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Que penser des micro-sites ?

Récemment un collègue d’une équipe marketing m’a passé un coup de fil pour savoir quelles informations je pouvais lui fournir de manière à aider son agence à créer un micro-site pour un lancement produit. Sans m’étaler plus sur une certaine lassitude à ce sujet, je me suis interrogé sur le bien fondé de ces demandes, tout en jetant un coup d’œil aux recommandations.

Un site minuscule ?

Que penser des micro-sites ? -

Wikipedia définit un micro-site (en anglais) comme étant une page ou une collection de pages fonctionnant comme complément à un site principal. Le micro-site a généralement son propre nom de domaine ou son propre sous domaine. A cela je rajouterai que c’est outil principalement utilisé dans le cadre de lancements de produits, de campagnes ou d’événements. La nature même du micro-site en fait une option très tentante pour les équipes marketing puisqu’il permet de partir de 0, de ne pas tenir compte de l’existant (du site principal)… enfin, c’est l’idée reçue. Il permet d’être très attractif visuellement et avoir un message, positionnement, Call to Action unique. De part sa taille, il est aussi plus simple de mesurer son adoption par les prospects, à entretenir et à présenter en interne.

Le revers de la médaille  est donc que ces quelques pages seront isolées, orphelines du reste du site principal. Jakob Nielsen y fait référence et l’illustre avec l’exemple d’un micro-site d’IBM :

Abandoned microsites litter the Web as the detritus of old marketing campaigns. A dedicated microsite might have been a good idea back when you launched a new product, but by the next year it’s undermining your online strategy and diluting your online presence.

Web design is design for the ages. Think about how anything you do will feel in 5 years.

It’s typically best to forego independent microsites and place new information on subsites within the main site. But you still need to integrate these subsites within the overall site structure.

For example, on both microsites and subsites, we often see product-specific pages that fail to link to information about the company or organization behind the offering. Further, many sites poorly represent their subsites in the main site search — which often ignores microsites altogether.

Subsites should definitely not aspire to become independent sites with no relation to the parent site of which they are part and which should provide them with context and richness. In my opinion, IBM’s new AlphaWorks subsite is an example of what not to do: IBM has maintained a strong site identity across all their other subsites with a logo in the upper left corner and a tilted subsite image in the upper right, but AlphaWorks hides the logo at the lower left and has an inconsistent style. It’s almost as if AlphaWorks was ashamed of its parent site.

Outre les forces et faiblesses des micro-sites, on peut distinguer de bonnes et moins bonnes raisons d’y recourir.

Les bonnes raisons de créer un micro-site

Sous réserve de faisabilité, la décision de se doter d’un micro site est de l’ordre de la communication et de la gestion de contenu : le contenu s’adresse-t’il à une audience différente ? Le contenu est-il périssable ? L’auteur du contenu est il différent ?

Cibler une nouvelle audience : la majorité des CMS actuels permet de gérer des profils utilisateurs et de leur servir du contenu en fonction de leurs centres d’intérêts, des sites qu’ils ont déjà visités ou toutes autres informations que l’on pourra récupérer pour segmenter de manière dynamique*. Tout cela est plutôt malin, mais quand on prospecte de nouvelles niches, on est souvent mal équipé pour attirer ces visiteurs. La création de contenu niche, de landing pages, de « honey pot » fait partie du quotidien des équipes de merchandising. Dans ce cadre bien spécifique, un micro-site est une option assez solide. Il constituera un point d’entrée organisé dans le seul but d’attirer un nouveau trafic. Attention aux techniques peu vertueuses de « black-hat SEO » qui ne vous emmèneront jamais bien loin à moyen terme.
* Loin de moi l’idée de penser que l’absence de cette fonctionnalité dans votre CMS légitime l’usage d’un micro-site. Nous y reviendrons d’ici quelques lignes.

Exemple : le blog Coca-cola Conversations

Message périssable ou immersif : je ne suis pas entièrement convaincu par ce point mais il est vrai que dans un souci de facilité et d’accessibilité, il peut être recommandé de créer un micro-site événementiel. Dans le cadre d’un salon, pour le lancement d’un film, pour une vente-privée… C’est à la fois du contenu ultra-segmenté auquel on accède par des canaux bien identifiés et des éléments ou la correspondance online / offline est essentielle pour l’expérience utilisateur. Une telle immersion ne serait pas possible sur le site principal pour la simple raison qu’elle mettrai en péril la cohésion des rubriques déjà existantes. L’exemple classique d’après moi serait les campagnes marketing ayant une composante virale et ultra « social ».

Exemples : les nombreux sites de Samsung ou de Fujifilm (où les utilisateurs peuvent uploader des photos prises avec les produits des marques en question), lancement de la série « Back to you » (où les visiteurs peuvent uploader leur photos dans un montage dynamique pour avoir une dédicace personnalisée)

Contrainte légale ou engagement politique : pour éviter le mélange des genres, se protéger légalement ou pour vulgariser un message politique.

Contenu Co-funding / co-branded : chacun visant à garder son intégrité, il est de bon ton de créer des espaces isolés ou plusieurs marques vont collaborer pour subventionner du contenu ou un produit tierce. Les exemples foisonnent, notamment dans la grande distribution, dans l’industrie pharmaceutique, informatique et des jeux vidéo.

Que penser des micro-sites ? -

Search Engine Optimization (SEO) : il existe encore quelques noms de domaines disponibles et dans, certains cas rares, ils peuvent coïncider avec le nom de votre produit. Dans ce cas précis, c’est probablement une bonne idée de vous doter de ce nom de domaine et de développer du contenu pertinent. Rien ne vous empêche pour autant d’utiliser ce nom de domaine comme point d’entrée dans votre site en utilisant les techniques de redirection (plus précisément de white hat cloaking).

Exemple : www.audi-quattro-highlights.com

Les mauvaises moins bonnes raisons de créer un micro-site

– Au risque de décevoir mes collègues du marketing, créer un micro-site n’est pas une fin en soit, il faut le traiter comme un site à part entière, qui a sa légitimité. Ainsi, un lancement produit, une nouvelle idée lumineuse ne justifient pas que l’on se mette à créer des micro-sites à la douzaine.

Court-circuiter les procédures de gouvernance interne : Notamment dans les grandes structures, il est plus simple au marketing de demander à une agence d’executer un brief plutôt que de se lancer dans la quête du bon interlocuteur. On fait appel à telle ou telle agence dont on a entendu parler, on s’en occupe directement donc on a l’impression d’avancer plus vite et puis au pire l’agence devra bien apprendre à être autonome.

Contraintes de budget online / offline : Depuis ces quelques dernières années de crise, la partie « print » perd de la vitesse et du budget au profit des outils online. Les équipes en charge de ces livrables se retrouvent donc à faire un métier assez diffèrent du leur et tout en apportant une réelle valeur ajoutée et une rigueur qui fait souvent défaut aux métiers du web, on fait face au paradoxe type : le monde offline cumule des documents différents qui ont des durées de vies de quelques semaines au mieux; le monde online organise, agrège, stocke et structure de l’information qui ne disparaitra jamais complètement. Dans de nombreux cas, l’excellent contenu produit dans ce genre de projet serai une source d’information de valeur sur le site principal.

Contraintes de ressources internes : Lors des périodes de forte activité pour la partie online, il peut arriver que la recommandation soit de passer avec une agence. Ce que ca veut dire en vrai, c’est que non seulement la création ne sera pas assurée par l’équipe en charge du site principal, mais en plus, le site ne sera pas maintenu, supporté ni réintégré au site principal par cette équipe. Aussi bonne l’agence soit elle, il est toujours difficile de livrer un projet de qualité sans le support de l’équipe en charge du média. L’expression de besoin du demandeur est une chose mais le cadre des possibles et surtout les pistes d’évolution futures sont des éléments clefs qui feront qu’un micro-site sera orphelin et dépassé en 1 semaine ou en 6 mois.

Contraintes technologiques, de sécurité ou légale : Aller ailleurs parce qu’on ne peut pas avoir ce que l’on cherche en interne est souvent une approche saine et constructive. Plus le demandeur est au fait de ce qu’il recherche, plus son expression de besoin sera précise. Pour autant, le demandeur ne doit pas se substituer à l’équipe online, IT ou légale qui sont les seuls vrais experts dans leur domaines. Si l’on ne reçoit pas de feu vert pour faire un jeu concours avec dotation pour les vainqueurs, le faire en externe ne règlera pas le problème, juste les tensions internes. De plus, autant la contribution et le résultat final sont du ressort de l’expression de besoin, autant c’est à l’équipe online et / ou IT de définir les moyens, les outils, les applications pour y parvenir. Il ne s’agit pas que d’une question de compétences, il s’agit de s’inscrire dans une dynamique d’évolution, de performance, de support… trop de facettes pour une une personne dont ce n’ai pas le travail à temps plein.

Au bout du compte

On peut potentiellement faire n’importe quoi avec un micro-site et dans de nombreux cas c’est une excellente chose qui contribue à l’expansion de la marque et non a la dissolution de sa présence en ligne. Pour autant, il est assez difficile de s’assurer de qui fait quoi et les grandes entreprises savent aujourd’hui qu’elles ne savent pas combien de sites elles possèdent.

A moins d’une forte gouvernance et de la mesure de la qualité des campagnes, on aura toujours de grandes chances de voir des sites sans lendemain, avec du contenu périmé et des opportunités manquées pour les petites et grandes marques. Comme le note Brian Morrissey, il y a peu de chances que les agences cessent de recommander la création de micro-sites !

Clients want more of an emphasis on igniting conversation and less on the rich, textured sites that have typically accompanied their campaigns. The goal, as EVB CEO Daniel Stein put it, is to “stop building $1 million microsites that attract [only] 10,000 visitors.”

Advising a client to skip a $200,000 microsite in favour of a free Facebook page or social network built on Ning for $25 per month might be the right move, but it begs the question of whether the agency can make money.

Grégory Raby

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Developper Gestion de la qualité

Mesurer son trafic sur plusieurs domaines au travers d’un iframe avec Google Analytics

Derrière ce long titre se cache un problème que beaucoup de sites rencontrent, notamment chez les affiliés.

Principe de l'affiliation

Imaginons que vous ayez un site de contenu et un site de ecommerce en marque blanche, typiquement vous êtes affiliés à un service proposé par les nombreuses plateformes d’affiliation (Zanox, Commission Junction, …). Votre site de contenu est correctement tagué ce qui vous permet d’en faire le suivi statistique via l’interface de Google Analytics. Le site de ecommerce vers lequel vous envoyez du trafic comporte aussi le même marqueur Google Analytics et vous voyez aussi les visites dans votre rapport.

D’un point de vue code, le marqueur en question doit probablement ressembler à ca ou a une version plus récente:

<script type="text/javascript">
// <![CDATA[
var gaJsHost = (("https:" == document.location.protocol) ? "https://ssl." : "https://www.");
document.write(unescape("%3Cscript src='" + gaJsHost + "google-analytics.com/ga.js' type='text/javascript'%3E%3C/script%3E"));
// ]]></script>
<script type="text/javascript">
try{
var pageTracker = _gat._getTracker("VOTRE-CODE-PERSONNEL-GOOGLE-ANALYTICS");
pageTracker._trackPageview();
} catch(err) {}
</script>

Si vous n’arrivez pas à ce niveau de suivi, il y a de fabuleuses ressources pour vous aider à mettre en place le code GA en fonction de milliers de cas bien précis. Une fois que vous aurez fini l’implémentation et que vous verrez des stats de trafic dans votre tableau de bord, revenez sur cette page pour la suite !

Si vous êtes dans ce cas là, c’est déjà bien. Pour autant, vous passez à côté d’un trésor inestimable sans même le savoir. Pour cela il va falloir faire une petite modification sur votre code, mais avant de se lancer là-dedans, voyons les raisons pour lesquelles il faut faire cet effort.

Customiser le code recommandé par Google ?

Le tracker fournit par défaut par Google est une version de base, simplifiée, d’un script bien plus long. Basé sur du Javascript, il y a de nombreuses fonctionnalités qu’il suffit de rajouter afin d’obtenir un comportement différent, plus en phase avec ce que vous cherchez à faire.

Parmi ces fonctions, on va s’intéresser à un cas pas tellement détaillé dans les pages de support de Google et qui génère de nombreuses questions sans réponse dans les forums d’utilisateurs. Par défaut, une session de GA se définit selon une durée et un emplacement (nom de domaine); si on dépasse cette durée ou si l’on change de périmètre, on crée une nouvelle session. Pour étendre le périmètre de notre site de contenu à notre site de ecommerce appelé par iframe, on va utiliser les fonctions suivantes :


pageTracker._setDomainName('NOM-DE-DOMAINE-A-OU-B');
pageTracker._addIgnoredOrganic('NOM-DE-DOMAINE-A-OU-B');
pageTracker._setAllowHash(false);
pageTracker._setAllowLinker(true);

Ces quatre lignes vont indiquer plusieurs choses à l’outil de collection d’information. Tout en déclarant que l’on est sur le domaine A (ou B), on va dire à GA de ne pas se soucier du nom de domaine en question tant qu’on utilise un code spécifique pour lier d’un nom de domaine à un autre. En clair, on ne veut pas avoir de distingo pour nos pages correctement taguées mais on veut aussi se laisser l’opportunité de remarquer toutes les sources et fuites possibles de trafic en dehors de ça.

Il y a de nombreuses autres options à découvrir, mais pour notre problème, on a maintenant tout ce qui nous faut. Il nous reste donc qu’a implementer le code ET le système qui va nous permettre de passer les informations de session d’un nom de domaine à un autre. Vous devrez donc mettre à jour toutes vos pages (sur les multiples domaines), voire tout ou partie de vos liens. La bonne nouvelle, c’est que je détaille tout ici.

Étape 1: code analytics pour le site principal

Commençons par le plus simple en mettant à jour notre code sur le site principal. S’il s’agit d’un blog WordPress, de nombreux plugins vous permettent de faire ca en quelques clics. Si vous ne trouvez pas votre bonheur, vous pourrez toujours éditer le thème de votre blog pour ajouter au pied-de-page (footer.php) le code en question. Si vous avez monté le site vous-même, vous devez mieux que personne savoir comment faire. Le cas échéant, je vous souhaite juste d’avoir isolé le code analytics dans un fichier à part et d’y faire appel pour toutes les pages que vous souhaiter tracker.

Code pour le site A:

<!-- Code Google analytics -->
<script type="text/javascript">
var gaJsHost = (("https:" == document.location.protocol) ? "https://ssl." : "http://www.");
document.write(unescape("%3Cscript src='" + gaJsHost + "google-analytics.com/ga.js' type='text/javascript'%3E%3C/script%3E"));
</script>
<script type="text/javascript">
try {
var pageTracker = _gat._getTracker('VOTRE-CODE-PERSONNEL-GOOGLE-ANALYTICS');
pageTracker._setDomainName('NOM-DE-DOMAINE-A');
pageTracker._addIgnoredOrganic('NOM-DE-DOMAINE-A');
pageTracker._setAllowHash(false);
pageTracker._setAllowLinker(true);
pageTracker._trackPageview();
} catch(err) {}</script>
<!-- Fin : Code Google analytics -->

Bien entendu, n’oubliez pas de remplacer « VOTRE-CODE-PERSONNEL-GOOGLE-ANALYTICS » par votre code GA et le « NOM-DE-DOMAINE-A » par votre nom de domaine sans son prefixe (exemple: « emarketeur.fr »). Mettez tout ca en ligne et assurez vous que les données soient encore visibles sur votre tableau de bord GA les jours suivants.

Étape 2: code analytics pour le site appelé en iframe

Dans le cas d’école ou le second site est appelé en iframe, il s’agit bien souvent d’un site affilié et par conséquent, un site dont on maîtrise pas ou peu l’intégration html. Dans certains cas, comme avec Availpro.com, vous trouverez un interface d’administration vous permettant de changer le code en ligne, rien de plus simple. Dans d’autres cas, comme avec booking.com, il faudra passer par le responsable partenariat pour demander aux équipes techniques de mettre à jour le code, ce qui peut prendre plus de temps. Enfin, si vous ne pouvez pas ajouter / editer le code sur le site appelé en iframe, il n’y a pas grand chose à faire si ce n’est envoyé un email supplicateur aux administrateurs.

Code pour le site B:

<!-- Code Google analytics -->
<script type="text/javascript">
var gaJsHost = (("https:" == document.location.protocol) ? "https://ssl." : "http://www.");
document.write(unescape("%3Cscript src='" + gaJsHost + "google-analytics.com/ga.js' type='text/javascript'%3E%3C/script%3E"));
</script>
<script type="text/javascript">
try {
var pageTracker = _gat._getTracker('VOTRE-CODE-PERSONNEL-GOOGLE-ANALYTICS');
pageTracker._setDomainName('NOM-DE-DOMAINE-B');
pageTracker._addIgnoredOrganic('NOM-DE-DOMAINE-B');
pageTracker._setAllowHash(false);
pageTracker._setAllowLinker(true);
pageTracker._trackPageview();
} catch(err) {}</script>
<!-- Fin : Code Google analytics -->

Là encore, n’oubliez pas de remplacer les valeurs par votre identifiant GA et votre second nom de domaine (exemple: « booking.com »). Si vous constatez que le code est bien en ligne et que vous comptabilisez toujours du trafic dans les rapports de GA, passez à l’étape 3.

Étape 3: mettre en place le système de liens entre les deux sites

Cette étape est absolument nécessaire pour faire comprendre à GA que vos sites font partie du même compte. Dans sa documentation, Google explique clairement comment écrire les liens hypertextes, les formulaires mais il est plus hasardeux de trouver de l’information pratique et réutilisable autour des iframes. Heureusement, après plusieurs semaines de recherches et de tests, j’ai trouvé le moyen simple et propre de mettre en place les recommandations conceptuelles de l’ami Google.

Pour la page qui va charger l’iframe, ajoutez ce code pour ouvrir le body:

<body onload="loadPage()">

Au sein de la page, utilisez ce code pour charger votre iframe:

<script language="JavaScript" type="text/javascript">
function loadPage(){
	document.getElementById('myIframe').contentWindow.document.location.href = pageTracker._getLinkerUrl('url-de-destination-sur-site-B.html');
}
</script>
<iframe id="myIframe"></iframe>

Bien entendu, si vous avez plusieurs iframes sur une même page, il vous suffit de créer une « id » unique pour chaque au sein de la fonction LoadPage() et dans votre html. Je n’ai d’ailleurs pas appliqué de style en particulier sur cette iframe mais rien ne vous empeche d’appeler la class ou le style qui vous plairont.

Ca marche vraiment ?

A l’étape 3 plus qu’aux précédentes, il est vital d’effectuer une série de tests pour s’assurer qu’à aucun endroit vous auriez oublié d’éditer vos liens, formulaires ou iframes. Si tout est mis à jour, vous allez voir le changement dans vos rapports GA. Les changements ne sont pas rétro-actifs, vous pourrez donc comparer l’avant / après… et vous désespérer de ne pas l’avoir fait plus tôt.

Si vous avez un doute, n’hésitez pas à télécharger le fichier de démo. Vous y trouverez 2 fichiers html très simples. L’un appele l’aurte via l’exemple d’une iframe. Les deux fichiers comportent le tag Google Analytics que vous devrez utiliser.

Grâce à cette nouvelle configuration, vous allez pouvoir faire le suivi de vos visiteurs depuis leur point d’entrée jusqu’à la fin de session au travers de toutes vos pages. Concretement, vous allez pouvoir dire quel mot clef, quelle campagne AdWords vous rapporte le plus de succès. Vous pouviez avoir une vague idée mais votre analyse ne portait qu’à un seul nom de domaine, avec l’astuce décrite plus haut, vous allez réellement controler ce qui se passe sur votre site : quels visiteurs vous rapportent de l’argent, quels visiteurs ne sont intéressés que par le contenu et enfin vous allez pouvoir laisser tomber tous les mots clefs qui ne vous rapporte rien (et qui vous coûtent donc de l’argent).

Cercle vertueux de la Business intelligence

J’ai mis en place ce système sur quelques sites déjà. Une fois les rapports bien configurés dans Google Analytics (en utilisant les segments avancés par exemple), vous avez la plus simple et efficace arme pour piloter votre business online, rien que ça.

Bonne mise en place et bonne étude de vos stats !

Grégory Raby

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Developper

Developper : l’url rewriting #1 – comment donner du sens à vos urls ?

Les procédures de définition d’un projet web mettent naturellement ce que l’on trouve dans le site. L’identité visuelle, l’ergonomie, les chemins que les utilisateurs devront parcourir pour atteindre leur objectifs sautent à l’esprit puisque c’est ce que l’on voit et ressent dès les premières minutes sur un site. Depuis que Google est en position de quasi-monopole dans la plupart des pays, on prend aussi en compte des mots clefs (taxonomie, règles d’édition du contenu) et d’informations moins visuelles (comme le titre des fenêtres ou les textes descriptifs des images). Ça fait déjà une longue liste de tâches à accomplir pour être au niveau par rapport à vos concurrents potentiels. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a encore des moyens de se différencier et de marquer des points de manière efficace ou de combler votre retard actuel. Comme le nom « url rewriting » l’indique, l’idée est de reformater les urls pour leur donner plus de pertinence, de sens.

Reformater mes urls ?

En ré-écrivant des urls dynamiques, il y a de fortes chances pour que la structure qui se déploie dans la barre d’adresse de votre navigateur paraisse plus logique aux yeux de vos visiteurs. C’est déjà quelque chose que vous voyez au quotidien sans vous en rendre compte. Normal, on ne remarque que si nous parait compliqué. Ainsi, de l’exemple #1 on pourra passer à l’exemple #2 en quelques étapes.

Exemple #1:
https://www.site.com/comparaison.php?categorie=172201&c=fr&l=fr

Exemple #2:
https://voyages.site.fr/billet/avion

1er avantage: imaginons que l’on voit cette url dans les pages de résultat d’un moteur de recherche (SERP), il y a fort à parier que que les visiteurs cliquent davantage sur l’url qui comprend les mots clefs qui correspondent à leur recherche.

2ème avantage: entre deux pages comprenant un contenu globalement similaire, traitant du même sujet, sans vrai facteur différenciateur; devinez laquelle de ces pages sera indexée plus facilement que l’autre ?

Pour autant, le champ d’application de l’url-rewriting est bien plus large que ce simple exemple. En fonction des besoins de vos projets, on pourra approcher cette fonctionnalité en s’axant sur:

  • la sécurité : cacher des failles potentielles liées à certains scripts,
  • le SEO : améliorer le référencement naturel des pages du site et le click-through,
  • le Customer Experience : les visiteurs peuvent mieux appréhender la structure du site… et on aime tous pouvoir se repérer sur un site,
  • les webanalytics : imaginez un rapport de trafic / revenu (basé sur les répertoires de vos urls) qui ait du sens,
  • l’opérationnel : pas besoin de changer toutes vos urls (ni de perdre le trafic ou Page Rank associé) lorsque vous lancez ou re-« brandez » un produit ou un site.

Chacun de ses points peut être une raison suffisante pour se lancer dans cet exercice.

Ok, j’en veux changer la structure de mes urls, je fais comment ?

Il existe des centaines de très bon sites qui couvrent l’implémentation technique sous les différents serveurs web qui existent aujourd’hui (enfin quand même surtout Apache et Microsoft IIS). Sans  réinventer ou recopier ce qui a été fait ailleurs, voilà déjà quelques pistes qui vont vous donner de quoi commencer.

Revenons à la définition de l’url rewriting. Le principe est de de vous permettre d’écrire des règles permettant au serveur de modifier les urls des contenus recherchés par les visiteurs. On a donc bien une notion de règles (à définir) que le serveur (Apache ou IIS) devra interpréter.

Concrètement, je veux transformer quoi en quoi ?

La première étape est donc de faire un état de ce que vous avez et de voir en quoi vous voulez le transformer. Bien que cela tombe sous le sens, il est important de bien se poser la question sous différents angles. Est-ce que ce que vous pourriez imaginer sur un coin de table serait pertinent une fois que vous regarder à vos rapports de statistiques ? Est-ce votre site est la cible d’attaques incessantes contre lesquelles il faudrait penser à se protéger ?

La meilleure méthode reste de commencer à griffonner sur un bout de feuille Excel les urls type que vous avez aujourd’hui, trier celles que vous voulez reformater et imaginer comment vous pourriez les simplifier. Vous n’avez pas besoin de simplifier TOUTES les urls de votre site, une approche branche par branche peut être se révéler bien plus pertinente ou en tous cas permettre de valider les acquis et la méthode.

Comment je dis ça au serveur ?

Cette fois, cela va dépendre du langage et du type de serveur que vous utilisez pour faire tourner votre site. Il exise grosso-modo 2 types de serveurs web : Apache (qui se couple généralement avec PHP & MySQL) et Microsoft IIS (qui se couple généralement avec ASP.NET).  D’après Woozweb (observatoire de sites) la part de serveurs Apache tourne autour des 80% du marché alors que IIS ne récolte que près de 20%. Apache représente a peu près 80% du marché mondial, vous trouverez par conséquent beaucoup plus de documentation à ce sujet, pour autant IIS n’est pas en reste et vous permet d’atteindre exactement les mêmes objectifs. Commençons donc avec le couple Apache & PHP.

Méthodologie sous Apache

On se bornera ici à faire quelques tests donnant des directions sur ce que vous pouvez développer de votre côté. En aucun cas il ne s’agit d’une liste exhaustive.

1. Assurez-vous que votre serveur Apache gère l’url rewriting.

Il se peut que, en fonction de votre hébergeur ou de la manière dont est configuré le serveur, les instructions ne soient pas prises en charge. Commençons par savoir si le module est actif.

Créez le fichier « info_config_apache.php » comprenant cette simple ligne de code:

<?php phpinfo(); ?>

Ouvrez votre navigateur à l’adresse en question et regardez si « mod_rewrite » fait partie des modules listés. Si ce n’est pas le cas, je vous conseille de vous reporter à la FAQ de votre hébergeur. S’il s’agit de votre propre serveur, vous trouverez toutes les démarches ici. Enfin, si vous êtes hébergés chez 1and1, l’instruction ne s’affichera pas dans la liste pas mais vous pourrez tout de même faire de l’url rewriting.

2. Essayons ensuite de passer une ou deux commandes de test pour être sur que tout fonctionne bien avant de se lancer.

En fonction de votre hébergeur (notamment en hébergement mutualisé) il se peut que vous deviez rajouter quelques lignes de code. Lancez donc votre éditeur de code, Dreamweaver ou Notepad, et créez (ou éditez) un fichier « .htaccess » à la racine de votre site. Le fichier « .htaccess » permet de faire énormément de choses très utiles dans de nombreux domaines; si vous n’en avez jamais entendu parlé, je vous conseille d’aller et avant de continuer. Tout le monde est revenu ? Ok, on commence donc avec ce petit bout de code:

Options +FollowSymlinks
RewriteEngine on
RewriteBase /

RewriteRule   ^perdu.html$   gagne.html  [L]

Placez le à la racine de votre site, et créez au passage le fichier gagne.html. Si vous avez la flemme, téléchargez les deux fichiers en question et de-zippez les sur la racine de votre site.

Une fois les fichiers en place, il vous reste juste à tester avec votre navigateur si tout fonctionne bien. Tapez donc l’url de votre site (https://www.monsite.com/perdu.html) et vous devriez être redirigé de manière transparente vers le fichier gagner.html. Si ca marche, passez à l’étape suivante. Si ca ne marche pas (probablement « erreur 500 »), essayez de retirer la première puis la troisième ligne de code du fichier .htaccess.

3. Passons maintenant à la phase finale, la mise en production de ce que vous aviez griffonné un peu plus tot.

Pour cela il existe tout un langage et une syntaxe. Je ne livrerai ici que 2 exemples typiques et des sites permettant d’approfondir.

Forcer le sous-domaine « www » ?

Options +FollowSymlinks
RewriteEngine on
RewriteBase /
RewriteCond %{HTTP_HOST} ^votre_site\.com$
RewriteRule ^(.*)$ https://www.votre_site.com/$1 [R=301,L]

Si vous tapez « votre_site.com », le serveur affichera et interprètera automatiquement « www.votre_site.com ». Visitez le site Apache Mod Rewrite pour creuser cet exemple.

Cacher les extensions de fichiers

Options +FollowSymlinks
RewriteEngine on
RewriteBase /
RewriteCond %{SCRIPT_FILENAME} !-d
RewriteRule ^([^\.]+)$ $1.php [NC,L]

Allez sur votre site, et vous y verrez toutes vos pages fonctionner sans le « .php », c’est à dire comme un nom de répertoire. Visitez le site Apache Mod Rexrite pour creuser cet exemple.

Dans un prochain article, nous reviendrons sur la syntaxe assez barbare utilisée ici -les expressions rationnelles- et nous verrons que cette norme est extrêmement pratique et puissante dans de nombreux domaines. D’ici là vous pouvez continuer à parcourir des exemples d’url rewriting et même d’autres possibilités offertes par la manipulation d’un fichier .htaccess.

Méthodologie sous IIS

Microsoft oblige, IIS nous offre une API pour faire ces même manipulations. On utilisera pourra utiliser l’application ISAPI (Internet Server Application Program Interface) développée par Helicon qui revient à triturer un fichier .htaccess sous Apache. On notera d’ailleurs que ISAPI 3.0 permet d’importer un fichier .htaccess, ce qui n’est pas sans intérêt. Découvrez ISAPI 3.0 et d’autres logiciels du même style .

IIS gérant nativement l’ASP.NET, vous pourrez aussi passer par une approche « code » si vous n’avez pas accès à la configuration de votre serveur. Voilà de quoi vous mettre sur la voie !

Le temps de digerez tout ca et j’aurai fini un deuxième article sur une série d’exemples prioritaires pour vos réécritures d’url sur Apache. D’ici là, commencez déjà à imaginer si certaines de vos urls devraient être réécrites et si oui, lesquelles et pour donner quel résultat ! Tout un programme.

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Définir Veille

Outils : Des mots-clés tendance et moins chers avec Google Insights for Search !

En faisant mon tour du web matinal je suis tombé sur un article assez plat du JdN couvrant la sortie en Bêta du service Insights for Search de Google.  Outre le buzz bruit qui entoure chaque sortie de webservices chez Google, je dois admettre que cet outil est fascinant à plusieurs titres.

Folksonomy

Ce nouveau service permet de trouver le mot clé le plus populaire parmi l’audience (géographique et/ou temporelle) qui vous intéresse. Pour arriver à cela, l’interface ultra-simpliste nous demande le type de recherche à effectuer et … la liste de mots clés à auditer. Dans l’exemple ci-dessous, j’ai cherché à comparer la popularité des keywords classiques faisant référence au marketing internet.

Outils : Des mots-clés tendance et moins chers avec Google Insights for Search ! -
Vous pouvez comparer jusqu’à 5 mots clés

Google se démarque de la concurrence (Yahoo&Overture / SeoQuake / … AdWords!) en proposant de filtrer les résultats par zone géographique et par période. C’est le vrai plus de ce service.

Outils : Des mots-clés tendance et moins chers avec Google Insights for Search ! -

Le menu déroulant « Catégories » n’a pas montré de réelle pertinence sur les recherches limitées à la France. De manière générale, même pour les US, ce filtre ne m’a pas convaincu, d’autant que je n’ai pas pu trouver d’explications claires sur les critères qui permettent à Google de catégoriser par secteurs et sous-secteurs d’activité (DMOZ / Meta ?). Alors oui, comme le disent Elan Dekel et Niv Efron, ce filtre permet d’ecarter un « Apple » (le constructeur) des résultats de recherche fruitiers, mais mon sentiment est que si un terme est vraiment trop dominant, ça ne vous mènera pas bien loin de l’utiliser dans un autre contexte. Certainement un axe de développement d’ici à ce que le service sorte de sa phase Beta (ah ah ah …).

Pour la petite histoire, voilà les résultats proposés pour cette comparaison. Sans trop de surprise, le « cybermarketing » n’attire pas autant les foules que le « marketing internet ». On voit aussi que le « emarketing » et le « e-marketing » se tiennent dans un mouchoir de poche… cela dit, rien n’empêche de cumuler !

Outils : Des mots-clés tendance et moins chers avec Google Insights for Search ! -
Mais où est ce bouton « Trendline » ? 🙂

Et moi, j’en fais quoi de ces « Insights » ?

Imaginons que comme beaucoup de monde, vos clients / vous pensez connaître vos visiteurs, leurs habitudes de recherches et les raisons pour lesquelles ils viennent chez vous. Vous achetez des temps à autres quelques mot-clés via AdWords et les résultats sont à peu près toujours ce que vous escomptez. L’un des points d’Insights est de vous donner une image du marché des recherches, pas seulement au moment de votre requête mais aussi sur les 4 dernières années. La représentation graphique en elle même est assez éloquente pour être utilisée comme support en réunion.

Imaginons maintenant que vous ayez raffiné la liste de vos mots-clés d’après leur popularité (cf Folksonomy). Vous êtes au top du marché, le torse bombé et surs de vous. C’est déjà mieux mais quand viendra le moment d’acheter du positionnement, ce sont aussi ces mots-clés qui vous coûteront le plus cher, mécaniquement. On touche alors à l’autre atout de Insights: déterminer les keywords qui montent. Il se créer tous les jours de nouvelles expressions, on rattache tous les jours des lieux à des évènements, des services à des bénéfices clients… et pour savoir comment se repérer là dedans, il vous suffit de suivre les courbes et le suggestions dynamiques. Comme toujours une « jolie image » aide à vendre l’idée mais ici on a en plus le moyen de bien faire son boulot de veille et de le partager visuellement avec ses collaborateurs.

Bref, Insights simplifie la validation des mot-clés à utiliser pour le réferencement naturel dans votre projet internet. Si vous avez aussi recours au Paid Search, il vous aidera à optimiser votre choix de keywords en démontrant un compromis entre volume de recherche et coût moyen par clic.

Pour autant, je suis assez surpris que ce service ne soit mis en route qu’en 2008, 10 ans après les débuts du géant de la recherche !

L’outil est accessible ici : https://www.google.com/insights/search/

Grégory Raby

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Les internautes français dépensent de plus en plus

Selon l’Association pour le commerce et les services en ligne (ACSEL) et le cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC), les cybermarchands français ont généré un revenu de 1M€ durant le second trimestre 2008. En terme de saisonnalité, on notera que le chaque trimestre est plus fort que le précédent, c’est à dire que le premier trimestre d’une année donnée sera moins fort que le deuxième trimestre et ainsi de suite: Q1 <  Q2 < Q3 < Q4.

Pour autant l’ACSEL et PwC établissent se lissage en excluant les revenus liés aux agences de voyage en ligne. Vu le contexte des prix des carburants à la hausse, il est clair que le graphique ci-dessous sous-estime l’accélération de la croissance du e-commerce en France.

Les internautes français dépensent de plus en plus -

La Fédération des entreprises de vente à distance (FEVAD) réalise un rapport annuel sur l’ensemble des revenus du e-commerce qui corrige cette différentiation. D’après elle, les ventes en ligne en France atteindront 20.9M€ cette année. Cela comprend à la fois les dépenses liées aux agences de voyage en ligne ainsi qu’à l’activité du B2B. A ce rythme, notre économie numérique devrait valoir près de 32M€ d’ici 2010.

Les internautes français dépensent de plus en plus -

Sans se lancer dans une comparaison perdue d’avance avec les pays émergents, on voit bien qu’il est encore un peu tôt pour dire que la croissance du e-commerce en France est morte ! Reste à savoir quelle innovation, quelle idée et quels nouveaux consommateurs vont concrétiser cette croissance… Je vote pour les voyages en ligne, la personnalisation de biens (MEconomy) et évidemment le mobile / paiement nomade. D’autres idées ?