics depuis Hotmail MSN Live Skydrive Live. Outre la possibilité de prendre des notes en ligne, c’est bien entendu le systeme de sauvegarde automatique dans le cloud qui prend tout son sens. On peut donc avoir son carnet de notes disponible au bureau, depuis la maison, en deplacement et ce quelque soit le pc utilisé pour y acceder.

Besoin de recruter un(e) assistant(e) ? Microsoft OneNote est-là pour vous -

Enfin, seule ombre au tableau jusqu’à ces derniers jours, OneNote est maintenant disponible  pour iOS et pour Android. Il vous suffira donc de télécharger l’application et de la relier à votre compte Windows Live pour avoir un accès permanent à vos notes. On notera aussi la possibilité d’inclure des photos prises par le mobile. Pour avoir essayé un téléphone Windows Mobile, on retrouve là encore une intégration assez complète de OneNote dans le moteur du téléphone, le tout relié à la version hébergée par Windows Live. Un bel écosystème.

Voilà, pour moi c’est un incontournable et je sais que je serai forcement moins professionnel et moins efficace si je n’avais pas pris l’habitude de l’utiliser. Libre à vous de retenir une solution ou une autre, mais n’attendez pas !

Edit: Je précise que ce billet n’est pas sponsorisé 🙂

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Définir Durer Gestion de projet

Que penser des micro-sites ?

Récemment un collègue d’une équipe marketing m’a passé un coup de fil pour savoir quelles informations je pouvais lui fournir de manière à aider son agence à créer un micro-site pour un lancement produit. Sans m’étaler plus sur une certaine lassitude à ce sujet, je me suis interrogé sur le bien fondé de ces demandes, tout en jetant un coup d’œil aux recommandations.

Un site minuscule ?

Que penser des micro-sites ? -

Wikipedia définit un micro-site (en anglais) comme étant une page ou une collection de pages fonctionnant comme complément à un site principal. Le micro-site a généralement son propre nom de domaine ou son propre sous domaine. A cela je rajouterai que c’est outil principalement utilisé dans le cadre de lancements de produits, de campagnes ou d’événements. La nature même du micro-site en fait une option très tentante pour les équipes marketing puisqu’il permet de partir de 0, de ne pas tenir compte de l’existant (du site principal)… enfin, c’est l’idée reçue. Il permet d’être très attractif visuellement et avoir un message, positionnement, Call to Action unique. De part sa taille, il est aussi plus simple de mesurer son adoption par les prospects, à entretenir et à présenter en interne.

Le revers de la médaille  est donc que ces quelques pages seront isolées, orphelines du reste du site principal. Jakob Nielsen y fait référence et l’illustre avec l’exemple d’un micro-site d’IBM :

Abandoned microsites litter the Web as the detritus of old marketing campaigns. A dedicated microsite might have been a good idea back when you launched a new product, but by the next year it’s undermining your online strategy and diluting your online presence.

Web design is design for the ages. Think about how anything you do will feel in 5 years.

It’s typically best to forego independent microsites and place new information on subsites within the main site. But you still need to integrate these subsites within the overall site structure.

For example, on both microsites and subsites, we often see product-specific pages that fail to link to information about the company or organization behind the offering. Further, many sites poorly represent their subsites in the main site search — which often ignores microsites altogether.

Subsites should definitely not aspire to become independent sites with no relation to the parent site of which they are part and which should provide them with context and richness. In my opinion, IBM’s new AlphaWorks subsite is an example of what not to do: IBM has maintained a strong site identity across all their other subsites with a logo in the upper left corner and a tilted subsite image in the upper right, but AlphaWorks hides the logo at the lower left and has an inconsistent style. It’s almost as if AlphaWorks was ashamed of its parent site.

Outre les forces et faiblesses des micro-sites, on peut distinguer de bonnes et moins bonnes raisons d’y recourir.

Les bonnes raisons de créer un micro-site

Sous réserve de faisabilité, la décision de se doter d’un micro site est de l’ordre de la communication et de la gestion de contenu : le contenu s’adresse-t’il à une audience différente ? Le contenu est-il périssable ? L’auteur du contenu est il différent ?

Cibler une nouvelle audience : la majorité des CMS actuels permet de gérer des profils utilisateurs et de leur servir du contenu en fonction de leurs centres d’intérêts, des sites qu’ils ont déjà visités ou toutes autres informations que l’on pourra récupérer pour segmenter de manière dynamique*. Tout cela est plutôt malin, mais quand on prospecte de nouvelles niches, on est souvent mal équipé pour attirer ces visiteurs. La création de contenu niche, de landing pages, de « honey pot » fait partie du quotidien des équipes de merchandising. Dans ce cadre bien spécifique, un micro-site est une option assez solide. Il constituera un point d’entrée organisé dans le seul but d’attirer un nouveau trafic. Attention aux techniques peu vertueuses de « black-hat SEO » qui ne vous emmèneront jamais bien loin à moyen terme.
* Loin de moi l’idée de penser que l’absence de cette fonctionnalité dans votre CMS légitime l’usage d’un micro-site. Nous y reviendrons d’ici quelques lignes.

Exemple : le blog Coca-cola Conversations

Message périssable ou immersif : je ne suis pas entièrement convaincu par ce point mais il est vrai que dans un souci de facilité et d’accessibilité, il peut être recommandé de créer un micro-site événementiel. Dans le cadre d’un salon, pour le lancement d’un film, pour une vente-privée… C’est à la fois du contenu ultra-segmenté auquel on accède par des canaux bien identifiés et des éléments ou la correspondance online / offline est essentielle pour l’expérience utilisateur. Une telle immersion ne serait pas possible sur le site principal pour la simple raison qu’elle mettrai en péril la cohésion des rubriques déjà existantes. L’exemple classique d’après moi serait les campagnes marketing ayant une composante virale et ultra « social ».

Exemples : les nombreux sites de Samsung ou de Fujifilm (où les utilisateurs peuvent uploader des photos prises avec les produits des marques en question), lancement de la série « Back to you » (où les visiteurs peuvent uploader leur photos dans un montage dynamique pour avoir une dédicace personnalisée)

Contrainte légale ou engagement politique : pour éviter le mélange des genres, se protéger légalement ou pour vulgariser un message politique.

Contenu Co-funding / co-branded : chacun visant à garder son intégrité, il est de bon ton de créer des espaces isolés ou plusieurs marques vont collaborer pour subventionner du contenu ou un produit tierce. Les exemples foisonnent, notamment dans la grande distribution, dans l’industrie pharmaceutique, informatique et des jeux vidéo.

Que penser des micro-sites ? -

Search Engine Optimization (SEO) : il existe encore quelques noms de domaines disponibles et dans, certains cas rares, ils peuvent coïncider avec le nom de votre produit. Dans ce cas précis, c’est probablement une bonne idée de vous doter de ce nom de domaine et de développer du contenu pertinent. Rien ne vous empêche pour autant d’utiliser ce nom de domaine comme point d’entrée dans votre site en utilisant les techniques de redirection (plus précisément de white hat cloaking).

Exemple : www.audi-quattro-highlights.com

Les mauvaises moins bonnes raisons de créer un micro-site

– Au risque de décevoir mes collègues du marketing, créer un micro-site n’est pas une fin en soit, il faut le traiter comme un site à part entière, qui a sa légitimité. Ainsi, un lancement produit, une nouvelle idée lumineuse ne justifient pas que l’on se mette à créer des micro-sites à la douzaine.

Court-circuiter les procédures de gouvernance interne : Notamment dans les grandes structures, il est plus simple au marketing de demander à une agence d’executer un brief plutôt que de se lancer dans la quête du bon interlocuteur. On fait appel à telle ou telle agence dont on a entendu parler, on s’en occupe directement donc on a l’impression d’avancer plus vite et puis au pire l’agence devra bien apprendre à être autonome.

Contraintes de budget online / offline : Depuis ces quelques dernières années de crise, la partie « print » perd de la vitesse et du budget au profit des outils online. Les équipes en charge de ces livrables se retrouvent donc à faire un métier assez diffèrent du leur et tout en apportant une réelle valeur ajoutée et une rigueur qui fait souvent défaut aux métiers du web, on fait face au paradoxe type : le monde offline cumule des documents différents qui ont des durées de vies de quelques semaines au mieux; le monde online organise, agrège, stocke et structure de l’information qui ne disparaitra jamais complètement. Dans de nombreux cas, l’excellent contenu produit dans ce genre de projet serai une source d’information de valeur sur le site principal.

Contraintes de ressources internes : Lors des périodes de forte activité pour la partie online, il peut arriver que la recommandation soit de passer avec une agence. Ce que ca veut dire en vrai, c’est que non seulement la création ne sera pas assurée par l’équipe en charge du site principal, mais en plus, le site ne sera pas maintenu, supporté ni réintégré au site principal par cette équipe. Aussi bonne l’agence soit elle, il est toujours difficile de livrer un projet de qualité sans le support de l’équipe en charge du média. L’expression de besoin du demandeur est une chose mais le cadre des possibles et surtout les pistes d’évolution futures sont des éléments clefs qui feront qu’un micro-site sera orphelin et dépassé en 1 semaine ou en 6 mois.

Contraintes technologiques, de sécurité ou légale : Aller ailleurs parce qu’on ne peut pas avoir ce que l’on cherche en interne est souvent une approche saine et constructive. Plus le demandeur est au fait de ce qu’il recherche, plus son expression de besoin sera précise. Pour autant, le demandeur ne doit pas se substituer à l’équipe online, IT ou légale qui sont les seuls vrais experts dans leur domaines. Si l’on ne reçoit pas de feu vert pour faire un jeu concours avec dotation pour les vainqueurs, le faire en externe ne règlera pas le problème, juste les tensions internes. De plus, autant la contribution et le résultat final sont du ressort de l’expression de besoin, autant c’est à l’équipe online et / ou IT de définir les moyens, les outils, les applications pour y parvenir. Il ne s’agit pas que d’une question de compétences, il s’agit de s’inscrire dans une dynamique d’évolution, de performance, de support… trop de facettes pour une une personne dont ce n’ai pas le travail à temps plein.

Au bout du compte

On peut potentiellement faire n’importe quoi avec un micro-site et dans de nombreux cas c’est une excellente chose qui contribue à l’expansion de la marque et non a la dissolution de sa présence en ligne. Pour autant, il est assez difficile de s’assurer de qui fait quoi et les grandes entreprises savent aujourd’hui qu’elles ne savent pas combien de sites elles possèdent.

A moins d’une forte gouvernance et de la mesure de la qualité des campagnes, on aura toujours de grandes chances de voir des sites sans lendemain, avec du contenu périmé et des opportunités manquées pour les petites et grandes marques. Comme le note Brian Morrissey, il y a peu de chances que les agences cessent de recommander la création de micro-sites !

Clients want more of an emphasis on igniting conversation and less on the rich, textured sites that have typically accompanied their campaigns. The goal, as EVB CEO Daniel Stein put it, is to “stop building $1 million microsites that attract [only] 10,000 visitors.”

Advising a client to skip a $200,000 microsite in favour of a free Facebook page or social network built on Ning for $25 per month might be the right move, but it begs the question of whether the agency can make money.

Grégory Raby