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1and1 Ressources

Google Domains : présentation et invitations

Annoncé au début de l’été, Google Domains est le dernier né du géant pour proposer une solution de présence en ligne complète aux PME et particuliers.

google_domains_invite

Pourquoi utiliser Google Domains ?

On sait à quel point il est important d’être bien indexé et référencé par Google. Laisser au moteur le soin de gérer son nom de domaine est donc une étape naturelle dans cette démarche. Au passage, on gagnera éventuellement quelques millisecondes grâce à leurs DNS surpuissant.

Commercialement, Google propose une offre intéressante. Si le prix du nom de domaine est aligné sur les standards de l’industrie, Google prend sur lui le coût caché de la migration. En clair, lorsque vous avez un nom de domaine (exemple : abc.com, expirant le 01/02/2015), il est d’usage pour le nouveau registrar de vous enregistrer pour une nouvelle période (avec une nouvelle date d’expiration) en faisant fi de votre engagement précédant. Vous payez donc deux fois une partie de votre forfait. Ici, ce n’est donc pas le cas, ce qui est plutôt sympa.

Les doutes et les risques de Google Domains

Le service, pour l’instant en béta, vient donc se frotter aux registrars comme Gandi, OVH ou 1and1. Ces prestataires sont connus depuis près de 20 ans maintenant. Ils ont chacun des offres matures à un prix agressif. A l’inverse Google est connu pour couper ses projets trop peu lucratifs au bout de quelques années. Que se passerait-il si vous transférez un site aujourd’hui (en gardant votre hébergement où il est) vers Google Domains pour le rapatrier à nouveau d’ici 2 ans en cas d’échec de Google ? Pas grand-chose pour vos utilisateurs en revanche votre domaine perdrait son ancienneté… et l’ancienneté d’un domaine fait partie de l’équation qui donne le PageRank. Bref, potentiellement un mauvais coup pour votre référencement.

A l’heure où l’on voit fleurir de nouvelels extensions de noms de domaines (.paris, .hotel, .travel, …), Google s’est concentré sur .biz, .com, .info, .name, .net, .org et .pro. Pour l’instant les autres extensions (.eu, .fr, .de,…) sort hors champs.

Là où Google prend ses distances avec ces acteurs historiques, c’est en déléguant (pour le moment ?) la création de contenu à des tiers. Shopify, Squarespace, Weebly et Wix ont signé des accords avec Google pour proposer d’interfacer leurs services de création de contenu en ligne, via navigateur, avec la gestion de nom de domaine de Google. Si l’idée ne rebutera pas les petites PME, la solution proposée ici n’est pas vraiment viable pour les fans de WordPress, Joomla, Tumblr ou de toute solution « fait maison ». On se retrouve alors à gérer son domaine d’un côté et son hébergement de l’autre (sachant que le nom de domaine est maintenant systématiquement « offert » dans le prix de 1and1 et autres.

Ok mais dans les faits, ça se passe comment ?

Google Domains - demande invitation

Le service est en béta et uniquement sur invitation, un classique des lancements de produit de Google. Vous pouvez demander une invitation via ce rapide formulaire. Il semblerait que Google propose en premier lieu aux résidents US de rejoindre le service (probablement parce qu’ils n’ont pas encore accès au .fr, .eu), ce qui veut dire que les non-americains devront être un peu patients. Vous pouvez d’ailleurs tuer le temps en parcourant la documentation officielle du service.

Ceci étant dit, allons voir comment se passe la gestion des domaines dans le service :

  1. Je choisis de migrer un de mes domaines vers Google Domains en choisissant l’option « Transfer ».
    transfert_1
  2. Quelques détails importants !
    transfert_2
  3. Validation des informations commerciales s’appliquant à ce transfert
    transfert_3

Et voilà, c’est fait. Enfin… pas complètement 😉

ooops

Je retenterai ma chance un peu plus tard, d’ici là, j’ai quelques invitations à partager avec vous : n’hésitez pas à demander via les commentaires !

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Veille

Comment l’ecommerce dépasse la technologie pour se recentrer sur le client ?

Aujourd’hui la majeure partie de nos achats passe par une comparaison de prix en ligne, un avis d’autres acheteurs, un tour sur les sites de seconde main. La tâche peut devenir un travail à temps plein dans le seul but d’accomplir un but initial, qui n’a pas changé depuis la nuit des temps, « bien » acheter. La publicité pour le moteur de comparaison Kayak ne fait que souligner un peu plus ce besoin.

Y a pas que l’argent dans la vie

La notion de bon achat est particulièrement intéressante puisqu’on touche au quantitatif mais aussi au qualitatif. On trouve des points quantitatifs dans le cadre d’une transaction (le prix, la quantité, le délai, la durée de la garantie ou sa couverture) mais on trouve aussi des valeurs émotionnelles (le sentiment d’avoir fait une bonne affaire, l’achat impulsif, d’être le premier à posséder un bien).

choix_des_armes

Les marques font beaucoup pour vous jouer sur les deux tableaux et vous combler. On touche presque à de la psychologie, voire de la neuro-psychologie. Dans le tunnel de prise de décision, l’acheteur va compiler ses points de référence, son étude de marché, le positionnement prix, les avis des clients, la qualité du SAV… Tout autant d’aspects qui sont aujourd’hui couverts par de plus en plus de services, de briques applicatives.

  • Définir le besoin et les critères à remplir
  • Etre à l’écoute de l’offre pour répondre au besoin
  • Achat
  • Relation à la marque et influencer ses futurs acheteurs

Conforter les clients dans le choix du produit

Bazaarvoice offre à la marque une agrégation structurée des avis des clients et tests de spécialistes. Reviews, FAQs, commentaires… tout se retrouve consolidé & structuré en un point central ou les prospects peuvent apprendre de l’expérience que d’autres ont eu de leur achat.

bazaarvoice_reviews

Le Français Apreslachat propose un service SAV complet à l’ensemble des produits de marques partenaires. Les acheteurs sont rassurés, le produit supporté dans le temps, la marque a le choix de s’investir dans l’animation de la communauté. Une idée toute simple pour couvrir un besoin pourtant primaire.

apreslachat

Faciliter le choix du fournisseur

Racheté en 2013 par Google, Channel Intelligence propose aux marques de lier leur sites vitrines à leurs revendeurs (ou « retailers ») de manière dynamique. Pendant de longues années, Cisco utilisait par exemple ce service pour mettre sur pied une vraie marketplace pays par pays et produit par produit.

En situation de mobilité, la startup (française) Prixing permet de scanner le code barre d’un produit et de détecter le meilleur prix a proximité (ou non).

prixing

Outre le prix, la modalité d’obtention du produit peuvent être décisifs. Jeune startup Française, Tok Tok Tok vous livre nuit et jour n’importe quel produit de leur catalogue (du Burger de chez Big Fernand à la dernière GoPro). Dans le même esprit, de nombreux retailers (Darty, Fnac, Nespresso) permettent maintenant de commander au ligne et de venir chercher le produit une heure plus tard dans la boutique de votre choix. Une grande partie de ces acteurs utilisent les services de Proximis.

Dernière trouvaille pour recréer l’univers d’une transaction en ligne, de nombreux retailers proposent aussi de négocier le prix en ligne et en temps réel. CDiscount, par exemple, utilise les services de Netotiate pour proposer à ses visiteurs de marchander le prix d’articles spécifiques (fin de séries, soldes). Evidemment la négociation est basée sur des calculs de marge automatisés (coût de l’inventaire et brique intégrée), mais cela n’enlève rien à la promesse client « faire de bonnes affaires ».

nego_prix

Et ça ne fait que commencer !

Dans les années (de la bulle) internet, on pensait que la révolution du net était là et que tout avait été réinventé, dématérialisé. Fort heureusement, la vague d’innovation continue à faire son chemin et à gagner en maturité.

Au lieu de s’opposer frontalement à l’économie réelle telle qu’on la connait, on parle maintenant de synergie entre le « click » (net-économie) et le « mortar » (industrie classique) ou encore de stratégie multicanal. Lorsqu’en 2000, on ne s’attaquait qu’au prix, il est maintenant question d’harmoniser les systèmes de commande et de simplifier l’expérience client durant tout le cycle d’achat, sans se limiter au jour de la transaction.

Si la technologie et la rationalisation des méthodes de gestion de projet peuvent nous aider à mieux consommer, reste à savoir quel prix nous sommes prêts à payer en tant qu’employés : travailler le dimanche, horaires de travail flexible, précarité des missions… Non que ces exemples empêchent toute évolution, ils doivent forcement être pris en compte.

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Productivité

Comment écrire une évaluation de fin d’année pertinente (et plutôt vite) ?

Comment faire une évaluation annuelle ? L’entretien annuel d’évaluation est une corvée que beaucoup redoutent. Que vous soyez minutieux au possible ou plutôt en « roue libre », le moment venu, il vous faudra toujours revenir sur les points clés de vos actions des 12 derniers mois et en faire ressortir le meilleur.

Comment formuler une évaluation ? Bien sur, on se dit qu’il faut se faire l’historique des projets, penser au QUOI et au COMMENT, reprendre la liste des objectifs et même rebondir sur une évaluation semestrielle dans certains cas. En bon gestionnaire de projet, on va essayer de mettre de l’ordre là dedans pour être un peu plus efficace avec… la méthode « S.T.A.R », rien que ça !

Situation

Votre évaluation sera lue par votre manager direct (ésperons le 🙂 mais aussi éventuellement par des personnes qui ne savent pas forcement qui vous êtes ou quel est votre rôle dans l’équipe. Imaginez un entretien RH durant lequel vous êtes obligez de tout reprendre… rien de grave, seulement une opportunité de prendre un peu de hauteur. Il convient donc de commencer par redéfinir le contexte.

Exemple commentaire evaluation fin d’année

  • Mon département a lancé un nouvel outil.
  • Lorsque j’ai débuté dans ce rôle, le taux d’attrition annuel était de XX%
  • Les revenus publicitaires étaient en chute et XX clients de longue date ne souhaitaient pas renouveler leur contrats.

Tâche

Une fois qu’on sait un peu dans quel décor on se situe, voyons ce qui vous était demandé, par qui, pour quand, où ça ?

Exemple evaluation fin d’année

  • Mon but était de former l’équipe au nouvel outil avant le lancement officiel.
  • Mon objectif état de réduire le taux d’attrition de 10 points.
  • Mon objectif était d’accroître le revenu publicitaire d’au moins 15% par rapport à l’année passée en stimulant la créativité, en proposant de nouveaux formats et en assurant un meilleur suivi du processus créatif.

Action

Naturellement, on va continuer à raconter notre histoire en parlant de ce que vous avez fait pour répondre à vos objectifs, des compétences utilisées et votre comportement. C’est ici qu’on mêlera le QUOI et le COMMENT.

Exemple de commentaire d’évaluation professionnelle

  • J’ai défini et géré un planning des formations impliquant les formateurs, les outils, les ressources et les groupes à former.
  • J’ai mis en place une enquête de satisfaction des employés ainsi qu’une boîte à suggestions. J’ai aussi mis en place un planning de suivi des agents incluant une réunion hebdomadaire.
  • J’ai crée un pack promotionnel accompagnant les brochures tarifaires pour illustrer notre stratégie et parler de nos succès avec des comptes reconnus. J’ai aussi mis un place une formation pour les gestionnaires de comptes afin d’aiguiser leur arguments de rétention.

Résultats

Le meilleur pour la fin, quels ont été vos livrables ? Si vous n’avez pas plongé vos lecteurs dans un bain de chiffres, le moment est venu de détailler l’impact de vos actions. Ne laissez pas  à votre chef le devoir de comprendre, calculer, comparer tel ou tel résultat; c’est à vous de prendre les devants et de dire que vos actions ont été impactantes, chiffres à l’appui.

Exemple d’evaluation de fin d’année

  • Le jour du lancement, 96% des employés connectés avaient suivi la formation que j’avais mis en place. Bien que les formulaires de demandes d’aides aient été en place, aucune demande n’a été formulée durant la première semaine.
  • Le taux d’attrition a baissé par pallier depuis la mise en place de mes actions avec un rapport de cause à effet indiscutable. Le taux est maintenant de de 10% contre 25% l’année dernière avec la même méthodologie de mesure et avec un contexte économique similaire. Par ailleurs, on a noté un plus faible taux d’absentéisme depuis la mise en place des réunions hebdomadaires.
  • Depuis la mise en place de mes actions, nous n’avons plus reporté de départ d’annonceurs. Les formations ont d’ailleurs contribué à la signature de 20 nouveaux contrats remontant notre chiffre d’affaire de 7% par rapport à la même période l’année dernière.

Il n’est vraiment question ici que de mieux raconter une histoire, faire son propre marketing. Outre le fait qu’il soit bien plus vendeur de suivre ces étapes, il s’avère aussi bien plus rapide d’écrire votre évaluation annuelle sous cette forme que de tenter de faire une liste par qualités, par ordre chronologique ou par simple ordre de ce qui vous passe par la tête en premier. Sans chercher à romancer les choses, l’approche S.T.A.R. a même un aspect ludique qui en réconciliera plus d’un avec cet exercice.

Comment réussir un entretien annuel ? Un dernier point, à mettre au compte des bonnes résolutions: il existe de nombreux moyens de construire votre histoire au fil des trimestres. Jetez donc un coup d’œil à ces exemples concrets de communication « vers le haut » afin d’être visible avec de la substance durant toute l’année.

– Episode #1: mesurer mesurer mesurer !
– Episode #2: le tableau de bord est un outil de communication !
– Episode #3: Scénarisez votre reporting !
– Episode #4: Optimisez, testez et évoluez !
– Episode #5: Innovation et eMarketing

Bonne lecture
Greg

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Productivité

Travailler à distance comme au bureau, EP #1

Avec les fêtes de fin d’année, on profite souvent d’une activité moins intense pour travailler depuis chez soi. Le télétravail a beaucoup d’avantages (moins de temps passé dans les trajets, le sentiment d’être plus disponible, faciliter la répartition des tâches à la maison) mais cache aussi quelques inconvénients sur la durée (sentiment d’isolation par rapport à ses collègues, capacité à différencier son temps de travail et son temps « famille », visibilité au sein de l’entreprise). Pour autant, lorsqu’on pratique le travail à distance uniquement de temps à autres, le seul vrai frein c’est de se rendre compte qu’on en peut plus de tenir un téléphone de la main gauche pendant 4h et qu’on a encore oublié de déjeuner ! Pour le déjeuner, ça ne tient qu’à vous d’écouter votre faim, en revanche pour le reste, les produits de « home office » sérieux et accessibles commencent à pointer leur nez.

En partant du principe que vous avez déjà un pc portable et un bureau, pour commencer cette série, voilà, d’après mon expérience, déjà de quoi rester joignable.

#1 : Téléphoner de chez soi comme au bureau

Quand on doit passer plus de 90 minutes au téléphone par jour, il n’y a pas vraiment de recette miracle et en quelques jours ces options feront toute la différence:

La fonction silence / mute. Vous décidez de travailler de chez vous un jour parce que le petit est malade ou que le livreur n’avait pas d’autre créneau… seulement pas de chance, vous avez cette réunion qui tombe mal. Impossible de décaler et vous devez à minima faire acte de présence. Seulement voilà, même avec le doigt sur le micro, on entendra toujours le petit faire ses dents et la sonnette sonner. Seul recourt, la touche qui viendra couper le micro de votre téléphone jusqu’à ce que ce soit à votre tour de réagir.

Le mobile, le sans-fil ou la base déportée DECT. C’est déjà très bien de pouvoir se trouver un coin chez soi pour travailler. Dans le meilleur des cas, vous aurez votre propre bureau avec tout ce qu’il vous faut à portée de main. Malheureusement, au premier déménagement ou réorganisation de votre lieu de vie, cette installation aux petits oignons risque de devenir nettement plus compliquée.
A ce stade, il reste trois options : utiliser son téléphone portable; utiliser un téléphone fixe sans-fil; utiliser un téléphone fixe sans-fil avec une base déportée. Si tout le monde est familier avec les téléphones mobiles et les téléphones fixes sans-fil, les téléphones sans-fil à base déportée commencent à faire leur apparition marquée.
base_deportee

Leur force réside dans le fait qu’ils sont livrés en deux parties: l’émetteur pour se connecter à la prise téléphonique (box ou prise murale) et le récepteur qui pourra être posé en permanence dans n’importe quelle pièce disposant d’une prise de courant. C’est propre et le son est absolument impeccable.

Le casque. Si vous passez réellement plus de 90 minutes par jour au téléphone, le critère le plus important pour vous ne sera pas prendre ou non un casque mais de savoir lequel : avec ou sans fil, une ou deux oreilles, tige flexible ou non, poids, touches de contrôle… Outre le confort de ne pas avoir à porter le combiné, c’est surtout votre cou qui vous dira merci !

… and the winner is

L’un des rares téléphones combinant toutes ces caractéristiques, le Siemens Gigaset SL400 a même le mérite d’être plutôt joli. Après avoir essayé un Alcatel puis un Siemens Gigaset inférieur, je ne lâcherai plus ce modèle. L’émetteur DECT est connecté à ma box internet, cachée dans un placard et sa base de chargement est posée sur mon bureau, où que je décide de mettre mon bureau. La batterie dure plusieurs jours sans problème. Le volume est réglable, tout comme la sonnerie (par contact ou par plage horaires). Il possède une option « haut-parleur » de bonne qualité pour un téléphone fixe qui vous permettra de discuter à plusieurs dans la même pièce au besoin.
A noter, il gère aussi le bluetooth, ce qui vous évitera d’être obligé d’acheter un casque supplémentaire si vous avez déjà un kit main libre pour votre téléphone portable.

UPDATE : Siemens a sortit une évolution du Gigaset sur une base de téléphone Android. Pour 50€ de plus, le Gigaset SL930A vous appportera tout ce que le SL 400 offre mais en plus, vous aurez accès au monde android depuis votre telephone fixe !

Avec tout ça, vous devriez déjà avoir de quoi vous mettre en route pour travailler plus facilement de chez vous tout en gardant un bon niveau de confort. Dans les prochains articles, je couvrirai le reste de l’arsenal à disposition des télétravailleurs, mais d’ici là, n’hésitez pas à partager votre propre expérience !

Ah, dernier point, j’ai volontairement écarté les solutions de téléphonie IP (offres OVH pour PME, téléphones compatibles SIP) ou le matériel dédié à certaines solutions de « convergence » qui dépendent largement de votre entreprise (Microsoft Lync lié à votre serveur Exchange, par exemple) puisque sort du simple équipement personnel… et qu’à ce moment là, c’est plutôt à votre employeur de fournir l’équipement. Si j’avais sérieusement traité de ces solutions, je vous aurai évidemment parlé de la startup française Invoxia qui produit de superbe téléphones connectés.

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Productivité

Comparaison de listes dans Excel: Fuzzy Logic donne un coup de vieux à VLOOKUP

Si vous avez déjà eu à effectuer des comparaisons de listes dans Microsoft Excel, vous êtes forcement à l’aise avec VLOOKUP (ou « RECHERCHEV » si vous avez un Excel en Français). Dans la vraie vie, les choses peuvent se corser un peu et une petite phase d’analyse de données peut se transformer en un cauchemar de consolidation !

Mon VLOOKUP va très bien merci

La grande force de VLOOKUP est de faire des recherches très efficaces (rapides, fiables et précises) sur un grand nombre de lignes. C’est une arme redoutable pour comparer des données exactes ou pour faire un premier passage et dégrossir une liste récalcitrante.
Petit exemple :

excel_fuzzy_lookup_1

On va donc gentiment appliquer la formule classique du VLOOKUP / RechercheV, encadrée par un IFERROR / SiErreur pour y voir plus clair.excel_fuzzy_lookup_formula_1

On arrive donc à un résultat très satisfaisant. On retrouve bien uniquement les emails de réponse qui doivent apparaître. Tout le monde est content ! excel_fuzzy_lookup_2

Pourquoi chercher plus loin ?

Toutes les listes ne sont pas égales. Dans l’exemple dessous, on va regarder une liste un peu différente. Ici j’ai voulu reproduire un cas assez classique où l’on a une liste de prospects d’un coté et les réponses de ces prospects à un formulaire de l’autre. Forcement, notre belle liste toute propre du départ n’est plus aussi fidèle lorsque le prospect en question doit remplir un formulaire sur un salon avec un bout de papier. Voilà à quoi cette liste pourrait ressembler :excel_fuzzy_lookup_3

A partir du moment ou les données sont moins propres, VLOOKUP va prendre du plomb dans l’aile. Reprenons donc notre formule pour voir ce qui se passe ici :excel_fuzzy_lookup_formula_2

Malheureusement, ça se confirme, VLOOKUP est moins à l’aise lorsque les données sont plus « sales » :excel_fuzzy_lookup_4

VLOOKUP a plus d’un tour dans son sac

Vous aurez bien remarqué la dernière variable de la formule qui dit « FALSE ». Cet argument répond à la question « est-ce que j’ai le droit d’aller prendre des résultats approximatifs ». Regardons tout de suite ce que ça donne pour voir si on est sauvés pour autant :

La formule :excel_fuzzy_lookup_formula_3

Et le résultat :excel_fuzzy_lookup_5

Bien que partant d’une bonne intention, le résultat est moyen, voire mauvais. A défaut d’autre solution, cette option peut permettre de gagner un peu de temps pour un premier passage, avant de faire un sérieux ménage manuel.

Plus fort que VLOOKUP, voici FUZZY Logic

Sur StackOverflow.com, une communauté d’experts vous expliquera toute une série d’algorithmes de comparaisons basés sur des scripts VBA. Ça peut être un peu impressionnant au début mais au delà du côté barbant, l’idée revient généralement à regarder une cellule A, une cellule B et voir si la ressemblance est assez forte pour se dire que c’est un « partial match ». On dit alors que si la différence entre la cellule A et B est inférieure à un certain seuil, alors la correspondance est probablement valide.

L’un des algorithmes les plus reconnus est la distance de Levenshtein qui « donne une mesure de la similarité entre deux chaînes de caractères » (Wikipedia). L’idée est de se fixer un seuil de tolérance et d’automatiser tout ça pour effectuer des comparaisons de manière industrielle.

Reprenons notre dernière liste pour voir ce que ça donne.
excel_fuzzy_lookup_3

En appliquant correctement la configuration de Fuzzy logic, voilà ce que l’on obtient, en quelques clics :excel_fuzzy_lookup_final

Pour la petite histoire, voilà la procédure à suivre

  1. On sélectionne sa liste A et on fait un CTRL + L. On sélectionne sa liste B et on fait un CTRL + L
  2. On va chercher l’icone « Fuzzy Logic » dans le menu / ruban d’excel; un menu vient s’afficher sur la droite de l’écran.
    1. On vérifie que le « Tableau1 » fait bien face au « Tableau2 »
    2. On choisit les colonnes à afficher (ici j’e n’ai pris que ma colonne 2)
    3. On choisit le nombre de propositions faites par Fuzzy (ici une seule)
    4. On choisit le seuil de tolérance, plus il est bas (vers la gauche), plus on réduit l’écart possible entre la cellule source et la proposition faite par Fuzzy (ici 0,2).
  3. On appuie sur Go, et quelques secondes après, boum, c’est réglé. C’est pas loin d’être magique.

Les limitations de Fuzzy Logic

Dès l’instant où l’on sort d’une comparaison parfaite, on s’expose à des résultats dont l’exactitude peut varier. Il ne faut donc pas s’attendre à ce qu’un simple algorithme résolve tous nos problèmes.

Autre point de détail, si vous avez des listes un peu conséquentes, vous devrez apprendre à patienter un peu. Pour venir un bout d’une comparaison de 17000 lignes contre 43000 lignes, il m’aura fallu près de 3 heures avec un PC plutôt costaud (Core i7, 8Go de RAM, Windows 8 & Office 2013 64 bits).

Conclusion

Fuzzy Logic est fabuleux. Grâce à lui, j’ai pu me sortir en quelques jours d’une comparaison qui m’aurait pris deux bonnes semaines d’un travail particulièrement pénible en temps normal. C’est d’ailleurs ce qui m’a conduit à en faire un article sur ce site, pour en faire profiter tout le monde !

Pour le moment, vous devrez aller sur le site de Microsoft pour télécharger et installer ce plugin officiel, gratuit et INDISPENSABLE. Dans le fichier zip que vous y trouverez, Microsoft a inclus un fichier d’exemple ainsi que de la documentation pour aller un peu plus loin que l’humble exemple exposé ici. C’est très bien fait.

Vous trouverez aussi de nombreuses solutions payantes chez des éditeurs tiers. Je n’ai essayé que deux autres plugins similaires mais, outre le fait qu’ils soient payants, c’est avec Fuzzy Logic de Microsoft que j’ai obtenu les meilleurs résultats. Si vous avez d’autres propositions, je suis preneur !