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Productivité

Adobe sort sa nouvelle Creative Suite: CS7 (aka CC)

logo_adobe

Comme Shantanu Narayen (CEO de Adobe) l’annonçait à la sortie de CS5.5 en mai 2011, la fameuse Creative Suite est maintenant mise à jour selon un planning annuel. Tous les ans, au mois de mai, nous aurons donc le droit de jouer avec une version à jour Dreamweaver, Photoshop, Premiere, Flash, After Effects… En revanche, la suite Elements (Premiere Elements, Photoshop Elements), Adobe Photoshop Lightroom et Adobe Acrobat restent toujours sur un cycle séparé. Pour rappel, voici le calendrier de la  commercialisation des versions précédentes :

  • CS : Septembre 2003
  • CS2 : Avril 2005
  • CS3 : Juillet 2007
  • CS4 : Octobre 2008
  • CS5 : 30 Avril 2010
  • CS 5.5 : Avril 2011
  • CS 6 : 23 Avril 2012

En 2013, c’est le 7 mai que sera annoncé la nouvelle mouture; 1 an et 2 semaines plus tard que la version CS6 donc. La commercialisation de la suite Creative Cloud débutera le 17 juin 2013.

Quels changements au menu de CS7 aka Creative Cloud (CC)?

On a tous nos petites habitudes qui conduisent à utiliser Creative Suite pour une raison ou pour une autre. Pour moi, c’est comme un réflexe, la première chose que je regarde à chaque sortie de la suite, c’est Dreamweaver.

Dreamweaver CC

Après les obscures phases de développement par lesquelles le logiciel est passé (qui se souvient de UltraDev ?). Cette année, nous aurons droit à un repositionnement de mon éditeur WYSIWIG favori qui prend mieux en compte le HTML5. Le code était déjà assez bien formé depuis CS5.5, mais la refonte d’interface de CS6 n’avait pas vraiment apporté d’avancée majeure aidant à la création de sites modernes. c’est chose faite avec Dreamweaver CS7. Voilà déjà un petit aperçu, pour vous donner une meilleure impression.

Dreamweaver2013

La même image avec quelques explications :

Dreamweaver2013_legendes

A première vue, je trouve que c’est un vrai progrès, notamment en terme d’expérience utilisateur, mais surtout, cela montre qu’Adobe prend les choses au sérieux et n’a pas peur de bouger les lignes. Ca c’est top.

En parlant de bouger les lignes, Tareq Aljaber (Product Marketing Manager pour Dreamweaver) explique que de nombreuses fonctionnalités héritées de 15 ans d’évolution du produit ne font plus partie du produit. En réduisant le périmètre du produit, on affine son positionnement, on facilite son cycle de mise à jour, on réduit les bugs potentiels… L’idée me plait… mais on y perd quoi ?

  1. Bindings,
  2. Server Behaviors,
  3. Components,
  4. Databases panel,
  5. Spry, (remplacé par l’intégration de jQuery)
  6. Browser Compatibility Check (remplacé par une version Cloud)

Concrètement, moi ça ne choque pas. On peut débattre de chaque point, mais dans l’ensemble on parle d’outils qui servaient (pas toujours bien) à répondre aux besoins des standards de développement web des années 2000. Nul doute que ce choix fera couler beaucoup d’encre et que beaucoup rechigneront à passer à cette version.

Quelques vidéos qui valent le coup d’oeil : les grilles dans Dreamweaver et HTML5 dans dreamweaver.

Photoshop CC

Evidemment, l’autre poids lourd de la suite, à mes yeux, est Adobe Photoshop CS7 x64. Beaucoup de features avaient été annoncées lors de la dernière journée MAX du 11 décembre… Mais bref,  Camera Shake reduction (deblurring); conversion d’effets en CSS (mmmm !); meilleure gestion de la 3D. Voilà une vidéo que fait le tour de ce que l’on va y trouver.

photoshop2013

Attention, vous ne pourrez pas installer cette version de Adobe Photoshop si vous avez (encore) Windows XP.

Update : Voici la vidéo officielle du lancement de Photoshop CC

Et les autres ?

  • Illustrator CC: Tout en vidéo ici
  • InDesign CC: support de Retina, nouvelle interface « Dark »
  • Flash Pro CC: passage au 64 bit, acceleration massive (recodé de A à Z en cocoa)
  • Premiere Pro CC: Editing Finesse, Link & Locate, Audio Clip Mixer, closed captioning support… Tout en vidéo ici
  • After Effects CC: « Refine Edge » rotoscoping
  • Adobe Kuler: Application mobile qui analyse vos prises de vues et en crée une palette de couleur ré-importable dans la suite CC
  • Acrobat XI sera inclus dans la suite, mais est déjà disponible sur le Creative Cloud.

Pour information, Adobe Photoshop Lightroom 5 est aussi disponible gratuitement en version beta.

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Gestion de projet

Du neuf pour les outils de gestion de projet en 2013

De l’eau à coulé sous les ponts depuis la publication de mon article sur le diagramme de Gantt (en février 2007 !!). La gestion de projet restant ce qu’elle est, la méthodologie du diagramme reste toujours d’actualité, en revanche, les outils qui nous aident à mettre tout ça en relief ont énormément évolué.

L’un des piliers d’un projet mené à bien est la communication. Dans ce cas, je ne parle pas de la communication unilatérale vers le comité de pilotage, vers les clients finaux ou vers les utilisateurs, mais d’échange, de collaboration au sein d’une équipe. Ce point précis à toujours donné lieux à des maux de têtes sans fin sur la gouvernance de projet : Qui fait quoi ? Qui à le droit de mettre à jour quelle info ? Qui doit mettre à jour quelle info ? Quelle est la dernière version du fichier ?

L’arsenal de gestion de Microsoft

Sans répondre à toutes ces questions, Microsoft Sharepoint continue de résoudre petit à petit une partie de ces tracas du quotidien. Un intranet utilisant cette solution et les composants Projects auront tous les atouts pour assurer un suivi de A à Z, des notifications automatiques dans Microsoft Outlook, des réunions dans les calendriers de chacun, un lien avec l’annuaire des employés (LDAP) et surtout la garantie que seules les bonnes personnes ont le droit de modifier les bonnes informations. Bref, on parle ici d’un workflow complet : une action entraîne une autre action et ainsi de suite, s’il manque une étape, toute une série d’alertes et de solutions palliatives sont automatiquement mises en place. C’est beau… mais un peu intrusif et asphyxiant au quotidien. Qui peut le plus peut le moins, personne n’est contraint de déployer Microsoft Project avec ce niveau de ramification.

Project 2013, le top de la gestion de projet
MS Project 2013 propose des modèles de gestion de projet, dont le DMAIC de Six Sigma !

Project_2013_six_sigma

Project_2013_six_sigma_etendu
Vous avez demandé un diagramme Gantt pour un projet Six Sigma ?

Dans la même veine, l’autre option qui s’est considérablement développée depuis 2007 tourne autour des projets open source, propriétaires mais gratuit, du cloud et du HTML5. A la croisée de tout ça, on retrouve deux outils de très bonne qualité. ProjectLibre est une alternative (compatible) open source à Microsoft Project, vous pouvez le télécharger gratuitement ici. Pour l’avoir essayé c’est un outil sérieux qui couvre une grande partie de ce que Project fait, les intégrations avec Sharepoint en moins. Il existe un composant serveur à installer mais je doute fortement du taux d’adoption, ce qui reduit d’autant son attrait. Disons que c’est une très bonne solution  offline et gratuite, ce qui n’est déjà pas si mal. OpenProj et GanttProject jouent dans la même cour, peut être en plus moche.

Pour moi la vraie nouveauté vient des dizaines d’applications web gratuites qui proposent maintenant de faire des diagrammes de qualité professionnelle. Un site comme Ace Project propose un arsenal d’option pour gerer votre projet de bout en bout.

Et le « cloud maîtrisé » alors ?

Découvert suite à un article du GeekPauvre, Gantter est un très bel outil mais surtout il a l’écrasant avantage d’être gratuit, efficace et complètement intégré dans Google Docs/Drive.  Etant un grand fan de ce dernier, je ne peux qu’adhérer au concept. Vous pouvez bien évidemment vous connecter via votre identifiant Google, mais aussi importer / exporter au format Project et exporter en PDF. Pour en avoir le coeur net, j’ai fait le test et ca marche pas trop mal tant que votre fichier .mpp n’utilise pas de colonnes personnalisées (dans mon test elles ne sont pas apparues coté Gantter).

gantter_free-cloud-storage
Gratuit, rapide, fluide et interfacé avec Google Drive… bien bien bien !

A noter aussi que PMP HQ, Tom’s Planner et TeamGantt sont d’excellentes alternatives payantes. Chacun propose un écosystème de bout en bout, ce qui vous évitera d’avoir recours à un outil Google (ça peut être un frein) tout en vous enfermant dans un univers fermé à clef.

Bon, ca reste de la gestion de projet(s) compliqué(e)(s)

Arrive Trello. On s’éloigne un peu de la vue en diagramme de Gantt pour s’orienter vers un Task Manager collaboratif de haut vol. Trello part du principe assez pragmatique que ce dont un chef de projet a besoin, c’est de voir ce qui doit être fait maintenant, dans un futur proche puis sur le long terme, tout en gardant un certain niveau de hiérarchie / priorité. Ca a l’air complique comme ça mais vous avez déjà vu ce genre d’outils (dans des formats encore plus simplistes) : Remember The Milk, gTasks, Google Tasks (oui, c’est différent de gTask) et tant d’autres.

Trello, un task manager très bien fait
Trello, un task manager très bien fait

Une dernière option ?

Si Excel était largement utilisé pour faire des RASIC en 2007, Google Drive grignote énormément de terrain au point de devenir légitime en suite bureautique et par extension comme support pour suivre l’avancement de projet. Je ne parle pas de macros ou de pivot complexes, mais pour un usage de simple tracking. C’est gratuit, multi-support, pensé pour être collaboratif et comprend des dizaines d’idées franchement bien pensées, comme l’intégration de Google Maps.

Google Drive permet d'exploiter les détournement  marketing d'excel assez simplement
Google Drive permet d’exploiter les détournement marketing d’excel assez simplement

D’ailleurs, le fichier est accessible ici. Vous pouvez le consulter, le copier mais pas le modifier. A la demande générale, le fichier Excel est dispo là.

Bon, et donc ?

Au bout du compte, on se retrouve avec un choix assez simple à faire.

  • Si vous avez du budget, une infrastructure et êtes déjà habitués à l’interface des logiciels de Microsoft, MS Project reste l’outil de référence. Il y a d’ailleurs de grandes chances pour que vous n’ayez pas le choix et que ce soit votre département informatique qui décide pour vous. Ne pas utiliser Project dans un environnement pro risque même d’en faire pâtir la crédibilité de votre projet.
    Utilisateur type : connaissances et parcours solide en gestion de projet dans le cadre d’une organisation établie.
  • Si vous travaillez de loin sur un projet, que vous ne pouvez pas installer de logiciel sur votre machine, Gantter est fait pour vous. Accessible en quelques clics, gratuit, collaboratif et ouvert aux standards actuels, il y a peu de choses à lui reprocher !
    Utilisateur type : pas de contre-indication, ça vaut le coup de l’essayer.
  • Si vous n’êtes pas tant au niveau gestion de projet au long cours, que le côté gestion de de vos ressources est plus important, tout en gardant un accès simple, gratuit et multi-support, alors Trello est l’étoile montante qu’il vous faut.
    Utilisateur type : projet collaboratif décentralisé, gestion de tâche au quotidien, petit projet perso (déménagement ?)
  • Si vous avez principalement besoin de faire un suivi de statuts, livrable par livrable et repetitif plutôt que par phases évolutives, on va se diriger vers un outil qui fait des listes… donc un tableur, donc Google Drive (Tableur).
    Utilisateur type : équipe de production vidéo d’une dizaine de contributeurs qui va livrer des plans.
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Gestion de projet

Comment (vous) préparer (à) la notation de votre équipe en fin d’année

La fin d’année apporte son lot de bonnes nouvelles pour contrer l’arrivée de l’hiver : le début de la période des raclettes, les versions béta des suite d’Adobe, les soirées de noël avec les copains mais c’est surtout le moment tant attendu où l’on prépare les évaluations.

Comment (vous) préparer (à) la notation de votre équipe en fin d'année -

En fonction des tempéraments, cette étape peut être vécue comme un retour à l’école, comme une récompense bien méritée ou encore comme un couperet bien aiguisé venant sanctionné une année de mou. Outre une certaine intuition, il se peut aussi qu’un coup de poker vienne troubler le jeu. Dans un nombre grandissant d’entreprises, les évaluations annuelles ont vu s’inviter un nouvel élément : l’autre. Il y a quelques années, on demandait à ses pairs de partager leur retour (principalement bien veillant et constructif). Aujourd’hui, les nouvelles normes veulent que l’on note en fonction :

  • des résultats de l’entreprise (ce qui peut se décliner de différentes manières, comme un département, un segment de ventes ou une combinaison des 3),
  • des attentes que l’on a pour un employé à un certain grade,
  • mais aussi du niveau d’implication par rapport à ses homologue.

Concrètement, ce système équivaut à chercher un moyen plus éthique de noter les employés en dépassant la simple relation employeur-employé. S’il devait y avoir une liste de 1 à n des employés d’un même grade, quel serait l’ordre le moins contestable ?

Pour arriver à ce résultat, il y a plusieurs évidences. D’une part, il va sans dire qu’il vaut mieux avoir livré de nombreux projets, en temps et en heure avec un haut niveau de qualité, et l’avoir montré tout au fil de l’année plutôt que d’avoir passé son temps sur Facebook ou sur des activités professionnelles mais non mesurable. En partant du principe que vous avez rempli votre mission en bonne et due forme tout au long de l’année, on va aussi regarder dans quelle mesure vous avez rempli cette mission par rapport à vos homologues : « Il est bon mais par rapport à XYZ, il est meilleur ou pas ? ». Si l’on arrive pas à s’aligner (politique de celui qui crie le plus fort), il reste le choix des données quantifiables.

Les « selling points » de chaque employés sont probablement déjà dans la tête de chaque bon manager, accompagné d’un classement pré-établi. Enfin, c’est ce qu’on se dit, mais au moment de le partager, les managers se rendent compte qu’ils n’ont pas un format prêt à être utilisé par leurs managers; les employés se rendent compte qu’ils n’ont peut être pas mâché le travail de leur manager qui au bout du compte est leur seule option d’avoir une augmentation, un bonus ou d’éviter des choses moins glorieuses.

Employés, comment faciliter le travail de votre manageur ?

Encore une fois, partons du principe que vous n’avez pas de quoi rougir en fin d’année et que vous ayez un projet professionnel en tête. Commencez par bloquer 2 heures sur votre calendrier, mettez vous dans de bonne conditions pour ne pas être dérangé / distrait et lancez vous.

  • Sur une feuille, listez tous vos livrables de l’année et structurez les en 2-3 grandes catégories, pas plus. Ajoutez une pluie de chiffres / mesures et de bénéfices clients. C’est le « quoi ». Si vous avez des objectifs détaillés, cette partie ira probablement plus vite… mais avec les méthodologies de projets « agiles », il est probable qu’il y ait un écart entre le plan et la réalité.
  • Laissez reposer et sur une autre feuille pensez à vos qualités principales, à ce que les gens disent de vous ou ce pourquoi vous avez pu recevoir des distinctions. C’est le « comment ».
  • Mariez les deux en vous assurant de dire « comment » vous avez factuellement achevé « quel » projet. Laissez reposer et comparez à votre évaluation de l’année précédente.
Si vous trouvez que vous avez mûri, gagné en périmètre; c'est probablement un bon signe que vous avez rempli votre contrat, même s'il n'y a rien de mal à ce que ne soit pas le cas. Idéalement, votre bilan annuel doit vous rapprocher du profil type requis pour obtenir votre futur job. Il n'y a pas forcement de format type, à chaque organisation ses préférences.
Une fois ce document remis à votre manager, parlez-en avec lui pour avoir un retour initial et s'assurer d'être sur la même longueur d'onde. Une rapide discussion avec un mentor viendra compléter ce travail préparatoire. Et oui, c'est du boulot !

Managers, comment présenter votre équipe sous son meilleur jour ?

En imaginant que vous ayez donné un format type à remplir à vos employés et que ceux-ci n’ont qu’à faire la translation par rapport à des objectifs clairement détaillés, vous obtiendrez sans doute de meilleurs résultat que si vous comptez sur le bon sens commun. Établissez donc un calendrier des étapes de ce processus pour ne prendre personne au dépourvu, vous compris.

Une fois ces informations précieuses recueillies, imprimez tout ça et cherchez à mettre en avant les points forts sur lesquels vous voudrez vous baser pour vendre au mieux vos employés. Là encore, pensez au quoi et au comment. Si vous devez départager deux employés qui ont travaillé pendant un an à la préparation d’un projet qui interviendra uniquement l’année prochaine, il faudra pouvoir expliquer en quoi votre ressource s’est particulièrement distingué par rapport à l’autre. Pour cela, les commentaires de partenaires peuvent être une source intéressante.

Il ne vous reste plus qu’à vous lancer et aller obtenir ce que vous pensez être juste pour votre équipe, tout en restant ouvert à des éléments extérieurs. Et oui, d’autres auront probablement préparé cette calibration aussi et pourraient même avoir des choses à dire sur votre propre équipe !

Bonnes évaluations
Grégory

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Pause café

Preview de Adobe CS5

Preview de Adobe CS5 -

Prévu pour une date de sortie variant entre le 10 avril (lancement officiel) et Octobre (gamme complète) 2010, la nouvelle version de la Creative suite d’Adobe va proposer de nombreuses améliorations. Il semblerait que le passage au 64 bits (CS4 pour PC et CS5 pour Mac) et multi-cœurs permette de gérer des fonctionnalités bien plus complexes en termes de calculs. Avec la sortie des processeurs i3, i5 et i7 d’Intel, on imagine bien les gains en performance.

Le redimensionnement d’images avec contraintes permettra de redimensionner une image tout en conservant certaines zones fixes. Une évolution du concept de grille 3d appliqué à la 2D en fait.

Flash CS5 va offrir un module de création d’application iPhone, iPod Touch et iPad.

L’intégration d’Omniture dans le groupe Adobe se fera sentir au travers de plusieurs outils. Évidemment Dreamweaver permettra d’intégrer le code plus ou moins facilement, mais surtout Flash proposera un suivi des événements ActionScripts nettement supérieur. On va enfin pouvoir traquer le comportement des utilisateurs d’applications flash.

La complétion d’images permettra de modifier à la volée des éléments d’une image sans se soucier de ‘integrité de l’image. Dans la vidéo ci-dessous, vous verrez un exemple assez bluffant sur un arbitre de foot (américain) dont on fait gesticuler les bras en quelques clics. Magique, la fonction permet de garder une image cohérente en se basant sur quelques points d’articulation.  Jettez un coup d’oeil à cette vidéo pour avoir une meilleure idée:

Pour suivre l’actualité des développements de CS5, bookmarkez CS5.org.

Vivement avril 🙂

Greg

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Developper Gestion de la qualité

Mesurer son trafic sur plusieurs domaines au travers d’un iframe avec Google Analytics

Derrière ce long titre se cache un problème que beaucoup de sites rencontrent, notamment chez les affiliés.

Principe de l'affiliation

Imaginons que vous ayez un site de contenu et un site de ecommerce en marque blanche, typiquement vous êtes affiliés à un service proposé par les nombreuses plateformes d’affiliation (Zanox, Commission Junction, …). Votre site de contenu est correctement tagué ce qui vous permet d’en faire le suivi statistique via l’interface de Google Analytics. Le site de ecommerce vers lequel vous envoyez du trafic comporte aussi le même marqueur Google Analytics et vous voyez aussi les visites dans votre rapport.

D’un point de vue code, le marqueur en question doit probablement ressembler à ca ou a une version plus récente:

<script type="text/javascript">
// <![CDATA[
var gaJsHost = (("https:" == document.location.protocol) ? "https://ssl." : "https://www.");
document.write(unescape("%3Cscript src='" + gaJsHost + "google-analytics.com/ga.js' type='text/javascript'%3E%3C/script%3E"));
// ]]></script>
<script type="text/javascript">
try{
var pageTracker = _gat._getTracker("VOTRE-CODE-PERSONNEL-GOOGLE-ANALYTICS");
pageTracker._trackPageview();
} catch(err) {}
</script>

Si vous n’arrivez pas à ce niveau de suivi, il y a de fabuleuses ressources pour vous aider à mettre en place le code GA en fonction de milliers de cas bien précis. Une fois que vous aurez fini l’implémentation et que vous verrez des stats de trafic dans votre tableau de bord, revenez sur cette page pour la suite !

Si vous êtes dans ce cas là, c’est déjà bien. Pour autant, vous passez à côté d’un trésor inestimable sans même le savoir. Pour cela il va falloir faire une petite modification sur votre code, mais avant de se lancer là-dedans, voyons les raisons pour lesquelles il faut faire cet effort.

Customiser le code recommandé par Google ?

Le tracker fournit par défaut par Google est une version de base, simplifiée, d’un script bien plus long. Basé sur du Javascript, il y a de nombreuses fonctionnalités qu’il suffit de rajouter afin d’obtenir un comportement différent, plus en phase avec ce que vous cherchez à faire.

Parmi ces fonctions, on va s’intéresser à un cas pas tellement détaillé dans les pages de support de Google et qui génère de nombreuses questions sans réponse dans les forums d’utilisateurs. Par défaut, une session de GA se définit selon une durée et un emplacement (nom de domaine); si on dépasse cette durée ou si l’on change de périmètre, on crée une nouvelle session. Pour étendre le périmètre de notre site de contenu à notre site de ecommerce appelé par iframe, on va utiliser les fonctions suivantes :


pageTracker._setDomainName('NOM-DE-DOMAINE-A-OU-B');
pageTracker._addIgnoredOrganic('NOM-DE-DOMAINE-A-OU-B');
pageTracker._setAllowHash(false);
pageTracker._setAllowLinker(true);

Ces quatre lignes vont indiquer plusieurs choses à l’outil de collection d’information. Tout en déclarant que l’on est sur le domaine A (ou B), on va dire à GA de ne pas se soucier du nom de domaine en question tant qu’on utilise un code spécifique pour lier d’un nom de domaine à un autre. En clair, on ne veut pas avoir de distingo pour nos pages correctement taguées mais on veut aussi se laisser l’opportunité de remarquer toutes les sources et fuites possibles de trafic en dehors de ça.

Il y a de nombreuses autres options à découvrir, mais pour notre problème, on a maintenant tout ce qui nous faut. Il nous reste donc qu’a implementer le code ET le système qui va nous permettre de passer les informations de session d’un nom de domaine à un autre. Vous devrez donc mettre à jour toutes vos pages (sur les multiples domaines), voire tout ou partie de vos liens. La bonne nouvelle, c’est que je détaille tout ici.

Étape 1: code analytics pour le site principal

Commençons par le plus simple en mettant à jour notre code sur le site principal. S’il s’agit d’un blog WordPress, de nombreux plugins vous permettent de faire ca en quelques clics. Si vous ne trouvez pas votre bonheur, vous pourrez toujours éditer le thème de votre blog pour ajouter au pied-de-page (footer.php) le code en question. Si vous avez monté le site vous-même, vous devez mieux que personne savoir comment faire. Le cas échéant, je vous souhaite juste d’avoir isolé le code analytics dans un fichier à part et d’y faire appel pour toutes les pages que vous souhaiter tracker.

Code pour le site A:

<!-- Code Google analytics -->
<script type="text/javascript">
var gaJsHost = (("https:" == document.location.protocol) ? "https://ssl." : "http://www.");
document.write(unescape("%3Cscript src='" + gaJsHost + "google-analytics.com/ga.js' type='text/javascript'%3E%3C/script%3E"));
</script>
<script type="text/javascript">
try {
var pageTracker = _gat._getTracker('VOTRE-CODE-PERSONNEL-GOOGLE-ANALYTICS');
pageTracker._setDomainName('NOM-DE-DOMAINE-A');
pageTracker._addIgnoredOrganic('NOM-DE-DOMAINE-A');
pageTracker._setAllowHash(false);
pageTracker._setAllowLinker(true);
pageTracker._trackPageview();
} catch(err) {}</script>
<!-- Fin : Code Google analytics -->

Bien entendu, n’oubliez pas de remplacer « VOTRE-CODE-PERSONNEL-GOOGLE-ANALYTICS » par votre code GA et le « NOM-DE-DOMAINE-A » par votre nom de domaine sans son prefixe (exemple: « emarketeur.fr »). Mettez tout ca en ligne et assurez vous que les données soient encore visibles sur votre tableau de bord GA les jours suivants.

Étape 2: code analytics pour le site appelé en iframe

Dans le cas d’école ou le second site est appelé en iframe, il s’agit bien souvent d’un site affilié et par conséquent, un site dont on maîtrise pas ou peu l’intégration html. Dans certains cas, comme avec Availpro.com, vous trouverez un interface d’administration vous permettant de changer le code en ligne, rien de plus simple. Dans d’autres cas, comme avec booking.com, il faudra passer par le responsable partenariat pour demander aux équipes techniques de mettre à jour le code, ce qui peut prendre plus de temps. Enfin, si vous ne pouvez pas ajouter / editer le code sur le site appelé en iframe, il n’y a pas grand chose à faire si ce n’est envoyé un email supplicateur aux administrateurs.

Code pour le site B:

<!-- Code Google analytics -->
<script type="text/javascript">
var gaJsHost = (("https:" == document.location.protocol) ? "https://ssl." : "http://www.");
document.write(unescape("%3Cscript src='" + gaJsHost + "google-analytics.com/ga.js' type='text/javascript'%3E%3C/script%3E"));
</script>
<script type="text/javascript">
try {
var pageTracker = _gat._getTracker('VOTRE-CODE-PERSONNEL-GOOGLE-ANALYTICS');
pageTracker._setDomainName('NOM-DE-DOMAINE-B');
pageTracker._addIgnoredOrganic('NOM-DE-DOMAINE-B');
pageTracker._setAllowHash(false);
pageTracker._setAllowLinker(true);
pageTracker._trackPageview();
} catch(err) {}</script>
<!-- Fin : Code Google analytics -->

Là encore, n’oubliez pas de remplacer les valeurs par votre identifiant GA et votre second nom de domaine (exemple: « booking.com »). Si vous constatez que le code est bien en ligne et que vous comptabilisez toujours du trafic dans les rapports de GA, passez à l’étape 3.

Étape 3: mettre en place le système de liens entre les deux sites

Cette étape est absolument nécessaire pour faire comprendre à GA que vos sites font partie du même compte. Dans sa documentation, Google explique clairement comment écrire les liens hypertextes, les formulaires mais il est plus hasardeux de trouver de l’information pratique et réutilisable autour des iframes. Heureusement, après plusieurs semaines de recherches et de tests, j’ai trouvé le moyen simple et propre de mettre en place les recommandations conceptuelles de l’ami Google.

Pour la page qui va charger l’iframe, ajoutez ce code pour ouvrir le body:

<body onload="loadPage()">

Au sein de la page, utilisez ce code pour charger votre iframe:

<script language="JavaScript" type="text/javascript">
function loadPage(){
	document.getElementById('myIframe').contentWindow.document.location.href = pageTracker._getLinkerUrl('url-de-destination-sur-site-B.html');
}
</script>
<iframe id="myIframe"></iframe>

Bien entendu, si vous avez plusieurs iframes sur une même page, il vous suffit de créer une « id » unique pour chaque au sein de la fonction LoadPage() et dans votre html. Je n’ai d’ailleurs pas appliqué de style en particulier sur cette iframe mais rien ne vous empeche d’appeler la class ou le style qui vous plairont.

Ca marche vraiment ?

A l’étape 3 plus qu’aux précédentes, il est vital d’effectuer une série de tests pour s’assurer qu’à aucun endroit vous auriez oublié d’éditer vos liens, formulaires ou iframes. Si tout est mis à jour, vous allez voir le changement dans vos rapports GA. Les changements ne sont pas rétro-actifs, vous pourrez donc comparer l’avant / après… et vous désespérer de ne pas l’avoir fait plus tôt.

Si vous avez un doute, n’hésitez pas à télécharger le fichier de démo. Vous y trouverez 2 fichiers html très simples. L’un appele l’aurte via l’exemple d’une iframe. Les deux fichiers comportent le tag Google Analytics que vous devrez utiliser.

Grâce à cette nouvelle configuration, vous allez pouvoir faire le suivi de vos visiteurs depuis leur point d’entrée jusqu’à la fin de session au travers de toutes vos pages. Concretement, vous allez pouvoir dire quel mot clef, quelle campagne AdWords vous rapporte le plus de succès. Vous pouviez avoir une vague idée mais votre analyse ne portait qu’à un seul nom de domaine, avec l’astuce décrite plus haut, vous allez réellement controler ce qui se passe sur votre site : quels visiteurs vous rapportent de l’argent, quels visiteurs ne sont intéressés que par le contenu et enfin vous allez pouvoir laisser tomber tous les mots clefs qui ne vous rapporte rien (et qui vous coûtent donc de l’argent).

Cercle vertueux de la Business intelligence

J’ai mis en place ce système sur quelques sites déjà. Une fois les rapports bien configurés dans Google Analytics (en utilisant les segments avancés par exemple), vous avez la plus simple et efficace arme pour piloter votre business online, rien que ça.

Bonne mise en place et bonne étude de vos stats !

Grégory Raby