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Developper Gestion de la qualité

Mesurer son trafic sur plusieurs domaines au travers d’un iframe avec Google Analytics

Derrière ce long titre se cache un problème que beaucoup de sites rencontrent, notamment chez les affiliés.

Principe de l'affiliation

Imaginons que vous ayez un site de contenu et un site de ecommerce en marque blanche, typiquement vous êtes affiliés à un service proposé par les nombreuses plateformes d’affiliation (Zanox, Commission Junction, …). Votre site de contenu est correctement tagué ce qui vous permet d’en faire le suivi statistique via l’interface de Google Analytics. Le site de ecommerce vers lequel vous envoyez du trafic comporte aussi le même marqueur Google Analytics et vous voyez aussi les visites dans votre rapport.

D’un point de vue code, le marqueur en question doit probablement ressembler à ca ou a une version plus récente:

<script type="text/javascript">
// <![CDATA[
var gaJsHost = (("https:" == document.location.protocol) ? "https://ssl." : "https://www.");
document.write(unescape("%3Cscript src='" + gaJsHost + "google-analytics.com/ga.js' type='text/javascript'%3E%3C/script%3E"));
// ]]></script>
<script type="text/javascript">
try{
var pageTracker = _gat._getTracker("VOTRE-CODE-PERSONNEL-GOOGLE-ANALYTICS");
pageTracker._trackPageview();
} catch(err) {}
</script>

Si vous n’arrivez pas à ce niveau de suivi, il y a de fabuleuses ressources pour vous aider à mettre en place le code GA en fonction de milliers de cas bien précis. Une fois que vous aurez fini l’implémentation et que vous verrez des stats de trafic dans votre tableau de bord, revenez sur cette page pour la suite !

Si vous êtes dans ce cas là, c’est déjà bien. Pour autant, vous passez à côté d’un trésor inestimable sans même le savoir. Pour cela il va falloir faire une petite modification sur votre code, mais avant de se lancer là-dedans, voyons les raisons pour lesquelles il faut faire cet effort.

Customiser le code recommandé par Google ?

Le tracker fournit par défaut par Google est une version de base, simplifiée, d’un script bien plus long. Basé sur du Javascript, il y a de nombreuses fonctionnalités qu’il suffit de rajouter afin d’obtenir un comportement différent, plus en phase avec ce que vous cherchez à faire.

Parmi ces fonctions, on va s’intéresser à un cas pas tellement détaillé dans les pages de support de Google et qui génère de nombreuses questions sans réponse dans les forums d’utilisateurs. Par défaut, une session de GA se définit selon une durée et un emplacement (nom de domaine); si on dépasse cette durée ou si l’on change de périmètre, on crée une nouvelle session. Pour étendre le périmètre de notre site de contenu à notre site de ecommerce appelé par iframe, on va utiliser les fonctions suivantes :


pageTracker._setDomainName('NOM-DE-DOMAINE-A-OU-B');
pageTracker._addIgnoredOrganic('NOM-DE-DOMAINE-A-OU-B');
pageTracker._setAllowHash(false);
pageTracker._setAllowLinker(true);

Ces quatre lignes vont indiquer plusieurs choses à l’outil de collection d’information. Tout en déclarant que l’on est sur le domaine A (ou B), on va dire à GA de ne pas se soucier du nom de domaine en question tant qu’on utilise un code spécifique pour lier d’un nom de domaine à un autre. En clair, on ne veut pas avoir de distingo pour nos pages correctement taguées mais on veut aussi se laisser l’opportunité de remarquer toutes les sources et fuites possibles de trafic en dehors de ça.

Il y a de nombreuses autres options à découvrir, mais pour notre problème, on a maintenant tout ce qui nous faut. Il nous reste donc qu’a implementer le code ET le système qui va nous permettre de passer les informations de session d’un nom de domaine à un autre. Vous devrez donc mettre à jour toutes vos pages (sur les multiples domaines), voire tout ou partie de vos liens. La bonne nouvelle, c’est que je détaille tout ici.

Étape 1: code analytics pour le site principal

Commençons par le plus simple en mettant à jour notre code sur le site principal. S’il s’agit d’un blog WordPress, de nombreux plugins vous permettent de faire ca en quelques clics. Si vous ne trouvez pas votre bonheur, vous pourrez toujours éditer le thème de votre blog pour ajouter au pied-de-page (footer.php) le code en question. Si vous avez monté le site vous-même, vous devez mieux que personne savoir comment faire. Le cas échéant, je vous souhaite juste d’avoir isolé le code analytics dans un fichier à part et d’y faire appel pour toutes les pages que vous souhaiter tracker.

Code pour le site A:

<!-- Code Google analytics -->
<script type="text/javascript">
var gaJsHost = (("https:" == document.location.protocol) ? "https://ssl." : "http://www.");
document.write(unescape("%3Cscript src='" + gaJsHost + "google-analytics.com/ga.js' type='text/javascript'%3E%3C/script%3E"));
</script>
<script type="text/javascript">
try {
var pageTracker = _gat._getTracker('VOTRE-CODE-PERSONNEL-GOOGLE-ANALYTICS');
pageTracker._setDomainName('NOM-DE-DOMAINE-A');
pageTracker._addIgnoredOrganic('NOM-DE-DOMAINE-A');
pageTracker._setAllowHash(false);
pageTracker._setAllowLinker(true);
pageTracker._trackPageview();
} catch(err) {}</script>
<!-- Fin : Code Google analytics -->

Bien entendu, n’oubliez pas de remplacer « VOTRE-CODE-PERSONNEL-GOOGLE-ANALYTICS » par votre code GA et le « NOM-DE-DOMAINE-A » par votre nom de domaine sans son prefixe (exemple: « emarketeur.fr »). Mettez tout ca en ligne et assurez vous que les données soient encore visibles sur votre tableau de bord GA les jours suivants.

Étape 2: code analytics pour le site appelé en iframe

Dans le cas d’école ou le second site est appelé en iframe, il s’agit bien souvent d’un site affilié et par conséquent, un site dont on maîtrise pas ou peu l’intégration html. Dans certains cas, comme avec Availpro.com, vous trouverez un interface d’administration vous permettant de changer le code en ligne, rien de plus simple. Dans d’autres cas, comme avec booking.com, il faudra passer par le responsable partenariat pour demander aux équipes techniques de mettre à jour le code, ce qui peut prendre plus de temps. Enfin, si vous ne pouvez pas ajouter / editer le code sur le site appelé en iframe, il n’y a pas grand chose à faire si ce n’est envoyé un email supplicateur aux administrateurs.

Code pour le site B:

<!-- Code Google analytics -->
<script type="text/javascript">
var gaJsHost = (("https:" == document.location.protocol) ? "https://ssl." : "http://www.");
document.write(unescape("%3Cscript src='" + gaJsHost + "google-analytics.com/ga.js' type='text/javascript'%3E%3C/script%3E"));
</script>
<script type="text/javascript">
try {
var pageTracker = _gat._getTracker('VOTRE-CODE-PERSONNEL-GOOGLE-ANALYTICS');
pageTracker._setDomainName('NOM-DE-DOMAINE-B');
pageTracker._addIgnoredOrganic('NOM-DE-DOMAINE-B');
pageTracker._setAllowHash(false);
pageTracker._setAllowLinker(true);
pageTracker._trackPageview();
} catch(err) {}</script>
<!-- Fin : Code Google analytics -->

Là encore, n’oubliez pas de remplacer les valeurs par votre identifiant GA et votre second nom de domaine (exemple: « booking.com »). Si vous constatez que le code est bien en ligne et que vous comptabilisez toujours du trafic dans les rapports de GA, passez à l’étape 3.

Étape 3: mettre en place le système de liens entre les deux sites

Cette étape est absolument nécessaire pour faire comprendre à GA que vos sites font partie du même compte. Dans sa documentation, Google explique clairement comment écrire les liens hypertextes, les formulaires mais il est plus hasardeux de trouver de l’information pratique et réutilisable autour des iframes. Heureusement, après plusieurs semaines de recherches et de tests, j’ai trouvé le moyen simple et propre de mettre en place les recommandations conceptuelles de l’ami Google.

Pour la page qui va charger l’iframe, ajoutez ce code pour ouvrir le body:

<body onload="loadPage()">

Au sein de la page, utilisez ce code pour charger votre iframe:

<script language="JavaScript" type="text/javascript">
function loadPage(){
	document.getElementById('myIframe').contentWindow.document.location.href = pageTracker._getLinkerUrl('url-de-destination-sur-site-B.html');
}
</script>
<iframe id="myIframe"></iframe>

Bien entendu, si vous avez plusieurs iframes sur une même page, il vous suffit de créer une « id » unique pour chaque au sein de la fonction LoadPage() et dans votre html. Je n’ai d’ailleurs pas appliqué de style en particulier sur cette iframe mais rien ne vous empeche d’appeler la class ou le style qui vous plairont.

Ca marche vraiment ?

A l’étape 3 plus qu’aux précédentes, il est vital d’effectuer une série de tests pour s’assurer qu’à aucun endroit vous auriez oublié d’éditer vos liens, formulaires ou iframes. Si tout est mis à jour, vous allez voir le changement dans vos rapports GA. Les changements ne sont pas rétro-actifs, vous pourrez donc comparer l’avant / après… et vous désespérer de ne pas l’avoir fait plus tôt.

Si vous avez un doute, n’hésitez pas à télécharger le fichier de démo. Vous y trouverez 2 fichiers html très simples. L’un appele l’aurte via l’exemple d’une iframe. Les deux fichiers comportent le tag Google Analytics que vous devrez utiliser.

Grâce à cette nouvelle configuration, vous allez pouvoir faire le suivi de vos visiteurs depuis leur point d’entrée jusqu’à la fin de session au travers de toutes vos pages. Concretement, vous allez pouvoir dire quel mot clef, quelle campagne AdWords vous rapporte le plus de succès. Vous pouviez avoir une vague idée mais votre analyse ne portait qu’à un seul nom de domaine, avec l’astuce décrite plus haut, vous allez réellement controler ce qui se passe sur votre site : quels visiteurs vous rapportent de l’argent, quels visiteurs ne sont intéressés que par le contenu et enfin vous allez pouvoir laisser tomber tous les mots clefs qui ne vous rapporte rien (et qui vous coûtent donc de l’argent).

Cercle vertueux de la Business intelligence

J’ai mis en place ce système sur quelques sites déjà. Une fois les rapports bien configurés dans Google Analytics (en utilisant les segments avancés par exemple), vous avez la plus simple et efficace arme pour piloter votre business online, rien que ça.

Bonne mise en place et bonne étude de vos stats !

Grégory Raby

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Gestion de projet

Créer un Cahier des Charges et Spécifications Fonctionnelles (ou BRD) pour un site internet

Le Cahier des Spécifications (ou « Business Requirements Document – BRD » en anglais) est un outil très puissant qui vous permettra de valider vos livrables par rapport aux demandes initiales. Le but est d’y articuler très clairement ce qui doit être livré en fin de projet, vu par les commanditaires du projet. Cette étape de formalisation est absolument critique dans ce qui vous permettra de dire si tel ou tel point est atteignable dans le temps / ressources / budget imparti et en définitive, si le projet est un succès ou non.

Il y a de nombreux paramètres à prendre en compte si l’on veut bien faire les choses. La liste variera de projets en projets mais quelques aspects majeurs ressortent au fil des épreuves et c’est d’ailleurs pour cela que l’on pourra retrouver dans la culture Six Sigma (le DMAIC : Define, Measure, Analyze, Improve & Control).

Un cahier des charges, pour faire quoi ?

  • S’aligner avec les clients, équipes impactées et son équipe
  • Jeter les bases de la communication avec un prestataire technologique
  • Alimenter les futures phases du projet
  • Décrire les Cas Typiques d’Utilisation (« Use Cases » en anglais) et préparer le « comment » d’un point de vue technique

On voit bien que le BRD est la base qui permet au projet de se nourrir et surtout de se construire durablement. Pour autant, on reste dans la zone du « quoi » et on n’effleure qu’à peine le « comment ». On distingue un Cahier des Charges et Spécifications Fonctionnelles (BRD, donc) d’un Cahier des Charges et Spécifications Techniques (Product Requierements Document, PRD). Pour reprendre un exemple cité sur le net, imaginons un département événementiel qui souhaite avoir à sa disposition 100 bouteilles de vin par soir lors d’une conférence de 3 jours, le vin devant être porté à 14° : il s’agit du BRD. Le PRD étant l’expression technique du même besoin, à savoir la mise à disposition d’un espace de stockage approprié ayant telle ou telle particularité.

Qui doit créer le BRD ?

On s’en doutera, la liste des auteurs d’un tel document est l’un des ingrédients les plus délicats. D’une part, on veut s’assurer d’avoir une répartition représentative du « business », mais d’un autre côté, on veut s’assurer aussi d’avoir en face de soi des experts opérationnels et autres équipes étant liées à l’ampleur des changements. S’il n’y a pas de recette magique, voilà déjà des pistes:

  • Le noyau dur de votre projet
  • Vos homologues côté Business
  • Les responsables des processus actuels ?
  • Des experts ?
  • Des groupes supports ? (IT / RH / légal / finance)

J’ai mon équipe, c’est bon ?

Que l’on soit prestataire ou interne, le fait d’avoir une équipe de responsables ne signifie malheureusement pas que vous ayez toutes les cartes en main. Pour garder le parallélisme avec la méthodologie Six Sigma, on va commencer par un audit -rapide- de la situation. Idéalement, les informations devront être chiffrées et comparables. Plus vous pourrez réunir d’informations quantifiables sur le « avant », plus il sera simple et flatteur de comparer avec le « après ». Cela peu paraître un peu racoleur, mais dites-vous que votre communication vers votre hiérarchie s’en trouvera facilitée si vous pouvez aligner les « +162% de taux de conversion & -17% de variation de semaine en semaine » au lieu d’un email élogieux venant d’un de vos partenaires.

Pour ceux familiers avec Six Sigma, cette étape de documentation couvre les outils suivants:  AS IS, IS / IS NOT, Fishbone Diagram, 5 Whys et autres du même genre.

Fishbone Diagram

J’ai de tout dans mon cahier de spécifications, comment garder de l’ordre ?

Un BRD n’est juste un défouloir pour le business, bien que cela puisse être un excellent moyen de commencer à récupérer des retours. Les éléments pris en compte doivent répondre -idéalement- au points suivants:

  1. Unilatéral : Chaque point doit adresser une seule demande. La réciproque est fausse.
  2. Complet : Même avec un système de suivi de versions de fichiers, si une définition n’est pas complète, finie, elle n’est pas recevable.
  3. Persistent : Chaque point est intègre et ne vient pas contredire une autre demande faite dans le même document.
  4. Partagé : la requête est partagée, validée par les autres parties.
  5. A jour : la requête est en phase avec les versions pertinentes des applications en question.
  6. Réaliste : la demande doit être en phase avec l’ambition et les ressources du projet.
  7. Limpide : Il faut arriver à donner de la lumière à chaque point. Si quelque chose n’est pas clairement explicité, il le sera officieusement par l’équipe technique. C’est un point qu’il est facile de mettre en avant auprès du business qui voit souvent cette tâche comme un point de pénibilité… mais le sentiment de contrôle est très souvent le plus fort !
  8. Obligatoire : comme abordé dans le point précédent, si une demande n’est pas exprimée mais seulement attendue ou évoquée, c’est un peu comme dire que le projet ne sera pas un succès pour cette raison. Vous avez des ressources pour ce qui n’est pas demandé ?

Comment organiser votre BRD ?

Un Cahier des Charges et Spécifications Fonctionnelles doit être accessible pour ceux qui vont devoir vivre avec au quotidien. Il doit par exemple couvrir les points suivants:

  • But du projet
  • Périmètre
  • Équipes impliquées
  • Résultat des audits (y compris les AS IS, IS / IS NOT, Fishbone, …)
  • Planning général
  • Processus de validation
Créer un Cahier des Charges et Spécifications Fonctionnelles (ou BRD) pour un site internet -

L’exercice étant assez pénible tant qu’on a pas d’exemple sous la main, je vous offre gracieusement un modèle de cahier des charges et des spécifications fonctionnelles. Il est au format Microsoft Word, ce qui devrait convenir au plus grand nombre. Il est également sensé fonctionner sur PC comme sur Mac, mais je n’ai pas testé. Il ne vous reste plus qu’à vous lancer et à remplir furieusement chaque point. Il va de soi que tout n’est pas forcement applicable à votre projet. D’ailleurs, je n’ai pas inclue de vraie grille de demande parce qu’on est dans le cas par cas à ce niveau là. Mon seul conseil c’est qu’Excel est votre ami !

Un dernier conseil ? Pour la route ?

  1. Valider le périmètre: revoir et préciser le périmètre du projet en fonction des demandes. En se basant sur l’ampleur ou la diversité des demandes, certains objectifs auront un impact trop important sur d’autres équipes pour pouvoir être traité dans votre projet. A partir de là, soit vous pouvez entamer une discussion avec le business pour revisiter le périmètre, soit vous acceptez de coacher un autre chef de projet pour qu’il gère une piste pour votre projet. Cela peut paraître flatteur et évident mais attention aux dépendances, si le sous-projet prend du retard ou se fige, votre projet en pâtira.
  2. Définissez les acronymes, les KPIs, assurez-vous de faire circuler un certain niveau de connaissances dans le groupe.
  3. Communiquez très fréquemment sur des bases factuelles. Par exemple, dans le cas d’un site internet, les statistiques hebdomadaires peuvent être une excellente raison d’envoyer un email de rappel à votre liste mais aussi au-delà de vos interlocuteurs habituels pour dire ce qui se passe.

N’hésitez pas à partager vos retours d’expérience. Je me ferai un plaisir de mettre à jour le document ou cet article.

Bons projets
Greg

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Définir Veille

Outils : Des mots-clés tendance et moins chers avec Google Insights for Search !

En faisant mon tour du web matinal je suis tombé sur un article assez plat du JdN couvrant la sortie en Bêta du service Insights for Search de Google.  Outre le buzz bruit qui entoure chaque sortie de webservices chez Google, je dois admettre que cet outil est fascinant à plusieurs titres.

Folksonomy

Ce nouveau service permet de trouver le mot clé le plus populaire parmi l’audience (géographique et/ou temporelle) qui vous intéresse. Pour arriver à cela, l’interface ultra-simpliste nous demande le type de recherche à effectuer et … la liste de mots clés à auditer. Dans l’exemple ci-dessous, j’ai cherché à comparer la popularité des keywords classiques faisant référence au marketing internet.

Outils : Des mots-clés tendance et moins chers avec Google Insights for Search ! -
Vous pouvez comparer jusqu’à 5 mots clés

Google se démarque de la concurrence (Yahoo&Overture / SeoQuake / … AdWords!) en proposant de filtrer les résultats par zone géographique et par période. C’est le vrai plus de ce service.

Outils : Des mots-clés tendance et moins chers avec Google Insights for Search ! -

Le menu déroulant « Catégories » n’a pas montré de réelle pertinence sur les recherches limitées à la France. De manière générale, même pour les US, ce filtre ne m’a pas convaincu, d’autant que je n’ai pas pu trouver d’explications claires sur les critères qui permettent à Google de catégoriser par secteurs et sous-secteurs d’activité (DMOZ / Meta ?). Alors oui, comme le disent Elan Dekel et Niv Efron, ce filtre permet d’ecarter un « Apple » (le constructeur) des résultats de recherche fruitiers, mais mon sentiment est que si un terme est vraiment trop dominant, ça ne vous mènera pas bien loin de l’utiliser dans un autre contexte. Certainement un axe de développement d’ici à ce que le service sorte de sa phase Beta (ah ah ah …).

Pour la petite histoire, voilà les résultats proposés pour cette comparaison. Sans trop de surprise, le « cybermarketing » n’attire pas autant les foules que le « marketing internet ». On voit aussi que le « emarketing » et le « e-marketing » se tiennent dans un mouchoir de poche… cela dit, rien n’empêche de cumuler !

Outils : Des mots-clés tendance et moins chers avec Google Insights for Search ! -
Mais où est ce bouton « Trendline » ? 🙂

Et moi, j’en fais quoi de ces « Insights » ?

Imaginons que comme beaucoup de monde, vos clients / vous pensez connaître vos visiteurs, leurs habitudes de recherches et les raisons pour lesquelles ils viennent chez vous. Vous achetez des temps à autres quelques mot-clés via AdWords et les résultats sont à peu près toujours ce que vous escomptez. L’un des points d’Insights est de vous donner une image du marché des recherches, pas seulement au moment de votre requête mais aussi sur les 4 dernières années. La représentation graphique en elle même est assez éloquente pour être utilisée comme support en réunion.

Imaginons maintenant que vous ayez raffiné la liste de vos mots-clés d’après leur popularité (cf Folksonomy). Vous êtes au top du marché, le torse bombé et surs de vous. C’est déjà mieux mais quand viendra le moment d’acheter du positionnement, ce sont aussi ces mots-clés qui vous coûteront le plus cher, mécaniquement. On touche alors à l’autre atout de Insights: déterminer les keywords qui montent. Il se créer tous les jours de nouvelles expressions, on rattache tous les jours des lieux à des évènements, des services à des bénéfices clients… et pour savoir comment se repérer là dedans, il vous suffit de suivre les courbes et le suggestions dynamiques. Comme toujours une « jolie image » aide à vendre l’idée mais ici on a en plus le moyen de bien faire son boulot de veille et de le partager visuellement avec ses collaborateurs.

Bref, Insights simplifie la validation des mot-clés à utiliser pour le réferencement naturel dans votre projet internet. Si vous avez aussi recours au Paid Search, il vous aidera à optimiser votre choix de keywords en démontrant un compromis entre volume de recherche et coût moyen par clic.

Pour autant, je suis assez surpris que ce service ne soit mis en route qu’en 2008, 10 ans après les débuts du géant de la recherche !

L’outil est accessible ici : https://www.google.com/insights/search/

Grégory Raby

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Durer

Gestion de projet internet – #4: Optimisez, testez et changez!

La plupart du temps, on cherche à promouvoir un site plutôt qu’à optimiser les taux de conversion. Pourtant, il est relativement simple de savoir ce qui doit être fait en priorité en termes de retour sur investissement. Depuis que vous avez les bons indicateurs, vous savez ce qui se passe sur votre site, non ?

De la suite dans les idées

Après le travail de définition des KPIs et de communication fait autour de votre projet, il serait probablement dommage de ne pas mettre vos trouvailles en application. Vous ne laisseriez pas ces vilains liens cassés polluer le parcours de vos visiteurs ! Il faut bien se rendre à l’évidence, AUCUN site n’est parfait. Que votre CMS soit ultra développé, que vous ayez les services dévoués d’un webmaster hors pair ou que votre équipe de merchandizers soient brillants ou non, votre site, comme tous les autres, aura toujours besoin d’être optimisé.

C’est d’ailleurs un aspect du projet que je trouve assez ludique. Un petit côté Sim City… mais en 2.0, évidemment.

Optimiser son site, c\'est un peu une partie de sim City

Dans votre ville,

  • vous maintenez la qualité des rues,
  • vous écoutez vos citoyens,
  • vous faites des quartiers homogènes,
  • la police et les pompiers couvrent l’ensemble du territoire,
  • vos rues vont toujours quelque-part,
  • vos immeubles évoluent,

Tout ça pour dire que ce que vous ne feriez pas dans votre ville, vous n’avez aucune raison de le faire sur votre projet.

« Tu peux pas test »

Vous faites déjà certainement de l’optimisation pour les moteurs de recherche (SEO), vous mettez aussi à jour les composants de vos serveurs, vos processus de production ou votre charte graphique. C’est sain et de toute évidence c’est même vital. Pour autant, Il est assez simple de dire qu’on a effectué un test en poussant gentiment sur l’environnement final la page, la fonctionalité ou l’application à mesurer. Malheureusement, ca ne marche pas comme ça. Les « Beta Tests » offrent un potentiel vraiment impressionnant pour peu que l’on en suive les règles.

Les tests A / B sont une première approche amplement suffisante lorsque l’on ne souhaite que mesurer une seule différence, appelée variable. Un environnement A sera votre « control », à l’image de votre environnement actuel (site, serveur, process, …); la variation B sera la version « beta », celle avec 1 différence. Cette différence se résume généralement à une navigation simplifiée, un CTA plus visible, des intervenants différents… bref, à chaque projet sa variable. Pour des besoins plus élaborés, comme une refonte par exemple, on penchera plutôt pour un « Multivariable Testing« . Cette fois, on ‘est pas simplement sur du A par rapport à B, mais A vs B vs C vs … D’autant plus contraignant à mettre en place (il faut créer chaque variation) mais tellement plus sérieux méthodologiquement (il y a beaucoup plus à en dire on y reviendra dans un post dédié).

Variations

On enverra au minimum 60% des utilisateurs sur le site normal et par conséquent au maximum 40% répartis équitablement sur les pages en test (A, B, …), le tout pendant une durée d’au moins 3 semaines. La durée est déterminée par le seuil nécessaire à l’obtention d’un bon niveau de confiance dans votre résultat.

Pour effectuer ces tests sur un site web, Google Website Optimizer (maintenant inclus dans Google Analytics) et Omniture SiteCatalyst (maintenant détenu par Adobe) proposent leur services. De par mon expérience  SiteCatalyst est plus robuste en terme de montée en charge et propose des outils d’aide à la décision assez bluffant.

La somme des découvertes et des évolutions devra impérativement être documentée. C’est l’une de ces choses que l’on rechigne toujours à faire mais après quelques essais, on se rend compte que l’on commence à voir émerger des tendances. Ces tendances représentent les directions que vos visiteurs, utilisateurs voudraient vous voir prendre; sans toujours savoir vous le dire. C’est là la vraie force des beta tests par rapport aux tests de usability (UAT).

Oui mais moi dans tout ça ?

Pour illustrer, voilà des domaines auxquels s’applique très naturellement les beta tests pour un site web:

  • Campagnes marketing, landing pages
  • SEO et SEM
  • Gestion du contenu
  • Charte graphique
  • Merchandizing
  • Interactions avec les utilisateurs (formulaires, newsletters, …)

En touchant à ces pages, ce que vous touchez vraiment, c’est la direction que prend votre projet en améliorant de manière structurée les phases par lesquelles passent vos visiteurs: Conversion / convergence, checkout, segmentation, Cross-selling… La liste est aussi longue qu’il existe de projets différents.

L’idée étant que l’optimisation d’un projet internet n’est pas simplement une histoire de référencement ou de meta tags. L’optimisation est une réelle activité source de revenus et d’économies souvent sous-exploitée. On l’appellera « Gestion de la qualité », « Business Process Improvements », « Online Customer Research » en fonction des tendances.

A titre personnel, j’ai eu l’occasion de vérifier qu’une simple reformulation de boutons « Call To Action » (CTA) et leur standardisation pouvait doper les ventes. Pas simplement au moment du changement, mais sur la durée aussi. C’est simple, ça ne coûte pas grand chose, mais seule cette méthodologie pourra vous l’apprendre et le démontrer.

Greg

Sommaire:

Episode #1: mesurer mesurer mesurer !
Episode #2: le tableau de bord est un outil de communication !
Episode #3: Scénarisez votre reporting !
Episode #4: Optimisez, testez et évoluez !
Episode #5: Innovation et eMarketing

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Gestion de projet internet – #3: Scénarisez votre reporting !

Choisir son camp

Quelque soit l’industrie, le facteur de décision ultime reste bien le ROI. Évidemment, au sens large du terme, à savoir pas simplement la ratio entre dépenses et recettes en $ pour une activité donnée mais en considérant l’ensemble de la bonne vieille chaîne de valeur. Votre dashboard doit permettre de démontrer que les budgets sont assignés aux projets les plus pertinent. Le travail de choix des indicateurs étant fait en amont. On ne mesurera pas pas une campagne « d’awareness » comme une campagne plus transactionnelle (article sur la manière de calculer une campagne de branding en B2B).

Une fois votre tambouille faite sur le principe du plus rentable, comptez sur votre system d’analytics pour automatiser cette procédure. Si le vent tourne (et c’est le propre de la vie en entreprise), il faut pouvoir reporter le changement de profitabilité. Cette pratique pourrait paraître proche du sabotage au premier degré mais soyons réalistes. D’une part le comité de pilotage vous demande de piloter le projet, pas de leur faire perdre de l’argent. A moins d’être dans le cas très particulier d’un management ancienne école / patriarcal, on appréciera votre transparence et votre aptitude à communiquer les signes avant coureur. D’autre part, il y a peu de chance que le fruit de plusieurs mois soit remis en cause par un moment de mou. Il sera peut être question de regarder de plus près l’évolution à moyen terme mais vous ne vous retrouverez pas sur la paille, bien au contraire. Transparence = preuve de bonne conscience = preuve de bonne maîtrise du sujet. Au bout du compte cela vous permettra certainement de naviguer vers les projets les plus convoités.

Alerte rouge !

Le business internet est par nature fluide et changeant. Ne pas s’y adapter c’est se couper de la réalité de son marché… certainement pas une bonne option. Heureusement, la majorité des services professionnels de monitoring (trafic et autres) proposent des alertes à partir de seuils à définir. Plutôt que de crouler sous les pages de rapports à la recherche de la perle rare, offrez-vous ce luxe. A l’heure du tout interactif, on peut vraiment apporter beaucoup de confort dans ce domaine.

  • Un service (moteur de recherche / service de paiement en ligne) ou un serveur (SQL / HTTP) devient inaccessible => un sms (30 jours offerts ici)
  • Un produit n’atteint pas son chiffre du jour / de la semaine => un email
  • Des commentaires sont postés par les clients sur votre site => un flux RSS

La valeur ajoutée de ces alertes est absolument monumentale pour des sites commerciaux à fort trafic. Pour autant, même pour des projets moins exposés, pourquoi se priver d’un service irréprochable ? Si un site de vente en ligne de première catégorie tombe pour 4h, il y a fort à parier que les clients reviennent dans les jours suivant, notoriété oblige. Ce n’est pas le cas d’un site à audience plus restreinte.

Greg

Sommaire:

Episode #1: mesurer mesurer mesurer !
Episode #2: le tableau de bord est un outil de communication !
Episode #3: Scénarisez votre reporting !
Episode #4: Optimisez, testez et évoluez !
Episode #5: Innovation et eMarketing