Catégories
Gestion de la qualité Gestion de projet

Comment définir les responsabilités ?

A chaque étape de la gestion de projet internet, que ce soit pour un lancement, pour une refonte ou pour des opérations de maintenance, vous aurez à définir les rôles et responsabilités des différentes parties impliquées. Par habitude, on répartira les attributions, les droits, les devoirs en fonction de l’équipe dans laquelle chacun de se trouve, chacun ayant une définition bien personnelle de ce que signifie « l’équipe opérationnelle », ou pire « l’équipe business ».

prendre des responsabilites

Définir les rôles dans mon projet

Comme dans beaucoup de cas, la meilleure des choses à faire est de dissiper cette brume environnante par une communication claire et surtout intelligible pour chaque membre, où qu’il se trouve. Sans chercher à réinventer la roue chaque début de trimestre, il existe une méthodologie relativement simple qui permet d’adresser ce point précis. La méthode RASIC tire son nom des rôles quelle représente :

Responsable: c’est ce que l’on appelle aussi la core-team, le nexus, le quorum… bref, l’équipe centrale qui pilote le projet et qui est associée à son succès direct.

Approbateur : il peut s’agir d’un comité de direction, d’un comité de pilotage ou d’équipes transversales étant impactées par les livrables.

Support: comme on peut s’en douter, il s’agit ici d’équipes de support dans le sens large. Au delà du classique département juridique, IT, marketing central; on veut cerner les équipes fournissant des outils, du contenu qui sera retravaillé pour le projet.

Informatif: ce groupe, souvent mal utilisé, est votre audience. Plus que des clients directs pour le projet que vous etes entrain de mener, il s’agit de votre réseau. Je ne saurai trop vous conseiller de (re)lire cet article !

Consultatif: les quelques membres qui vous aideront à accomplir les grandes étapes de votre projet sans pour autant le faire pour / avec vous. Par exemple la personne ayant modélise la première mouture d’une procédure que vous devez actualiser.

Concrètement, comment est-ce que je peux assigner une responsabilité ?

Une fois que ce modèle est clairement gravé dans notre esprit, il suffit de prendre un crayon ou sa souris et d’assigner une responsabilité par tâche. Prenons un exemple relativement commun : le couple Mme C et Mr D cherchent à vendre leur voiture, leur ami Mr A a bien vendu la sienne il y a deux mois et sa fille Mlle B l’avait aidé.

Methode RASIC : definir les roles et responsabilite
Methode RASIC : definir les roles et responsabilite

Appliqué au monde de l’entreprise, ce modèle permet non seulement de responsabiliser chacun mais aussi de clarifier les zones d’ombres. Si une action a 2 « responsables », il y a certainement de quoi creuser un petit peu, par exemple.

Dans certains cas bien précis, on pourra coupler cette matrice RASIC avec un diagramme de Gantt, notamment dans le cas de mini projet… ou de mini-équipes !

Grégory

Catégories
Livres Blanc Productivité

L’impact du web 2.0 sur la communication d’Entreprise

Le web 2.0 nous apporte de fantastiques opportunités pour interagir avec l’information : on démarre sa journée avec iGoogle / Netvibes, on réagi sur les sites d’information en laissant ses commentaires ou lorsque l’on rattrape les derniers épisodes de l’atelier numérique sur son lecteur MP3 en allant faire un bout de jogging ou ses courses. A l’échelle de l’entreprise, ces applications ont souvent beaucoup d’intérêt pourtant leur adoption est beaucoup plus lente. Outre les défis technologiques à relever (services, sécurité, formation, maintenance), c’est bien la question du Revenu sur Investissement qui prévaut. Un rapport Forrester de juin 2007 se penche sur le déploiement des applications web 2.0 dans les grandes entreprises (500 employés et plus). On y trouve une approche très rationalisée de ces technologies qui revient à se poser la question suivante : quelle technologie offre la valeur ajoutée qui permettra à l’Entreprise de mieux fonctionner ?

Loin de la « hype » d’un facebook (déjà ringard) ou des contributions sans fin (bien que stagnantes) de wikipedia, il semblerait que les noms des vraies innovations marquantes se dévoilent à travers les calculs froids des départements IT de grands groupes. Le graphique ci-dessous nous montre le classement des applications les plus génératrices de valeur ajoutée

Quelles technologies créent de la valeur pour l’entreprise ?
Quelle application change la donne en Entreprise ?
Il apparait donc clairement que l’entreprise considère plus volontiers l’adoption des flux RSS que la mise en place de blogs interne. Bien que l’email soit absent de ce classement plusieurs points sont intéressants à noter :

  • Les cadres sont demandeurs d’information (44%) dans un format contrôlé, « exportable ».
  • Les cadres voient peu de valeur ajoutée à communiquer de manière formelle (38%) alors qu’ils plébiscitent la communication instantanée (37%)

A bien y penser, cela n’a rien d’étonnant, il est plus rentable d’avoir une masse salariale dans l’action plutôt que dans la documentation. Pour autant, les marketeux retiendront aussi que le RSS continue son chemin et s’infiltre jusque dans l’entreprise. Comment tirer partie de cette évolution ? Le fait que le RSS s’impose petit à petit en entreprise (35% des interrogés prévoit un fort développement dans les 6 mois) à différents impacts sur la manière dont on touche à ces cibles. D’une part, on va voir un appétit croissant pour les flux et d’autre part on va voir une concentration de cette offre. Appétit croissant parce que le RSS va devenir un outil standard du pack de l’employé et par conséquent on va voir une adoption plus forte chez les populations qui ne sont pas déjà utilisatrices (typiquement les départements Relations Presse).

En parallèle, on verra certainement une forte volatilité puis concentration drastique : les lecteurs seront de plus en plus exigeants, zapperont d’une source à une autre en cherchant le contenu le plus frais et lisible. Ce travail de recherche est associable à une perte de temps pour la plupart des utilisateurs et c’est typiquement le rôle d’un META RSS que de se débrouiller pour trouver LA page de news idéale pour chacun. On connait déjà les propositions (pour l’instant faiblardes) d’iGoogle et les consolidateurs de news fleurissent un peu parotut. La normalisation du contenu généré par les utilisateurs est déjà en marche !
Greg

Catégories
Livres Blanc

Gratuit: 101 conseils de pros pour réussir son marketing internet en 2008

Il y a quelques jours l’honnorable www.marketingsherpa.com a publié un livre blanc regroupant les 101 erreurs classiques commises en 2007. Issues de retours d’experience d’acteurs de l’industrie, on y trouvera des thèmes allant de la stratégie email, à la politique d’entreprise en passant evidemment par le web 2.0, le SEO et evidement le web mobile.

MarketingSherpa - Online marketing wisdom 2008Plus qu’un guide de bonne conduite, vous trouverez un panel de citations concernant des erreurs passées et certaines bonnes idées. Le positionnement est amusant et rappel le côté empirique du marketing: on tire les leçons des erreurs du passé et on experimente de nouvelles choses pour voir ce que ca donne.

Il y a un peu de blabla, mais j’ai été surpris par certain conseils qui sortent du buzz actuel:

Emailing:
– N’hésitez pas à re-envoyer vos emails aux lecteurs qui ne les ont pas ouvert la premiere fois en changeant le format ou en rajoutant un lien vers la version http (« Si vous n’arrivez pas à lire ce texte »).
– Arretez de mettre trop de texte et gardez une interaction vers le site principal

Gestion de site:
– Les sites « referers » (site pointant vers votre site), les brochures et autres documents que vous produisez (PDFs, Flash, PPTs) offrent un flux stable de visiteurs qualifiés.
– Avant de generer du traffic, assurez-vous que votre funnel (étapes menant vers la concretisation d’un objectif) soit satisfisant.

Politique d’entreprise:
– Internet n’est pas qu’un canal de vente supplémentaire, il doit être partie intégrante de chaque action visant les clients dans chaque département (relations presse, commerciaux, marketing, finance, juridique, ressources humaines et autres).
– Assurez-vous que votre site reflete votre charte, votre politique, vos engagements. Même si des liens cassés font toujours mauvaise figure, c’est encore plus domageable dans le cas d’une webagency.

Il vous suffira de remplir un formulaire pour obtenir gratuitement le document complet « Marketing Wisdom 2008 ».

Bonne lecture !
Greg

Catégories
Veille

Neuroéconomie et neuromarketing: dans la tête du consommateur

Je suis tombé sur un article du monde (15 janvier 2008 – introduction disponible sur lemonde.fr) concernant la neuroéconomie et les progrès qui semble être réalisés dans cette branche. La neuroéconomie est la science qui cherche à établir les mécanismes servant à la prise de décision lors d’actes d’économiques. Le professeur Celier rappelle que les recherches avancent dans 3 directions: accroître la préférence de la marque (voir test Pespi vs Coca-Cola), optimiser la mémorisation d’un message publicitaire et maximiser l’impact d’un message commercial.

Le neuromarketing met en avant la preuve que les émotions / préférences font autant partie du processus de décision que la logique et la réflexion. Si cette proportion varie en fonction des individus, il semblerait aussi que le cerveau traite rationnellement les émotions (remords, doutes, envie).

A quoi ça nous avance ?

L’application directe qui nous concerne donc ici viserait à apprendre à stimuler le cerveau via les réseaux pour améliorer les taux de réussites de divers Call to actions. Concrètement, lorsque l’on fait passer un IRM, on est capable de voir quelle région correspond à un état d’euphorie, de tristesse, d’angoisse… Reste à savoir comment stimuler la zone recherchée. A défaut de proposer une liste définie de nouveaux outils de emarketing, la science permet de valider l’efficacité d’un mécanisme sur le cerveau et par conséquent de mesurer l’écart entre la stimulation souhaitée et celle obtenue. L’idée paraît attrayante et rappel clairement les tests en panels. Sans être une science dans le sens noble du terme, les panels sont aujourd’hui une référence incontournable lors d’une action marketing ou d’un lancement de projet quel qu’il soit. S’ils ont une acquis une forte crédibilité, c’est parce que l’on arrive a recréer une expérience client authentique, avec peu, voire sans, interférence. Et c’est là que le bas blesse: les IRMs se passent en milieu hospitaliers, allongé dans un long cylindre inspirant peu la confiance. Dans ce cadre, on peut imaginer que la pertinence des informations récoltées est encore discutable pour quelques années. Le jour où il suffira d’appliquer quelques électrodes sur le crâne des beta-testeurs pour en savoir plus qu’eux même sur leurs réactions, ce sera au tour des questions éthiques de barrer la route du mass market. Le JDN s’interroge d’ailleurs à ce sujet: le neuromarketing nous manipule t’il ?

Quelles applications aujourd’hui ?

Le cabinet En tête propose déjà des services d’évaluation de réaction d’individus face à des sites internet ou face à des spots de publicités en mettant en avant le principe de précaution: « plus votre communication respecte le cerveau, plus elle sera efficace ». Sans mettre en doute les qualités du travail effectué, je n’ai pas pu trouver de mentions de tests similaires chez les poids lourds des panels internet parisiens, ce qui laisse supposer que l’on parle encore d’une niche qui doit encore faire ses preuves. Plusieurs sites se font l’écho d’un symposium, ayant eu lieu en janvier 2008 à New York, recensant la crème des acteurs en la matière. Les sessions sont organisées sur plusieurs jours et abordent de nombreux thèmes dont certains ont attiré mon attention: « Neuronal Representations of Value« , « The Computation and Comparison of Decision Values in Simple Economic Choice« , « Decision Process in Economic Choices: Theory and Evidence« … Il est clair que si certaines corrélation commencent à émerger chez des chercheurs émérites, on est encore loin d’une application concrète au webmarketing répandue.

… Et demain ?

Matt Groening ouvre l’un des épisodes de sa série futuriste par une séquence traitant du neuromarketing. Une bonne excuse pour se replonger dans un bout d’épisode de futurama (S01E06 de 00:50 à 02:40) !

« You’re telling me they broadcast commercials in people’s dreams ? »

Futurama - Lightspeed Briefs

Greg