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Motiver ses équipes, ça ne tient parfois pas à grand chose

Motiver ses équipes, ça ne tient parfois pas à grand chose -

Les présentations TED / TEDx continuent de connaître un succès de plus en plus large. Si vous n’avez pas encore eu la chance d’y assister ou d’en visionner une vidéo, les conférences TED sont des performances de 18 minutes où les animateurs abordent leur sujet d’un angle souvent novateur. TED étant l’acronyme de « Technology, Entertainment, Design », l’idée est ici de jouer sur ces terrains, de casser les cloisons pour apporter des idées nouvelles aux problèmes d’aujourd’hui. Il y a près de 1500 vidéos uniques, inspirantes, habiles et très bien préparées, disponibles gratuitement, et parfois même traduites en Français. Le but de TED est de transmettre ces nouvelles idées comme autant de virus pour contribuer à changer la face du monde, idée après idée. Rien que ça.

Quel rapport entre le youtube de l’idée et le moral de mon équipe ?

En parcourant les archives à la recherche d’un speech bien spécifique, je suis tombé sur une vidéo qui m’a attiré pour deux raisons.

Motiver ses équipes, ça ne tient parfois pas à grand chose -

D’une part son auteur, Dan Ariely se trouve être l’auteur du très bon « C’est (vraiment ?) moi qui décide« , paru en 2012 pour 8€, dans lequel il revient sur les moteurs des choix des hommes dans différentes situation. Derrière une façade vraiment accessible (même pour la plage), Ariely touche à des mécanismes passionnants et qui renvoient forcement à nos expériences personnelles. Une très bonne lecture, donc qui laisse des traces, notamment la prochaines fois que vous croirez prendre une décision « naturellement ».

D’autre part, le sujet abordé est un point essentiel ces jours-ci. Entre le mauvais temps à répétition, le climat économique lui aussi difficile et le manque relatif de figures médiatiques positivement inspirantes, il est assez naturel de voir un certain ronflement s’installer. Alors, lorsque j’ai vu le titre de la vidéo je me suis dit que ça vaudrait certainement 18 minutes de mon temps : Qu’est-ce qui nous apporte de la satisfaction dans notre travail ?

Bon allez, assez discuté, allez y à votre tour !

Télécharger le podcast / télécharger la vidéo en HD

Tout le monde il est beau

Oui, bien sur, le trait est parfois grossi et Ariely développe un point de vue qui n’est pas forcement très répandu en Europe de l’Ouest… Pour rappel, Ariely est né en Israël et a émigré aux USA pour ces études.
On ne peut lui retirer que ce qu’on peut appeler du tact, de la diplomatie ont toujours leur place dans nos sociétés où l’on parle plus de chiffre que d’Entreprise. C’est d’ailleurs l’homme qui fait toute la différence entre une société qui inspire ses clients et une société qui fait juste le minimum. Au bout d’un moment, l’une survit, l’autre non !

Si vous avez d’autres vidéos TED en tête, n’hésitez pas à en suggérer quelques unes ici !

Greg

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Calculez le ROI de vos campagnes en quelques clics

Ce matin, l’excellent SmashingMagazine a publié un article sur un calculateur de ROI construit sur Google Docs par Anders Hoff. L’outil peut être utilisé et détourné gratuitement dans le cadre de projets personnels comme commerciaux.

Quoi ? Pardon ?

Un calculateur de ROI (RSI en français, pour Retour Sur Investissement) est tout simplement un outil qui va vous permettre de mesurer l’impact de vos campagnes et autres projets en ligne selon une méthode standardisée. Une fois en place, cette grille vous permet donc de comparer l’impact d’un envoi d’email par rapport au lancement d’une nouvelle fonctionnalité. On pourra ergoter pendant des heures sur les normes les plus pointues de gouvernance de projets, toujours est-il que c’est un excellent départ pour apporter de la lumière sur les actions qui génèrent vraiment du trafic / revenu. Wikipedia défini le ROI comme étant:

le montant d’argent gagné ou perdu par rapport à la somme initialement investie dans un investissement.

Ok voyons ca!

Pour télécharger le modèle, il suffit de disposer d’un compte Google, d’accéder à cette page et de créer une copie du document dans votre propre espace Google Docs. Une fois le fichier disponible dans la liste de vos documents, vous allez pouvoir l’éditer. Si vous n’avez pas encore découvert ce service Google, imaginez une version en ligne de Microsoft Office, gratuite et collaborative.

Comment enregistrer le document sur votre compte

Votre première campagne

Félicitations, vous venez de couvrir la première étape, rien de trop difficile. L’interface du modèle est assez simple, d’autant que l’auteur a ajouté une liste des 5 étapes pour utiliser au mieux l’outil. Nous allons regarder un peu plus en détail en créant une fausse campagne.

Commençons par un peu de nettoyage
Regardez en bas de page, vous trouverez une série d’onglets: « Overview », « Campaign 2010 », « Website 2008-2010 », « Website 2011-2012 » puis (template 1), (template 2) et(template 3). Etant donné que nous allons créer notre propre campagne ensemble, débarrassons nous de « Campaign 2010 », « Website 2008-2010 » et gardons « Website 2011-2012 ». Il suffit de cliquer sur le nom de la campagne et de choisir « Supprimer » dans le menu qui s’affiche. Ces exemples sont très pertinents mais si je vous conseille de les supprimer, c’est simplement que (1) ils restent disponibles sur le document d’origine et (2) l’accessibilité s’en trouve simplifiée.

Créons et éditons une nouvelle campagne
Cliquez maintenant sur « Website 2011- 2012 » et sélectionnez « Renommer ». 

Après toute cette bureautique, nous voilà dans au cœur de l’action. Nous allons maintenant devoir renseigner un maximum d’informations permettant de donner des points de mesure à notre campagne. A noter que les champs sont au format US, ce qui implique que les dates sont au format MM/JJ/YYYY par opposition au modèle que l’on connait en France (JJ/MM/YYY).

La première partie (ligne 3 à 38) ne nécessite aucune connaissance business particulière. Il vous suffit de rapporter les valeurs que vous pourrez trouver dans n’importe quel rapport marketing & analytics. Dans la vraie vie, vous ne remplirez pas tous les champs en une fois, mais pour les besoins de l’exemple, n’hésitez pas à remplir avec des valeurs fictives.

Une fois vos valeurs de campagnes renseignées, passons aux Call to Action and Revenue. Comme son nom l’indique, cette section vous permettra de définir ce qui fait que votre campagne est un succès ou non. Par définition, cela implique de mettre plusieurs personnes autour d’une table puisque les buts peuvent être multiples et différents: opérations, marketing, qualité, ventes et bien sur finance. Pour vous aider à vous accorder, l’auteur propose une looongue liste de suggestions allant du nombre de visiteurs, au nombre de retweets en passant par le nombre d’articles vendus ou même retourné après la vente. Il ne tient qu’à vous de faire de ce canevas un vrai outil de mesure de bout en bout.

Definir ses CTA

Les résultats seront calculés à la volée, dévoilant au fur et à mesure une projection du retour sur investissement de votre activité. Simple et méthodique!

Tableau de bord des campagnes

Comme tout outil de mesure, son efficacité ne sera autant prouvé qu’en fonction de la communication que vous réussirez à faire autour de vos résultats. Là encore, l’outil nous réserve un simple mais commode moyen de mieux comprendre l’état de votre actualité.

Pour chaque campagne, vous aurez une option offrant de marquer le projet comme étant En cours (Active), Expiré (Ended), Pas encore commencé (Not started) ou en Pause (Paused). Un simple export hebdomadaire vous permettra donc d’alimenter vos newsletter et donc de communiquer effectivement autour de vos livrables.
Je vous recommande d’ailleurs un article que j’avais écrit il y a quelques temps à ce sujet: Le tableau de bord est un outil de communication !

Les marketeurs aguerris trouveront plusieurs suggestions d’amélioration de ce modèle en quelques minutes. Je ne doute pas une seconde que l’on voit plus de modèles de qualité émerger sur Google Spreadsheets !

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Que penser des micro-sites ?

Récemment un collègue d’une équipe marketing m’a passé un coup de fil pour savoir quelles informations je pouvais lui fournir de manière à aider son agence à créer un micro-site pour un lancement produit. Sans m’étaler plus sur une certaine lassitude à ce sujet, je me suis interrogé sur le bien fondé de ces demandes, tout en jetant un coup d’œil aux recommandations.

Un site minuscule ?

Que penser des micro-sites ? -

Wikipedia définit un micro-site (en anglais) comme étant une page ou une collection de pages fonctionnant comme complément à un site principal. Le micro-site a généralement son propre nom de domaine ou son propre sous domaine. A cela je rajouterai que c’est outil principalement utilisé dans le cadre de lancements de produits, de campagnes ou d’événements. La nature même du micro-site en fait une option très tentante pour les équipes marketing puisqu’il permet de partir de 0, de ne pas tenir compte de l’existant (du site principal)… enfin, c’est l’idée reçue. Il permet d’être très attractif visuellement et avoir un message, positionnement, Call to Action unique. De part sa taille, il est aussi plus simple de mesurer son adoption par les prospects, à entretenir et à présenter en interne.

Le revers de la médaille  est donc que ces quelques pages seront isolées, orphelines du reste du site principal. Jakob Nielsen y fait référence et l’illustre avec l’exemple d’un micro-site d’IBM :

Abandoned microsites litter the Web as the detritus of old marketing campaigns. A dedicated microsite might have been a good idea back when you launched a new product, but by the next year it’s undermining your online strategy and diluting your online presence.

Web design is design for the ages. Think about how anything you do will feel in 5 years.

It’s typically best to forego independent microsites and place new information on subsites within the main site. But you still need to integrate these subsites within the overall site structure.

For example, on both microsites and subsites, we often see product-specific pages that fail to link to information about the company or organization behind the offering. Further, many sites poorly represent their subsites in the main site search — which often ignores microsites altogether.

Subsites should definitely not aspire to become independent sites with no relation to the parent site of which they are part and which should provide them with context and richness. In my opinion, IBM’s new AlphaWorks subsite is an example of what not to do: IBM has maintained a strong site identity across all their other subsites with a logo in the upper left corner and a tilted subsite image in the upper right, but AlphaWorks hides the logo at the lower left and has an inconsistent style. It’s almost as if AlphaWorks was ashamed of its parent site.

Outre les forces et faiblesses des micro-sites, on peut distinguer de bonnes et moins bonnes raisons d’y recourir.

Les bonnes raisons de créer un micro-site

Sous réserve de faisabilité, la décision de se doter d’un micro site est de l’ordre de la communication et de la gestion de contenu : le contenu s’adresse-t’il à une audience différente ? Le contenu est-il périssable ? L’auteur du contenu est il différent ?

Cibler une nouvelle audience : la majorité des CMS actuels permet de gérer des profils utilisateurs et de leur servir du contenu en fonction de leurs centres d’intérêts, des sites qu’ils ont déjà visités ou toutes autres informations que l’on pourra récupérer pour segmenter de manière dynamique*. Tout cela est plutôt malin, mais quand on prospecte de nouvelles niches, on est souvent mal équipé pour attirer ces visiteurs. La création de contenu niche, de landing pages, de « honey pot » fait partie du quotidien des équipes de merchandising. Dans ce cadre bien spécifique, un micro-site est une option assez solide. Il constituera un point d’entrée organisé dans le seul but d’attirer un nouveau trafic. Attention aux techniques peu vertueuses de « black-hat SEO » qui ne vous emmèneront jamais bien loin à moyen terme.
* Loin de moi l’idée de penser que l’absence de cette fonctionnalité dans votre CMS légitime l’usage d’un micro-site. Nous y reviendrons d’ici quelques lignes.

Exemple : le blog Coca-cola Conversations

Message périssable ou immersif : je ne suis pas entièrement convaincu par ce point mais il est vrai que dans un souci de facilité et d’accessibilité, il peut être recommandé de créer un micro-site événementiel. Dans le cadre d’un salon, pour le lancement d’un film, pour une vente-privée… C’est à la fois du contenu ultra-segmenté auquel on accède par des canaux bien identifiés et des éléments ou la correspondance online / offline est essentielle pour l’expérience utilisateur. Une telle immersion ne serait pas possible sur le site principal pour la simple raison qu’elle mettrai en péril la cohésion des rubriques déjà existantes. L’exemple classique d’après moi serait les campagnes marketing ayant une composante virale et ultra « social ».

Exemples : les nombreux sites de Samsung ou de Fujifilm (où les utilisateurs peuvent uploader des photos prises avec les produits des marques en question), lancement de la série « Back to you » (où les visiteurs peuvent uploader leur photos dans un montage dynamique pour avoir une dédicace personnalisée)

Contrainte légale ou engagement politique : pour éviter le mélange des genres, se protéger légalement ou pour vulgariser un message politique.

Contenu Co-funding / co-branded : chacun visant à garder son intégrité, il est de bon ton de créer des espaces isolés ou plusieurs marques vont collaborer pour subventionner du contenu ou un produit tierce. Les exemples foisonnent, notamment dans la grande distribution, dans l’industrie pharmaceutique, informatique et des jeux vidéo.

Que penser des micro-sites ? -

Search Engine Optimization (SEO) : il existe encore quelques noms de domaines disponibles et dans, certains cas rares, ils peuvent coïncider avec le nom de votre produit. Dans ce cas précis, c’est probablement une bonne idée de vous doter de ce nom de domaine et de développer du contenu pertinent. Rien ne vous empêche pour autant d’utiliser ce nom de domaine comme point d’entrée dans votre site en utilisant les techniques de redirection (plus précisément de white hat cloaking).

Exemple : www.audi-quattro-highlights.com

Les mauvaises moins bonnes raisons de créer un micro-site

– Au risque de décevoir mes collègues du marketing, créer un micro-site n’est pas une fin en soit, il faut le traiter comme un site à part entière, qui a sa légitimité. Ainsi, un lancement produit, une nouvelle idée lumineuse ne justifient pas que l’on se mette à créer des micro-sites à la douzaine.

Court-circuiter les procédures de gouvernance interne : Notamment dans les grandes structures, il est plus simple au marketing de demander à une agence d’executer un brief plutôt que de se lancer dans la quête du bon interlocuteur. On fait appel à telle ou telle agence dont on a entendu parler, on s’en occupe directement donc on a l’impression d’avancer plus vite et puis au pire l’agence devra bien apprendre à être autonome.

Contraintes de budget online / offline : Depuis ces quelques dernières années de crise, la partie « print » perd de la vitesse et du budget au profit des outils online. Les équipes en charge de ces livrables se retrouvent donc à faire un métier assez diffèrent du leur et tout en apportant une réelle valeur ajoutée et une rigueur qui fait souvent défaut aux métiers du web, on fait face au paradoxe type : le monde offline cumule des documents différents qui ont des durées de vies de quelques semaines au mieux; le monde online organise, agrège, stocke et structure de l’information qui ne disparaitra jamais complètement. Dans de nombreux cas, l’excellent contenu produit dans ce genre de projet serai une source d’information de valeur sur le site principal.

Contraintes de ressources internes : Lors des périodes de forte activité pour la partie online, il peut arriver que la recommandation soit de passer avec une agence. Ce que ca veut dire en vrai, c’est que non seulement la création ne sera pas assurée par l’équipe en charge du site principal, mais en plus, le site ne sera pas maintenu, supporté ni réintégré au site principal par cette équipe. Aussi bonne l’agence soit elle, il est toujours difficile de livrer un projet de qualité sans le support de l’équipe en charge du média. L’expression de besoin du demandeur est une chose mais le cadre des possibles et surtout les pistes d’évolution futures sont des éléments clefs qui feront qu’un micro-site sera orphelin et dépassé en 1 semaine ou en 6 mois.

Contraintes technologiques, de sécurité ou légale : Aller ailleurs parce qu’on ne peut pas avoir ce que l’on cherche en interne est souvent une approche saine et constructive. Plus le demandeur est au fait de ce qu’il recherche, plus son expression de besoin sera précise. Pour autant, le demandeur ne doit pas se substituer à l’équipe online, IT ou légale qui sont les seuls vrais experts dans leur domaines. Si l’on ne reçoit pas de feu vert pour faire un jeu concours avec dotation pour les vainqueurs, le faire en externe ne règlera pas le problème, juste les tensions internes. De plus, autant la contribution et le résultat final sont du ressort de l’expression de besoin, autant c’est à l’équipe online et / ou IT de définir les moyens, les outils, les applications pour y parvenir. Il ne s’agit pas que d’une question de compétences, il s’agit de s’inscrire dans une dynamique d’évolution, de performance, de support… trop de facettes pour une une personne dont ce n’ai pas le travail à temps plein.

Au bout du compte

On peut potentiellement faire n’importe quoi avec un micro-site et dans de nombreux cas c’est une excellente chose qui contribue à l’expansion de la marque et non a la dissolution de sa présence en ligne. Pour autant, il est assez difficile de s’assurer de qui fait quoi et les grandes entreprises savent aujourd’hui qu’elles ne savent pas combien de sites elles possèdent.

A moins d’une forte gouvernance et de la mesure de la qualité des campagnes, on aura toujours de grandes chances de voir des sites sans lendemain, avec du contenu périmé et des opportunités manquées pour les petites et grandes marques. Comme le note Brian Morrissey, il y a peu de chances que les agences cessent de recommander la création de micro-sites !

Clients want more of an emphasis on igniting conversation and less on the rich, textured sites that have typically accompanied their campaigns. The goal, as EVB CEO Daniel Stein put it, is to “stop building $1 million microsites that attract [only] 10,000 visitors.”

Advising a client to skip a $200,000 microsite in favour of a free Facebook page or social network built on Ning for $25 per month might be the right move, but it begs the question of whether the agency can make money.

Grégory Raby

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Gestion de projet internet – #5: Innovation et emarketing

Les géants de l’industrie sont les plus gros innovateurs. Ils prennent parfois de gros risques et font souvent de grosses erreurs. Ce qui fait qu’ils gardent / prennent de l’avance, c’est qu’ils savent apprendre de leurs erreurs et continuer à avancer: c’est le règne des version betas issues de « Labs » ( Nokia, Google, Adobe, Dell etc).

On a vu comment suivre chaque variable de son environement de projet, comment rebondir dessus et l’importance d’effectuer des tests. Pour autant, qu’est ce qui va faire que vos essais seront réellement « game changing » au lieu d’être de simples « fixes » ? Réponse: l’innovation évidemment.

Gestion de projet internet - #5: Innovation et emarketing -

Du test à l’innovation

Les Web analytics vous offrent un volume de données si important qu’il devient beaucoup plus simple, plus dans le sens des choses de chercher à tester de nouvelles approches. A ce stade, le fait de chercher à innover fait juste partie de la norme. Rester assis sur ses livrables en attendant une impulsion du management est le meilleur moyen de se mettre hors-jeu. Ce n’est plus le plus gros qui mange le plus petit, mais le plus innovant qui mange le plus résistant au changement. On pensera à Linux VS Windows, Firefox VS Internet Explorer, Free VS France Telecom (c’est moins vrai d’Orange), Toyota VS Ford… La liste est longue et le site Brandtags.net se fait d’ailleurs un plaisir de recenser la liste des marques tagguées comme étant innovantes sur le web.

L’innovation est l’étape qui s’imbrique naturellement dans votre démarche de croissance une fois que vous connaissez au mieux vos utilisateurs. Tous les jours de nouveaux services émergent. Les avatars vidéos, les code babe, le contenu dynamique contextuel, la personnalisation, les services 2.0, les mises à jour technologiques, la navigation assistée, les recommandations des autres utilisateurs, un Content Management System dernière génération, un intranet collaboratif, des e-services de fidelisation… combien d’autres exemples pour changer la donne dans vos processus, dans votre relation avec vos utilisateurs ? Que font vos concurrents ?

Le but est dans le chemin

En parallèle, il est vital de garder à l’esprit que l’innovation ne doit pas se faire sur l’autel de l’innovation. On ne change pas juste pour changer, histoire de s’occuper et de ne pas être distancé par la concurrence. L’un des travers de la gestion de projet web, pour beaucoup, est de se perdre dans la technologie, dans les perspectives et de perdre pied avec le concret. A partir de la seconde où l’on perd de vue le but final, ou du moins la « milestone » que l’on souhaite atteindre, on peut être certain que cela va finir en discussion stérile.

La prise de decision peut faire perdre de vue le but à atteindre
La prise de décision peut faire perdre de vue le but à atteindre

Voilà, s’en est fini de cette première série d’articles sur la gestion de projet internet. J’ai couvert les points qui me semblent primordiaux, mais je pense que mon clavier m’y ramenera !
Je prépare en ce moment une série de fiches de lectures, d’études de cas et de vulgarisation des outils du quotidien, notamment des filtres personnalisés de Google Analytics, comme je l’avais déjà fait avec le composant web de Google Maps.

Greg

Sommaire:

Episode #1: mesurer mesurer mesurer !
Episode #2: le tableau de bord est un outil de communication !
Episode #3: Scénarisez votre reporting !
Episode #4: Optimisez, testez et évoluez !
– Episode #5: Innovation et eMarketing

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Gestion de projet internet – #4: Optimisez, testez et changez!

La plupart du temps, on cherche à promouvoir un site plutôt qu’à optimiser les taux de conversion. Pourtant, il est relativement simple de savoir ce qui doit être fait en priorité en termes de retour sur investissement. Depuis que vous avez les bons indicateurs, vous savez ce qui se passe sur votre site, non ?

De la suite dans les idées

Après le travail de définition des KPIs et de communication fait autour de votre projet, il serait probablement dommage de ne pas mettre vos trouvailles en application. Vous ne laisseriez pas ces vilains liens cassés polluer le parcours de vos visiteurs ! Il faut bien se rendre à l’évidence, AUCUN site n’est parfait. Que votre CMS soit ultra développé, que vous ayez les services dévoués d’un webmaster hors pair ou que votre équipe de merchandizers soient brillants ou non, votre site, comme tous les autres, aura toujours besoin d’être optimisé.

C’est d’ailleurs un aspect du projet que je trouve assez ludique. Un petit côté Sim City… mais en 2.0, évidemment.

Optimiser son site, c\'est un peu une partie de sim City

Dans votre ville,

  • vous maintenez la qualité des rues,
  • vous écoutez vos citoyens,
  • vous faites des quartiers homogènes,
  • la police et les pompiers couvrent l’ensemble du territoire,
  • vos rues vont toujours quelque-part,
  • vos immeubles évoluent,

Tout ça pour dire que ce que vous ne feriez pas dans votre ville, vous n’avez aucune raison de le faire sur votre projet.

« Tu peux pas test »

Vous faites déjà certainement de l’optimisation pour les moteurs de recherche (SEO), vous mettez aussi à jour les composants de vos serveurs, vos processus de production ou votre charte graphique. C’est sain et de toute évidence c’est même vital. Pour autant, Il est assez simple de dire qu’on a effectué un test en poussant gentiment sur l’environnement final la page, la fonctionalité ou l’application à mesurer. Malheureusement, ca ne marche pas comme ça. Les « Beta Tests » offrent un potentiel vraiment impressionnant pour peu que l’on en suive les règles.

Les tests A / B sont une première approche amplement suffisante lorsque l’on ne souhaite que mesurer une seule différence, appelée variable. Un environnement A sera votre « control », à l’image de votre environnement actuel (site, serveur, process, …); la variation B sera la version « beta », celle avec 1 différence. Cette différence se résume généralement à une navigation simplifiée, un CTA plus visible, des intervenants différents… bref, à chaque projet sa variable. Pour des besoins plus élaborés, comme une refonte par exemple, on penchera plutôt pour un « Multivariable Testing« . Cette fois, on ‘est pas simplement sur du A par rapport à B, mais A vs B vs C vs … D’autant plus contraignant à mettre en place (il faut créer chaque variation) mais tellement plus sérieux méthodologiquement (il y a beaucoup plus à en dire on y reviendra dans un post dédié).

Variations

On enverra au minimum 60% des utilisateurs sur le site normal et par conséquent au maximum 40% répartis équitablement sur les pages en test (A, B, …), le tout pendant une durée d’au moins 3 semaines. La durée est déterminée par le seuil nécessaire à l’obtention d’un bon niveau de confiance dans votre résultat.

Pour effectuer ces tests sur un site web, Google Website Optimizer (maintenant inclus dans Google Analytics) et Omniture SiteCatalyst (maintenant détenu par Adobe) proposent leur services. De par mon expérience  SiteCatalyst est plus robuste en terme de montée en charge et propose des outils d’aide à la décision assez bluffant.

La somme des découvertes et des évolutions devra impérativement être documentée. C’est l’une de ces choses que l’on rechigne toujours à faire mais après quelques essais, on se rend compte que l’on commence à voir émerger des tendances. Ces tendances représentent les directions que vos visiteurs, utilisateurs voudraient vous voir prendre; sans toujours savoir vous le dire. C’est là la vraie force des beta tests par rapport aux tests de usability (UAT).

Oui mais moi dans tout ça ?

Pour illustrer, voilà des domaines auxquels s’applique très naturellement les beta tests pour un site web:

  • Campagnes marketing, landing pages
  • SEO et SEM
  • Gestion du contenu
  • Charte graphique
  • Merchandizing
  • Interactions avec les utilisateurs (formulaires, newsletters, …)

En touchant à ces pages, ce que vous touchez vraiment, c’est la direction que prend votre projet en améliorant de manière structurée les phases par lesquelles passent vos visiteurs: Conversion / convergence, checkout, segmentation, Cross-selling… La liste est aussi longue qu’il existe de projets différents.

L’idée étant que l’optimisation d’un projet internet n’est pas simplement une histoire de référencement ou de meta tags. L’optimisation est une réelle activité source de revenus et d’économies souvent sous-exploitée. On l’appellera « Gestion de la qualité », « Business Process Improvements », « Online Customer Research » en fonction des tendances.

A titre personnel, j’ai eu l’occasion de vérifier qu’une simple reformulation de boutons « Call To Action » (CTA) et leur standardisation pouvait doper les ventes. Pas simplement au moment du changement, mais sur la durée aussi. C’est simple, ça ne coûte pas grand chose, mais seule cette méthodologie pourra vous l’apprendre et le démontrer.

Greg

Sommaire:

Episode #1: mesurer mesurer mesurer !
Episode #2: le tableau de bord est un outil de communication !
Episode #3: Scénarisez votre reporting !
Episode #4: Optimisez, testez et évoluez !
Episode #5: Innovation et eMarketing