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Developper : l’url rewriting #1 – comment donner du sens à vos urls ?

Les procédures de définition d’un projet web mettent naturellement ce que l’on trouve dans le site. L’identité visuelle, l’ergonomie, les chemins que les utilisateurs devront parcourir pour atteindre leur objectifs sautent à l’esprit puisque c’est ce que l’on voit et ressent dès les premières minutes sur un site. Depuis que Google est en position de quasi-monopole dans la plupart des pays, on prend aussi en compte des mots clefs (taxonomie, règles d’édition du contenu) et d’informations moins visuelles (comme le titre des fenêtres ou les textes descriptifs des images). Ça fait déjà une longue liste de tâches à accomplir pour être au niveau par rapport à vos concurrents potentiels. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a encore des moyens de se différencier et de marquer des points de manière efficace ou de combler votre retard actuel. Comme le nom « url rewriting » l’indique, l’idée est de reformater les urls pour leur donner plus de pertinence, de sens.

Reformater mes urls ?

En ré-écrivant des urls dynamiques, il y a de fortes chances pour que la structure qui se déploie dans la barre d’adresse de votre navigateur paraisse plus logique aux yeux de vos visiteurs. C’est déjà quelque chose que vous voyez au quotidien sans vous en rendre compte. Normal, on ne remarque que si nous parait compliqué. Ainsi, de l’exemple #1 on pourra passer à l’exemple #2 en quelques étapes.

Exemple #1:
https://www.site.com/comparaison.php?categorie=172201&c=fr&l=fr

Exemple #2:
https://voyages.site.fr/billet/avion

1er avantage: imaginons que l’on voit cette url dans les pages de résultat d’un moteur de recherche (SERP), il y a fort à parier que que les visiteurs cliquent davantage sur l’url qui comprend les mots clefs qui correspondent à leur recherche.

2ème avantage: entre deux pages comprenant un contenu globalement similaire, traitant du même sujet, sans vrai facteur différenciateur; devinez laquelle de ces pages sera indexée plus facilement que l’autre ?

Pour autant, le champ d’application de l’url-rewriting est bien plus large que ce simple exemple. En fonction des besoins de vos projets, on pourra approcher cette fonctionnalité en s’axant sur:

  • la sécurité : cacher des failles potentielles liées à certains scripts,
  • le SEO : améliorer le référencement naturel des pages du site et le click-through,
  • le Customer Experience : les visiteurs peuvent mieux appréhender la structure du site… et on aime tous pouvoir se repérer sur un site,
  • les webanalytics : imaginez un rapport de trafic / revenu (basé sur les répertoires de vos urls) qui ait du sens,
  • l’opérationnel : pas besoin de changer toutes vos urls (ni de perdre le trafic ou Page Rank associé) lorsque vous lancez ou re-« brandez » un produit ou un site.

Chacun de ses points peut être une raison suffisante pour se lancer dans cet exercice.

Ok, j’en veux changer la structure de mes urls, je fais comment ?

Il existe des centaines de très bon sites qui couvrent l’implémentation technique sous les différents serveurs web qui existent aujourd’hui (enfin quand même surtout Apache et Microsoft IIS). Sans  réinventer ou recopier ce qui a été fait ailleurs, voilà déjà quelques pistes qui vont vous donner de quoi commencer.

Revenons à la définition de l’url rewriting. Le principe est de de vous permettre d’écrire des règles permettant au serveur de modifier les urls des contenus recherchés par les visiteurs. On a donc bien une notion de règles (à définir) que le serveur (Apache ou IIS) devra interpréter.

Concrètement, je veux transformer quoi en quoi ?

La première étape est donc de faire un état de ce que vous avez et de voir en quoi vous voulez le transformer. Bien que cela tombe sous le sens, il est important de bien se poser la question sous différents angles. Est-ce que ce que vous pourriez imaginer sur un coin de table serait pertinent une fois que vous regarder à vos rapports de statistiques ? Est-ce votre site est la cible d’attaques incessantes contre lesquelles il faudrait penser à se protéger ?

La meilleure méthode reste de commencer à griffonner sur un bout de feuille Excel les urls type que vous avez aujourd’hui, trier celles que vous voulez reformater et imaginer comment vous pourriez les simplifier. Vous n’avez pas besoin de simplifier TOUTES les urls de votre site, une approche branche par branche peut être se révéler bien plus pertinente ou en tous cas permettre de valider les acquis et la méthode.

Comment je dis ça au serveur ?

Cette fois, cela va dépendre du langage et du type de serveur que vous utilisez pour faire tourner votre site. Il exise grosso-modo 2 types de serveurs web : Apache (qui se couple généralement avec PHP & MySQL) et Microsoft IIS (qui se couple généralement avec ASP.NET).  D’après Woozweb (observatoire de sites) la part de serveurs Apache tourne autour des 80% du marché alors que IIS ne récolte que près de 20%. Apache représente a peu près 80% du marché mondial, vous trouverez par conséquent beaucoup plus de documentation à ce sujet, pour autant IIS n’est pas en reste et vous permet d’atteindre exactement les mêmes objectifs. Commençons donc avec le couple Apache & PHP.

Méthodologie sous Apache

On se bornera ici à faire quelques tests donnant des directions sur ce que vous pouvez développer de votre côté. En aucun cas il ne s’agit d’une liste exhaustive.

1. Assurez-vous que votre serveur Apache gère l’url rewriting.

Il se peut que, en fonction de votre hébergeur ou de la manière dont est configuré le serveur, les instructions ne soient pas prises en charge. Commençons par savoir si le module est actif.

Créez le fichier « info_config_apache.php » comprenant cette simple ligne de code:

<?php phpinfo(); ?>

Ouvrez votre navigateur à l’adresse en question et regardez si « mod_rewrite » fait partie des modules listés. Si ce n’est pas le cas, je vous conseille de vous reporter à la FAQ de votre hébergeur. S’il s’agit de votre propre serveur, vous trouverez toutes les démarches ici. Enfin, si vous êtes hébergés chez 1and1, l’instruction ne s’affichera pas dans la liste pas mais vous pourrez tout de même faire de l’url rewriting.

2. Essayons ensuite de passer une ou deux commandes de test pour être sur que tout fonctionne bien avant de se lancer.

En fonction de votre hébergeur (notamment en hébergement mutualisé) il se peut que vous deviez rajouter quelques lignes de code. Lancez donc votre éditeur de code, Dreamweaver ou Notepad, et créez (ou éditez) un fichier « .htaccess » à la racine de votre site. Le fichier « .htaccess » permet de faire énormément de choses très utiles dans de nombreux domaines; si vous n’en avez jamais entendu parlé, je vous conseille d’aller et avant de continuer. Tout le monde est revenu ? Ok, on commence donc avec ce petit bout de code:

Options +FollowSymlinks
RewriteEngine on
RewriteBase /

RewriteRule   ^perdu.html$   gagne.html  [L]

Placez le à la racine de votre site, et créez au passage le fichier gagne.html. Si vous avez la flemme, téléchargez les deux fichiers en question et de-zippez les sur la racine de votre site.

Une fois les fichiers en place, il vous reste juste à tester avec votre navigateur si tout fonctionne bien. Tapez donc l’url de votre site (https://www.monsite.com/perdu.html) et vous devriez être redirigé de manière transparente vers le fichier gagner.html. Si ca marche, passez à l’étape suivante. Si ca ne marche pas (probablement « erreur 500 »), essayez de retirer la première puis la troisième ligne de code du fichier .htaccess.

3. Passons maintenant à la phase finale, la mise en production de ce que vous aviez griffonné un peu plus tot.

Pour cela il existe tout un langage et une syntaxe. Je ne livrerai ici que 2 exemples typiques et des sites permettant d’approfondir.

Forcer le sous-domaine « www » ?

Options +FollowSymlinks
RewriteEngine on
RewriteBase /
RewriteCond %{HTTP_HOST} ^votre_site\.com$
RewriteRule ^(.*)$ https://www.votre_site.com/$1 [R=301,L]

Si vous tapez « votre_site.com », le serveur affichera et interprètera automatiquement « www.votre_site.com ». Visitez le site Apache Mod Rewrite pour creuser cet exemple.

Cacher les extensions de fichiers

Options +FollowSymlinks
RewriteEngine on
RewriteBase /
RewriteCond %{SCRIPT_FILENAME} !-d
RewriteRule ^([^\.]+)$ $1.php [NC,L]

Allez sur votre site, et vous y verrez toutes vos pages fonctionner sans le « .php », c’est à dire comme un nom de répertoire. Visitez le site Apache Mod Rexrite pour creuser cet exemple.

Dans un prochain article, nous reviendrons sur la syntaxe assez barbare utilisée ici -les expressions rationnelles- et nous verrons que cette norme est extrêmement pratique et puissante dans de nombreux domaines. D’ici là vous pouvez continuer à parcourir des exemples d’url rewriting et même d’autres possibilités offertes par la manipulation d’un fichier .htaccess.

Méthodologie sous IIS

Microsoft oblige, IIS nous offre une API pour faire ces même manipulations. On utilisera pourra utiliser l’application ISAPI (Internet Server Application Program Interface) développée par Helicon qui revient à triturer un fichier .htaccess sous Apache. On notera d’ailleurs que ISAPI 3.0 permet d’importer un fichier .htaccess, ce qui n’est pas sans intérêt. Découvrez ISAPI 3.0 et d’autres logiciels du même style .

IIS gérant nativement l’ASP.NET, vous pourrez aussi passer par une approche « code » si vous n’avez pas accès à la configuration de votre serveur. Voilà de quoi vous mettre sur la voie !

Le temps de digerez tout ca et j’aurai fini un deuxième article sur une série d’exemples prioritaires pour vos réécritures d’url sur Apache. D’ici là, commencez déjà à imaginer si certaines de vos urls devraient être réécrites et si oui, lesquelles et pour donner quel résultat ! Tout un programme.

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Découvrir

Recrutement : les bonnes questions pour recruter des chefs de projet internet

La fin de l’année est toujours une bonne période pour faire un point sur les ressources et la direction que l’on souhaite donner pour la rentrée. Qu’il s’agisse d’outsourcing, de candidats en interne ou de croissance organique, le contexte actuel rend la sélection des membres de vos équipes encore plus critique. Pour ne pas réinventer la roue à chaque entretien, voici quelques questions que j’ai pu mettre de côté au fur et à mesure.

Gestion de Projet

Le candidat doit se faire reconnaître dans sa capacité à atteindre se objectifs en temps voulu, organiser les activités et les ressources. Le candidat pourra aussi se démarquer de la concurrence en convainquant les recruteurs qu’il sait mettre en place des workflows fluides, qu’il mesure son impact et revient dessus, qu’il sait simplifier des procédures et enfin dans sa capacité a créer des synergies avec les autre membres des équipes.

Compétences clés

  • Une tendance naturelle à organiser les actions, à imaginer les séquences
  • Anticiper les conséquences et problèmes
  • Mettre en place des boucles de validation
  • Influencer sans imposer
  • Simplifier là où il y a de la complexité

Questions

  • Pouvez-vous revenir sur une procédure que vous avez imaginé, organisé et implémenté ? Quelles barrières avez-vous rencontré ?
  • Pouvez-vous  détailler une procédure que vous avez du remanier ? Comment s’est articulé le changement ? Qu’est ce qui a motivé ce changement ?
  • Avez-vous déjà géré des ressources qui dépendaient d’une autre autorité ?
  • Avez-vous déjà formé des ressources à une procédure ?

Mettre une équipe sur pied

Un bon gestionnaire doit savoir transformer des individualités en esprit d’équipe, partager les succès et les échecs, encourager le dialogue et surtout responsabiliser ses équipes. On peut découper ces points comme suit:

Compétences clés

  • Contruire une équipe
  • Recruter des coéquipiers
  • Motive ses partenaires
  • Sait s’impliquer dans le travail et les challenges des autres

Questions

  • Dans votre poste actuel, pouvez-vous donner un exemple d’un moment où vous avez eu des problèmes à aligner les membres d’une équipe ? Quel était ce problème ? Comment avez-vous trouvé une solution ?
  • Dans vos prétendantes collaborations (supérieurs, collègues ou employés), vous avez certainement déjà dû changer votre point de vue sur une situation pour comprendre les points bloquant. Pouvez-vous décrire cette expérience ?
  • Avez-vous eu une expérience où prendre le temps de construire un consensus était le meilleur moyen d’atteindre votre objectif ?
  • Avez-vous déjà travaillé en équipe à la résolution d’un problème ? En quoi était-ce une expérience différente ?  Comment partagiez-vous les responsabilités ?
  • Parfois il arrive que l’on se trouve dans une position de coach, que ce soit forme ou informel, volontaire ou non. Avez-vous déjà conseillé un collègue sur des démarches ou des directions ?
  • Avez-vous déjà fait face a un membre de votre équipe en totale opposition à votre plan ? Comment avez-vous renversé la situation ?
La réalité des entretiens

Communication vers le haut

En temps de crise encore plus qu’en temps normal, il est vital de savoir donner les bon signes à la ligne hiérarchique. Faire bien et en temps voulu n’est pas assez, il faut vendre ses résultats. Le candidat serait-il à l’aise avec des directeurs, sait-il changer de perspective et de langage et sait-il construire un réseau d’alliés ?

Compétences clés

  • Savoir être en désaccord avec sa hiérarchie
  • Capacité à anticiper les questions et doutes de sa hiérarchie
  • Capacité à s’adapter à une audience de directeurs
  • Capacité à se relever d’un échec

Questions

  • Avez-vos déjà eu des expériences conflictuelles ou des échecs dans votre communication N+1 ou +2 ?
  • Avez-vous déjà eu des collaborations significatives avec des dirigeants ? Comment s’est passé cette relation ?
  • Comment géreriez-vous l’annonce d’une mauvaise nouvelle à un directeur ou quelqu’un de plus « senior » que vous ? En quoi cela changerait votre préparation, votre message ?
  • Quelle était la dernière fois ou vous avez dû vendre un projet au comité de direction / de pilotage ?

Réactivité

On a tous autour de nous des exemples de profils assez différents. Qu’ils soient répertoriés par les méthodes FORTÉ, Myers-Briggs ou autres, la diversité est de plus en plus un critère qui peut faire la différence entre une équipe qui marche bien et une équipe qui change les choses. Outre le résultat, c’est bien la capacité à réagir à une situation « impossible » qui est observée ici.

Compétences clés

  • Avoir de la répartie (appropriée)
  • Démontrer sa personnalité au delà de l’entretien classique

Questions

  • Combien de balles de golf peuvent tenir dans un bus ?
  • Vous êtes rétrécis à la taille d’une pièce de monnaie et votre masse est proportionnellement réduite afin de maintenir votre densité initiale. Vous êtes alors jetés dans un mixer vide. Les lames commenceront à tourner dans 60 secondes. Que faites-vous ?
  • Expliquez le terme « base de données », en trois phrases, à votre neveu de 8 ans.
  • Combien de fois par jour les aiguilles d’une horloge se chevauchent-elles ?
  • Vous êtes à une soirée avec un ami. Dix personnes y sont présentes, dont vous et votre ami. Votre ami parie que si vous trouvez une personne qui est née le même jour que vous, il vous donne 1€; que pour chaque personne qu’il trouve n’étant pas né le même jour que vous, vous lui donnez 2€. Accepteriez-vous le pari ?

Evidemment, la liste n’est pas définitive et ne peut pas correspondre aux besoins de chacun, mais ça devrait j’espère que cela va pouvoir vous indiquer une direction pour orienter vos questions et allez plus loin ! N’hésitez pas à proposer vos propres questions type ou à revisiter la définition du poste de chef de projet internet.

Bons entretiens !

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Déployer

Déploiement de projet: Utilisez les early-adopters !

Alors que vous vous rapprochez de la fin des cycles de votre projet, le déploiement est une phase des plus intéressantes. C’est durant cette étape que vous aurez un grand nombre de commentaires de tous genres; y compris de la part de votre équipe de projet dont certains membres finiront par réaliser l’ampleur des changements.

Bien qu’il n’y ait pas de règles tellement les technologies, les contextes et les besoins différents, l’idée de s’appuyer sur une base de testeurs est souvent assez futé. Il va de soi que durant toute la gestation de votre projet, vous êtes resté en contact avec la réalité de vos utilisateurs (email de status sur la progression hebdomadaire, comité de pilotage, …). On pourrait donc croire que si tout a été validé par ces personnes là, il nous suffit d’appuyer sur quelques boutons, d’attendre quelques heures le temps que le contenu se réplique sur les différents serveurs, que le cache se mette à jour et hop !  Et bien dans le fond pourquoi pas, oui, mais imaginons juste une seconde que votre intranet n’ait pas pris en compte les besoins d’une filiale basée sur un autre site, ou que la police que vous utilisez ne soit pas disponible pour les standards ISO de la république Tchèque ou de la Chine, imaginons enfin qu’il y ait tout simplement une fonctionnalité qui ne marche pas dans l’environnement de production.

Déploiement de projet: Utilisez les early-adopters ! -

C’est pour toutes ces raisons et quelques unes de plus qu’on fera notre possible pour lancer notre déploiement en phases. On ne peut pas toujours saucissonner par géographie mais pourquoi pas lancer les scripts en premier puis ensuite le front-end; le web mobile en premier puis le www; etc…
Cette approche en phase est très commune dans de nombreux domaine. Facebook proposait récemment de choisir entre ses deux design, ce qui n’est même pas une migration déguisée mais bien un simple « habituez-vous tout de suite parce que dans X jours vous n’aurez plus le choix ». Nokia met à jour les firmware de ses séries N par vague de codes produit s’assurant ainsi que les mises à jour n’ont pas d’effet secondaire indésirable. Le portail Vodafone live est en version 1.0 ou 2.0 en fonction du forfait, du type de téléphone et qui sait quoi d’autre encore.

Dans la gestion de projet moderne ou agile, on va privilegier les developements à cycles courts. Cela implique plus de « releases », à un rythme plus soutenu mais forcement basées sur moins de tests. En particulier, l’une des phases que l’on va externaliser est le User Acceptance Testing (UAT). Dans le vieux monde, cette phase représente la période durant laquelle de vrais utilisateurs vont tester le résultat de votre projet et dire si oui ou non le produit est bon pour la mise en ligne. Lorsqu’un Nokia Labs met en ligne une application sur son portail, bien évidemment, il y a eu une version allegée de UAT mais le vrai examen va être conduit par les utilisateurs eux meme, les early-adopters.

Déploiement de projet: Utilisez les early-adopters ! -

Un early-adopter est donc un utilisateur qui va tester religieusement une technologie / un produit. Après de nombreuses heures d’examen, le early-adopter va proposer une liste d’améliorations pour les futures mises à jour ainsi que des conseils de tous ordres (business, technologique, design, écologique) afin que le produit réponde aux mieux aux besoins ultra-exigeants des technophiles.

Si vous voulez en savoir plus sur les early adopters, je vous conseille le très bon article de Tzer2 qui se pose la question suivante: Pourquoi tant de gens achètent les gadgets le jour de leur sortie ?

Dernier point, ne pas confondre Beta-testers et Early-adopters: leur profil et leur utilisation du produit les séparent. Si un beta-testeur vous donnera d’excellents retours (notamment sur l’execution), l’early-adopter va réellement chercher à intégrer le produit dans ses outils du quotidien.

Une fois tous les retours compilés et repertoriés dans le triangle de la qualité, il ne vous restera qu’à passer aux itérations suivantes et étapes après étapes finir votre déploiement avec le sourire !

Grégory Raby

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Définir Veille

Outils : Des mots-clés tendance et moins chers avec Google Insights for Search !

En faisant mon tour du web matinal je suis tombé sur un article assez plat du JdN couvrant la sortie en Bêta du service Insights for Search de Google.  Outre le buzz bruit qui entoure chaque sortie de webservices chez Google, je dois admettre que cet outil est fascinant à plusieurs titres.

Folksonomy

Ce nouveau service permet de trouver le mot clé le plus populaire parmi l’audience (géographique et/ou temporelle) qui vous intéresse. Pour arriver à cela, l’interface ultra-simpliste nous demande le type de recherche à effectuer et … la liste de mots clés à auditer. Dans l’exemple ci-dessous, j’ai cherché à comparer la popularité des keywords classiques faisant référence au marketing internet.

Outils : Des mots-clés tendance et moins chers avec Google Insights for Search ! -
Vous pouvez comparer jusqu’à 5 mots clés

Google se démarque de la concurrence (Yahoo&Overture / SeoQuake / … AdWords!) en proposant de filtrer les résultats par zone géographique et par période. C’est le vrai plus de ce service.

Outils : Des mots-clés tendance et moins chers avec Google Insights for Search ! -

Le menu déroulant « Catégories » n’a pas montré de réelle pertinence sur les recherches limitées à la France. De manière générale, même pour les US, ce filtre ne m’a pas convaincu, d’autant que je n’ai pas pu trouver d’explications claires sur les critères qui permettent à Google de catégoriser par secteurs et sous-secteurs d’activité (DMOZ / Meta ?). Alors oui, comme le disent Elan Dekel et Niv Efron, ce filtre permet d’ecarter un « Apple » (le constructeur) des résultats de recherche fruitiers, mais mon sentiment est que si un terme est vraiment trop dominant, ça ne vous mènera pas bien loin de l’utiliser dans un autre contexte. Certainement un axe de développement d’ici à ce que le service sorte de sa phase Beta (ah ah ah …).

Pour la petite histoire, voilà les résultats proposés pour cette comparaison. Sans trop de surprise, le « cybermarketing » n’attire pas autant les foules que le « marketing internet ». On voit aussi que le « emarketing » et le « e-marketing » se tiennent dans un mouchoir de poche… cela dit, rien n’empêche de cumuler !

Outils : Des mots-clés tendance et moins chers avec Google Insights for Search ! -
Mais où est ce bouton « Trendline » ? 🙂

Et moi, j’en fais quoi de ces « Insights » ?

Imaginons que comme beaucoup de monde, vos clients / vous pensez connaître vos visiteurs, leurs habitudes de recherches et les raisons pour lesquelles ils viennent chez vous. Vous achetez des temps à autres quelques mot-clés via AdWords et les résultats sont à peu près toujours ce que vous escomptez. L’un des points d’Insights est de vous donner une image du marché des recherches, pas seulement au moment de votre requête mais aussi sur les 4 dernières années. La représentation graphique en elle même est assez éloquente pour être utilisée comme support en réunion.

Imaginons maintenant que vous ayez raffiné la liste de vos mots-clés d’après leur popularité (cf Folksonomy). Vous êtes au top du marché, le torse bombé et surs de vous. C’est déjà mieux mais quand viendra le moment d’acheter du positionnement, ce sont aussi ces mots-clés qui vous coûteront le plus cher, mécaniquement. On touche alors à l’autre atout de Insights: déterminer les keywords qui montent. Il se créer tous les jours de nouvelles expressions, on rattache tous les jours des lieux à des évènements, des services à des bénéfices clients… et pour savoir comment se repérer là dedans, il vous suffit de suivre les courbes et le suggestions dynamiques. Comme toujours une « jolie image » aide à vendre l’idée mais ici on a en plus le moyen de bien faire son boulot de veille et de le partager visuellement avec ses collaborateurs.

Bref, Insights simplifie la validation des mot-clés à utiliser pour le réferencement naturel dans votre projet internet. Si vous avez aussi recours au Paid Search, il vous aidera à optimiser votre choix de keywords en démontrant un compromis entre volume de recherche et coût moyen par clic.

Pour autant, je suis assez surpris que ce service ne soit mis en route qu’en 2008, 10 ans après les débuts du géant de la recherche !

L’outil est accessible ici : https://www.google.com/insights/search/

Grégory Raby

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Durer

Gestion de projet internet – #5: Innovation et emarketing

Les géants de l’industrie sont les plus gros innovateurs. Ils prennent parfois de gros risques et font souvent de grosses erreurs. Ce qui fait qu’ils gardent / prennent de l’avance, c’est qu’ils savent apprendre de leurs erreurs et continuer à avancer: c’est le règne des version betas issues de « Labs » ( Nokia, Google, Adobe, Dell etc).

On a vu comment suivre chaque variable de son environement de projet, comment rebondir dessus et l’importance d’effectuer des tests. Pour autant, qu’est ce qui va faire que vos essais seront réellement « game changing » au lieu d’être de simples « fixes » ? Réponse: l’innovation évidemment.

Gestion de projet internet - #5: Innovation et emarketing -

Du test à l’innovation

Les Web analytics vous offrent un volume de données si important qu’il devient beaucoup plus simple, plus dans le sens des choses de chercher à tester de nouvelles approches. A ce stade, le fait de chercher à innover fait juste partie de la norme. Rester assis sur ses livrables en attendant une impulsion du management est le meilleur moyen de se mettre hors-jeu. Ce n’est plus le plus gros qui mange le plus petit, mais le plus innovant qui mange le plus résistant au changement. On pensera à Linux VS Windows, Firefox VS Internet Explorer, Free VS France Telecom (c’est moins vrai d’Orange), Toyota VS Ford… La liste est longue et le site Brandtags.net se fait d’ailleurs un plaisir de recenser la liste des marques tagguées comme étant innovantes sur le web.

L’innovation est l’étape qui s’imbrique naturellement dans votre démarche de croissance une fois que vous connaissez au mieux vos utilisateurs. Tous les jours de nouveaux services émergent. Les avatars vidéos, les code babe, le contenu dynamique contextuel, la personnalisation, les services 2.0, les mises à jour technologiques, la navigation assistée, les recommandations des autres utilisateurs, un Content Management System dernière génération, un intranet collaboratif, des e-services de fidelisation… combien d’autres exemples pour changer la donne dans vos processus, dans votre relation avec vos utilisateurs ? Que font vos concurrents ?

Le but est dans le chemin

En parallèle, il est vital de garder à l’esprit que l’innovation ne doit pas se faire sur l’autel de l’innovation. On ne change pas juste pour changer, histoire de s’occuper et de ne pas être distancé par la concurrence. L’un des travers de la gestion de projet web, pour beaucoup, est de se perdre dans la technologie, dans les perspectives et de perdre pied avec le concret. A partir de la seconde où l’on perd de vue le but final, ou du moins la « milestone » que l’on souhaite atteindre, on peut être certain que cela va finir en discussion stérile.

La prise de decision peut faire perdre de vue le but à atteindre
La prise de décision peut faire perdre de vue le but à atteindre

Voilà, s’en est fini de cette première série d’articles sur la gestion de projet internet. J’ai couvert les points qui me semblent primordiaux, mais je pense que mon clavier m’y ramenera !
Je prépare en ce moment une série de fiches de lectures, d’études de cas et de vulgarisation des outils du quotidien, notamment des filtres personnalisés de Google Analytics, comme je l’avais déjà fait avec le composant web de Google Maps.

Greg

Sommaire:

Episode #1: mesurer mesurer mesurer !
Episode #2: le tableau de bord est un outil de communication !
Episode #3: Scénarisez votre reporting !
Episode #4: Optimisez, testez et évoluez !
– Episode #5: Innovation et eMarketing