Catégories
Livres Uncategorized

Comment raconter une histoire ? Le Story-telling par Seth Godin

Le propos du livre

Le cerveau humain est une machine à raconter une histoire. Et il aime les consommer aussi ! Ce livre de Seth Godin déconstruit les leviers des bonnes histoires. Le “storytelling” fait partie intégrante de ce qu’il est et de sa manière de comprendre les choses.

Ce livre parle du marketing d’aujourd’hui. Loin de l’ère de la publicité, le storytelling est, pour une marque ou une entreprise, la clé du succès. Pour réussir à influencer un consommateur, il faut raconter des histoires. Il faut que les personnes ciblées vivent l’histoire, la croient et l’adoptent pour la transmettre à leur tour. Les histoires sont partout. Véritable outil de pouvoir des marketeurs, créatrices de valeurs, elles ont le pouvoir de changer le monde. Seth Godin présente neuf conseils illustrés d’exemples, pour réussir dans cet art particulier. Il préconise que l’histoire soit vraie, qu’elle véhicule une promesse, qu’elle soit fiable, subtile et captivante. Elle devra aussi faire appel aux sens plus qu’à la raison tout en étant cohérente. Elle devra cibler les consommateurs qui partagent un intérêt commun pour le produit.

Comment raconter une histoire ?

S’enraciner

Savoir qui on est , choisir les bons mots pour convertir une communauté.

Réussir à rendre l’objet désirable auprès d’une communauté est une stratégie payante. Les bénéfices, ce sont les rêves, les désirs, du consommateur. Lui parler en termes de bénéfices, c’est lui raconter l’histoire dont il rêve. Ce qu’il achète, c’est le rêve que vous lui vendez. Et donc, ce que demande le client – ce pour quoi il est prêt à payer – c’est que vous lui racontiez l’histoire qu’il a envie d’entendre.

Les leviers

Il faut comprendre comment marche le cerveau. Pour faire face à l’abondance de messages que nous recevons quotidiennement, notre système a mis en place 4 filtres de traitement de l’information. L’un nous permet de détecter un changement, l’autre de l’expliquer ou d’en trouver la cause, le troisième d’émettre des hypothèses et le dernier de tirer des conclusions, souvent liées à nos convictions.

Aujourd’hui, ce n’est ni la fabrication d’un objet, ni l’invention d’un service qui crée de la valeur, c’est la narration autour de ce produit ou de ce service qui est en jeu.

On se persuade de l’histoire qu’on aime pour que les choses se passent comme on les attendait.

Convertir

La première impression est la bonne. Autant être remarquable et le rester. C’est bien connu, nous n’aimons pas avoir tort, aussi, pour ne pas perdre la face, nous aménageons sans cesse la réalité, selon notre vérité, pour valider notre première impression. C’est ce qui explique le succès des sessions de speed dating : on a envie de croire à notre première impression et de laisser une chance à notre jugement.

Retenir

Les bons marketeurs racontent des histoires auxquelles nous croyons.

Inutile de raconter ou de fleurir l’histoire d’un produit pour un client qui en a vraiment besoin. L’article sera choisi pour ce qu’il est, son bénéfice essentiel. A contrario, dans un monde où tous les besoins premiers sont comblés, tout objet de désir peut se vendre s’il jouit d’une belle histoire ou d’une belle réputation. Ce qui compte, c’est le scénario de la rencontre à l’acte d’achat.

Derrière le mirroir

Quand le mensonge ne paie plus, il reste à chacun à prendre ses responsabilités. Ils sont nombreux à avoir inventé de belles histoires sans l’« happy end » escomptée : Philip Morris en inventant une drogue dont il est difficile de se défaire, Mc Donald’s en créant un mode d’alimentation source d’emballages inutiles et de déséquilibre alimentaire, Coca et Pepsi en proposant une boisson au sirop de maïs pouvant provoquer des crises cardiaques et du diabète etc.

Pour Seth Godin, il est regrettable de voir que la puissance d’un outil tel que le marketing, qui devrait être utilisé pour de nobles causes, puisse être récupéré par des escrocs. Toutefois, avec le filtre d’Internet, il est de plus en plus difficile de duper les consommateurs renseignés et méfiants. Toute histoire qui manquerait d’authenticité s’essoufflera. De même, un produit, à la base de l’histoire, qui ne tiendrait pas ses promesses, échouera. 

Être cohérent

Etre authentique, c’est raconter une histoire cohérente. Toutes les actions menées autour d’une marque, participent à la construction de sa narration. Aussi, mieux vaut rester en phase avec ses valeurs et travailler sa raison d’être, pour être rentable aujourd’hui.

Par exemple, dans le café de Vivianne, au Soy Luck Club, à New York, vous serez accueillis comme chez vous. L’ambiance est cosy, “comme à la maison”. En cuisine, les produits sont choisis avec soin, de préférence biologiques et préparés sur place. Pour faire connaître ce petit havre de sérénité, le lieu étant un peu excentré, la propriétaire a décidé d’orienter son message à destination des clients d’un club de fitness à proximité. L’objectif était de créer un effet boule de neige.

Savoir à qui on parle

S’il existe autant d’histoires possibles que d’individus, il n’en reste pas moins que les buts que nous avons dans nos vies sont globalement assez similaires : réussir, être riche, se faire plaisir, être beau… En revanche, jamais une histoire réussie ne détaillera un élément tangible du produit lui-même. Ce serait trop banal pour en faire toute une histoire !

De même, une histoire sans couleur, sans saveur et sans piment aura moins de chance d’être colportée qu’une histoire accrocheuse. Il faut oser prendre un risque, quitte à être un peu extrême pour surprendre et attirer l’œil. Une figure de style se prête aisément au jeu pour réussir ce tour de passe-passe. Elle s’appelle l’oxymore et consiste à juxtaposer deux mots rarement associés comme par exemple “investissement éthique”. À eux deux, ces mots ont un pouvoir. Évocateurs et dissonants, ils interrogent le cerveau qui n’a pas l’habitude de rencontrer leur association. Encore faut-il choisir les bons ! Le mot “discount” qui généralement interpelle ne fera pas nécessairement bonne figure associé au mot “pharmacie”. L’association sera trop anxiogène pour susciter l’intérêt des consommateurs.

Le succès tient parfois à un simple choix stratégique. Au final, pour convaincre, les marketeurs doivent être convaincus par ce qu’ils racontent, pour permettre aux consommateurs de s’approprier l’histoire du produit.

Conclusion

Pour être réussi, un storytelling doit être cohérent et authentique. Il doit être proposé à des clients (des niches) adaptés. Les consommateurs attendent plus de l’histoire d’un produit que du produit lui-même. Avec une histoire taillée sur-mesure, ils seront donc enclins à adhérer et à partager les valeurs d’une marque.

De la même manière, la valeur d’un groupe de consommateur ne se réduit pas à sa taille. Il peut s’agir d’influenceurs qui entraineront les autres par la suite. C’est ce groupe de clients qui permet à une marque de se lancer.

Vous n’êtes pas encore convaincu ? Ecoutez Michel et Augustin présenter leur Entreprise :

Aller plus loin

Catégories
Livres

« 10 types d’innovation », l’innovation méthodique

L'innovation par la méthodeSur la base d’une liste de plus de 2000 innovations couronnées de succès (incluant le Cirque du Soleil, les mainframes IBM, la Ford T et beaucoup d’autres) les auteurs ont développé et appliqué un algorithme fait maison pour créer des groupes. Comme le nom du livre l’indique, ils ont donc déterminé que l’histoire de l’innovation peut être synthétisée en dix groupes. Les « Ten Types of Innovation » explorent ces groupes pour identifier les attributs spécifiques à chaque industrie, à chaque contexte, le tout en comparaison à leurs compétiteurs respectifs. C’est une masse de travail absolument gigantesque dont on retrouve des exemples tout au long des 276 pages. Au delà de l’impressionnante collection & analyse des données, l’idée même du livre revient à dire qu’il suffit de s’inspirer des exemples passés optimiser ses efforts de transformation. Lorsque des sessions de brainstorming intensives ne font qu’améliorer marginalement l’existant, un bon coup d’œil dans le rétro pourrait permettre de canaliser les discussions: l’invention ne mène pas toujours à l’innovation. En moyenne, les équipes les plus innovantes combinent 3.6 types d’innovations pour sortir un nouveau produit. Les équipes les moins innovantes n’en combinent que 1.8. C’est probablement pour cette raison que près de 40% des sociétés du classement Fortune 500 de 1999 n’existent plus aujourd’hui.

Quels sont les 10 types d’innovations?

TYPE 1 – Le profit

L’innovation par le profit est une stratégie visant à jouer sur le levier du prix. Une politique de prix agressive reflète une connaissance profonde de ses clients et du marché.

Exemples

  • Ad-Supported – Faire payer des annonceurs pour avoir une publicité affichée sur votre produit.
  • Flexible Pricing – Afficher un prix en fonction de la demande du marché.
  • Membership – Offrir des avantages aux membres d’un programme.
  • Metered Use – Payer à l’usage (Pay As You Go).
  • Switchboard – Connecter l’offre et la demande, autrement dit se positionner en marketplace.
Zipcar combiné le principe du paiement à l’usage (Pay As You Go) et des de la gestion de flotte intelligente pour proposer des voitures de location à l’heure et à proximité. On voit maintenant de nombreux exemples dans notre vide du quotidien: uber, deliveroo ou même tinder. Gilette a complètement refondu son modèle de fidélisation de ses clients. Après avoir crée des rasoirs jetables qui ont conquis le monde, Gilette a vendu des produits dont seules les lames devaient être changées. Les clients ont suivi et ont préféré acheter de nouvelles lames plutôt que de les aiguiser de temps à autres ! Bien entendu, le système d’accroche des lames étant propriétaire, les clients sont bloqués dans un cycle de renouvellement à vie. Ce tour de passe passe leur permet de se focaliser sur la partie ayant la plus forte marge.

TYPE 2 – Le réseau

L’innovation par le réseau permet de connecter ses propres clients à des offres de sociétés partenaires ou ayant un but commun. Une innovation par le réseau peut prendre n’importe quelle forme permettant à une société d’être plus compétitive sur son marché.

Exemples

  • Alliances – Partager les risques et bénéfices ayant un but commun (ex: Groupement d’intérêt Economique).
  • Open Innovation – Outsourcer sa R&D, faire appel aux communautés.
  • Supply Chain Integration – Acquérir ou créer un partenariat avec un fournisseur pour en faire baisser les prix.
  • Secondary Markets – Trouver des clients pour des utilisations différentes du produit.
En Chine, les parents de nouveaux nés étaient sceptiques quant aux bienfaits des couches. Procter & Gamble s’est donc adossé au Beijing Children’s Hospital pour gagner en crédibilité. C’est l’innovation par le réseau.

TYPE 3 – L’innovation par la structure

L’innovation par la structure se focalise sur l’organisation des atouts de l’entreprise afin de produire des synergies. Outre son bénéfice propre, cette stratégie est un fort facteur différenciateur sur un marché, puisqu’il est complexe et long à répliquer. Bien que ce ne soit pas l’innovation la plus simple, ce changement rayonne de bénéfices pour la société, pour les employés.

Exemples

  • Competency Center – Créer des pôles excellent sur un type de savoir qui permettra de supporter l’ensemble de l’organisation.
  • Corporate University – Faire de la formation interne un moyen de retenir et de développer ses employés.
  • Knowledge Management – Documenter le savoir d’une organisation pour le partager plus simplement et se prémunir des risques liés aux départs des employés.
  • Outsourcing – Faire appel à des société externes pour gérer des tâches internes.
Lorsqu’une innovation interne sur-performe le reste d’une industrie, on peut considérer en faire un service de la société à part entière. On génère ainsi de nouveaux profits sur de nouveaux marchés et on réduit le coût initial de R&D. L’équipementier Caterpillar est arrivé à une telle maîtrise et optimisation de sa supply chain qu’ils ont décidé de creer la société CAT Logistics pour vendre des services de consulting ! CAT Logistics a généré un revenu de $3.1 milliards en 2010.

TYPE 4 – L’innovation par les procédures

Revoir ses procédures internes est un grand classique de l’amélioration en productivité. Suivant les buts et contraintes de chacun, le gain peut se mesurer en coût de production, en temps de production ou en qualité des composants / produits. Ces innovations sont le plus souvent propriétaires et jalousement gardées. C’est là où la notion de brevet, de secret de fabrication rentre en jeu.

Exemples

  • Crowdsourcing – Externaliser une tâche pour prendre le meilleur de ce qui se fait sur le marché.
  • Flexible Manufacturing – Créer une chaîne de production modulaire permettant de s’adapter à la demande.
  • Lean Production – Chasser le gâchis et les coûts de fonctionnement.
  • On-Demand Production – Une méthode de production allant de approvisionnement à la livraison uniquement mis en branle s’il y a un client pour le produit.
La chaîne de restaurant Next fait du profit en proposant à ses clients de payer la note au moment de la réservation. Non seulement le groupe se constitue des placements financiers grâce à ce fond de roulement, mais en plus le nombre d’annulation frôle maintenant le 0. Leur pricing varie aussi en fonction du moment de la réservation plutôt qu’en fonction de la quantité de plats, ce qui contribue encore à générer de la marge. Un mélange de Yield management et de Six sigma. La chaîne Hyatt a crée des hôtels laboratoire pour mettre en pratique certains concepts sur le terrain et juger des répercussions. Un groupe plus large d’hôtels abritent plusieurs concepts plus aboutis en simultané. Une fois ces deux étapes passées, le groupe hôtelier déploie par vague ces innovations au reste de son parc (488 hôtels, tout de même). Une chaîne de produits cosmétiques Brésilienne -Natura- compense la petite taille de son équipe de R&D en adoptant les idées de 25 universités partenaires. Cela permet à la société de lancer continuellement des produits à la pointe de la recherche, sans pour autant avoir les coûts et les lenteurs des géants du secteur. Natura génère $3.4 milliards tous les ans… Le géant General Electrics réalise un chiffre d’affaire de $147 milliards par an et affiche une croissance annuelle de 5% ! Cela revient à créer tous les ans une nouvelle entreprise dans la liste des 500 plus grandes entreprises américaines, le Fortune 500. Pour s’en donner les moyens, le Jeff Immelt -le CEO- a crée un comité de l’innovation. Chaque année, les lauréats se voient dotés du support et des fonds nécessaires pour mettre à bien leur projet. Et tous les ans ça recommence ! Si vous ne l’avez pas déjà dévoré, allez jeter un coup d’œil au dossier sur la gestion de projet. Vous y trouverez des articles, exemples, des livres, des formations et des outils pour vous aider à conduire un projet en cascade ou agile.

TYPE 5 – L’innovation par le performance produit

En un mot, construire de bons produits qui répondent, voire dépasse les attentes des clients, est une méthode évidente de démarcation et c’est pour cela qu’elle est souvent copiée. Lorsque l’on est leader, on garde ainsi un avantage mais il ne faut pas s’endormir sur ses lauriers.

Exemples

  • Added Functionality – Mettre à jour un produit avec des nouvelles fonctionnalités ou usages.
  • Conservation – Aspect ecologique et éthique du produit.
  • Feature Aggregation – Combine plusieurs produits en un seul.
  • Performance Simplification – Simplifier un produit pour rendre sa fonctionalité première plus accessible.
Forcement, l’exemple d’Henry Ford et de son modèle T devait apparaitre dans cette liste, mais pas seulement pour l’idée de la ligne de production. L’un des piliers de succès est dû à l’évidence même: investir dans ses employés. Le taux d’absentéisme à chuté, le taux de départ s’est volatilisé ce qui a permis de réduire les coûts liés aux interruptions de la ligne de production et à la formation des nouveaux employés. Le dernier aspect est assez connu lui aussi: en payant le salaire suffisant pour que les employés puissent s’offrir le résultat de leur travail, il a non seulement généré des ventes et a profité de l’amélioration du niveau de vie de ses troupes. Ford vendait aussi des kits de modification de son modèle T pour la doter de nouvelles fonctions: pompe à eau ou scie à bois ! C’est la naissance de l’innovation produit.

TYPE 6 – L’écosystème du produit

La notion d’écosystème se met en place lorsque le client pense qu’il a besoin de modules complémentaires pour pleinement profiter des du potentiel du produit qu’il apprecie déjà tel quel. Ce type d’innovation dépend entièrement de la capacité des produits à se fondre dans un ensemble plus grand qui entretien l’idée d’un cycle produit plus long.

Exemples

  • Complements – Mettre en avant des produits additionnels à des produits déjà existant.
  • Extensions/Plugins – Éléments vendus séparément qui viennent se greffer à un produit.
  • Modular Systems – Design de produits qui peuvent exister indépendamment l’un de l’autre mais qui délivre de nouvelles fonctionnalités lorsqu’ils sont combinés.
  • Product/Service Platforms – Vendre des produits ou services qui fonctionnent en conjonction les uns avec les autres.

TYPE 7 – L’innovation par le service

L’innovation par les services est un rend un produit plus simple à essayer, à utiliser. Ils révèlent des fonctionnalités ou des bénéfices jusqu’alors inaccessibles. Cette stratégie est fondamentale dans la transformation de l’expérience client. Elle transforme un produit en expérience. Elle permet aussi d’associer une image plus positive, plus englobante au produit.

Exemples

  • Concierge – Une expérience privilégiée et individuelle.
  • Guarantee – L’assurance d’un remboursement si le produit n’est pas satisfaisant.
  • Loyalty Programs – Un système de fidélisation où le client est motivé en vue d’achat à répétition ou futurs.
  • Personalized Service – On s’appuie sur une suite d’attributs spécifiques à une personne pour lui proposer une offre propre.
Hyundai a retenu et acquis de nouveaux clients en lors de la grande récession de 2009. Le chômage faisait une progression fulgurante à cette époque, partout dans le monde. Hyundai a donc proposé d’effacer les mensualités restant à quiconque perdait son emploi dans l’année suivant l’achat de la voiture. Un autre moyen de renforcé l’image sécurisante d’une marque.

TYPE 8 – L’innovation par les canaux de vente & distribution

Un canal est le biais par lequel un client achète des produits ou services. A ce stade, l’innovation consiste à proposer aux clients de nouvelles options d’achat, d’accroître les marges, d’accroître la visibilité et de créer des innovation par réseau. C’est aussi un moyen pour une société d’accroître ses forces de vente.

Exemples

  • Flagship Store – Investissement massif dans un magasin portant distinctement les codes et valeurs de la marque, à fin que les clients puissent l’expérimenter pleinement.
  • Go Direct – Vendre à ses clients sans intermédiaire, via un site internet.
  • Multi-Level Marketing – Vendre au travers de revendeurs et détaillants.
  • Pop-Up Presence – Créer une expérience de vente temporaire.
Dans les années 90, Dell était en hyper-croissance. La société en arrivait à un point où elle devait piloter au plus juste chacune de ses actions pour être sûre de ne pas être en surchauffe. L’étude a notamment retenue que Dell choisissait ses clients ! En travaillant principalement avec ses clients grands compte récurrents, l’entreprise a pu continuer à croître à un rythme effréné tout en contenant le nombre d’appels à ses lignes de support.

TYPE 9 – L’innovation par la marque

L’innovation par la marque transforme un produit lambda, une commodité, en objet désirable. C’est un différenciateur stratégique.

Exemples

  • Certification – Créer une désignation spécifique pour votre marque lorsqu’elle est vendue par d’autres.
  • Component Branding – Élever la valeur de la marque au fil des générations de produits.
  • Private Label – Identification de votre marque lorsque les produits sont construits par d’autres.
  • Value Alignment – Alignement entre les valeurs de la marque, de la société et du produit.
La société Threadless produit des vêtements « fashion » et est exposé à la saisonnalité de ses collections. Pour être sûr de ne pas rater le coche, ils ont proposé à des designers de soumettre des patrons et de laisser le public choisir ce qui doit être produit. Résultat, 42000 designers ont pitché leurs créations et 80 millions de votes ont été enregistrés, générant au passage des ventes, un lien avec le produit et avec la marque.

TYPE 10 – L’innovation par l’engagement client

L’innovation par l’engagement du client cherche à tout savoir de ses prospects. Comment utiliser leurs aspirations pour en faire un lien puissant avec la marque. Au travers du développement d’internet, il est de plus en plus simple de mettre en place cette stratégie grâce à des études comportementales à grande échelle (cookies, média sociaux). La promesse du produit devient alors un accomplissement de la volonté du client.

Exemples

  • Community and Belonging – Créer des occasions pour que les clients se rencontrent.
  • Experience Automation – Ôter toute répétition ou monotonie dans l’experience des utilisateurs afin de leur liberer du temps.
  • Experience Simplification – Simplifier l’utilisation d’un produit pour toucher le plus grand nombre.
  • Mastery – Aider les clients à devenir des experts dans vos gammes de produits pour en faire les premiers ambassadeurs.
Starbucks propose une nouvelle boisson à chaque saison. Mettant ainsi un place une barrière supplémentaire avec ses concurrents directs. C’est une superbe stratégie, mais l’innovation plus profonde que Starbucks a apporté dans de nombreux pays est de se comporter comme un lieu familier que l’on visite entre le bureau et la maison. En cultivant ce sens d’appartenance, les boutiques sont devenus un atout aussi addictif que la caféine qu’ils y vendent. Harley-Davidson a conduit de nombreuses actions sociales visant à promouvoir la diversité de ses fameux bikers (homme blanc dans la cinquantaine). En supportant des minorités, ils ont acquis une nouvelle notoriété et sont devenus la première marque chez les femmes et hispaniques. En 2011, ils ont généré $4.5 milliards sur cette cible uniquement.

Acheter le livre

L'innovation par la méthode

Ten Types of Innovation: The Discipline of Building Breakthroughs.

Ce livre existe au format Kindle (17€) ou Broché (21€). Vous pouvez le commander chez votre libraire ou en cliquant sur ce lien ci-dessous. Acheter sur Amazon.fr
Catégories
Livres

Lectures: « S’organiser pour réussir » par David Allen (méthode GTD)

Lectures: "S'organiser pour réussir" par David Allen (méthode GTD) -La méthode GTD (Getting Things Done) est une expression inventée par David Allen. Dans un premier livre paru en 2001, il explique comment on peut être ultra productif et se débarrasser des blocages qui freinent cette productivité. Cette méthode qui fait des émules s’articule autour de différents types de listes. Je vous propose d’en étudier d’abord le principe puis de voir comment la mettre en place.

Quel est le principe ?

Le principe clé de GTD est une maîtrise en 5 étapes du flux des tâches à faire :

  • Collecte : l’étape de la collecte consiste à rassembler dans un panier d’arrivée toutes les tâches à faire ou déjà entamées afin de les incorporer dans le système. Le mieux est d’avoir un nombre réduit d’endroits de collecte et de les vider régulièrement. De même il faut vider sa tête régulièrement afin d’être libéré des tâches qui polluent nos pensées.
  • Traitement : le traitement de tout ce qui a été collecté s’effectue grâce à un diagramme. En se posant les bonnes questions, le système s’organise et sépare ce qui nécessite une action de notre part ou non.
  • Organisation : une fois le traitement effectué, les tâches se regroupent en plusieurs catégories comme “projets”, “prochaines actions” ou “un jour/peut-être”. c’est aussi à cette étape que le calendrier est mis à jour.
  • Passage en revue : Le passage en revue est une étape importante de la méthode, souvent négligée par les débutants. Le passage en revue hebdomadaire permet de faire le point sur la semaine passée, programmer la semaine à venir et surveiller ses objectifs.
  • Passage à l’action : Une fois le système prêt, il ne reste plus qu’à passer à l’action. Il y a pour cela 3 indicateurs pour déterminer quel est le meilleur moment pour faire chaque chose.

Ça m’intéresse ! Comment je fais maintenant ?

Passons maintenant aux choses sérieuses et regardons comment appliquer la méthode GTD. Ceci n’est qu’une version allégée mais vous pouvez déjà vous en inspirer avant d’acheter le livre.

Temps, espace et outils

Première chose avant de bien commencer : il faut du temps, de l’espace et des outils. David Allen recommande ainsi de bloquer 6 heures pour mettre en place le système car la collecte prend beaucoup de temps. Il faut dégager de l’espace pour mettre le panier d’arrivée dans lequel ce qui est collecté arrivera. Enfin les outils sont très simples et correspondent souvent à ce qui se trouve déjà sur notre bureau : un calendrier, des dossiers, une agrafeuse, des trombones, un stylo et surtout du papier !

Collecter

Il y a deux formes de collecte : la collecte physique et la collecte mentale. Pour la collecte physique, il faut regarder dans le bureau, les placards , regrouper tout ce qui traîne, ce qui entraîne une action (un objet à réparer ou des cartes de visites à recopier dans le répertoire).
Pour la collecte mentale, il faut essayer de noter sur des feuilles, séparées de préférence, toutes les tâches qui nous viennent en tête et les mettre dans le panier d’arrivée. Avertissement : cette phase de la collecte peut prendre du temps et les idées risquent de se présenter dans le désordre.

Traiter

A ce stade le panier doit être rempli et la tête vide. Les “trucs” collectés vont maintenant être traités grâce à un diagramme. Le tout est de prendre chaque papier un par un dans le panier d’arrivée et de décider ce qu’il faut en faire.

On prend une chose du panier, on se demande ce que c’est et s’il y a une action à faire. S’il n’y a pas d’action, 3 choix s’offrent à nous : la jeter, la mettre sur la liste “un jour / peut-être” ou la classer pour référence.

S’il y a une action, il faut se demander quelle est la toute prochaine action. Si c’est un projet à plusieurs étapes, il faut la mettre sur la liste “projets” et sur la liste qui concerne ce projet.
Après avoir trouvé la toute prochaine action, il faut se demander si ça prendra plus de 2 minutes. Si l’action prend moins de 2 minutes, il faut la faire tout de suite. Si elle prend plus de 2 minute, il faut soit la déléguer et l’écrire dans la liste d’attente, soit la différer en l’écrivant sur la liste des prochaines actions ou dans le calendrier si c’est à une date précise.

Organiser

Lectures: "S'organiser pour réussir" par David Allen (méthode GTD) -Les catégories de base de l’organisation dans la méthode GTD sont : la liste de projets, le calendrier, la liste des prochaines actions, la liste d’attente et la liste “un jour / peut-être”. Ce qui va dans le calendrier sont les tâches qui ont une date et une heure précises. On notera un rendez-vous par exemple mais pas les tâches qu’on espère faire ce jour-là.
Les listes de tâches sont organisées par contexte ce qui permet de regrouper les tâches de même nature ou qui s’exécutent au même endroit pour les effectuer plus vite. Quelques exemples de contextes : “Achats”, “Appels”, “Sur l’ordinateur”, “Dans le jardin”…

Passer en revue

Au jour le jour, il est conseillé de regarder d’abord le calendrier puis la liste des prochaines actions pour déterminer ce qu’il y a à faire. Pour la revue hebdomadaire, il faut regarder tous les papiers volants et les notes qui ont été prises pendant la semaine, le calendrier passé, le calendrier à venir, vider sa tête, revoir ses projets, mettre à jour et relire les prochaines actions, la liste d’attente et la liste un jour/peut-être.
Il est préférable de bloquer du temps le vendredi soir ou le dimanche soir pendant deux heures par exemple pour effectuer le passage en revue hebdomadaire au calme.

Faire

La méthode GTD contient 3 indicateurs pour déterminer l’importance des tâches et définir les priorités :

  • Les 4 critères pour choisir le bon moment : contexte, temps disponible, énergie disponible, priorité
  • Le modèle en 3 parties pour évaluer le travail quotidien : faire du travail prédéfini, faire le travail quand il apparaît, définir son travail
  • Le modèle en 6 niveaux pour passer en revue son propre travail : actions courantes, projets courants, zone de responsabilité, objectifs d’ici 1 ou 2 ans, vision de 3 à 5 ans, et la vie

Ainsi, selon moi, la méthode GTD est une méthode très complète mais aussi très contraignante à mettre en place et surtout à maintenir. J’ai puisé dans cette méthode seulement ce qui me semblait adapté à mon cas. GTD recèle beaucoup de bonnes idées, c’est une très bonne base pour forger son propre système.

Si cette méthode vous intéresse, je vous conseille d’acheter le livre qui devrait disponible en français (broché et Kindle) et en anglais (broché et Kindle). Je pense qu’il faut avoir le livre sous la main et bien le lire (et le relire !) pour mettre en place de manière efficace ce système, le garder à jour et rester motivé. Par ailleurs, vous trouverez des centaines d’applications pour iOS et Android qui vous aideront à gagner en productivité. Si vous avez des recommandations, les commentaires sont là !

Catégories
Livres

Lectures: Définir et mettre en place sa stratégie de contenu

Je profite d’un moment de répit pour faire cette note sur un livre dont je viens de terminer la -passionnante- lecture : Content Strategy for the Web (2nd edition) Kristina Halvorson et Melissa Rach.

Comme tous les livres comportant le mot « strategy » accolé à tout ce qui peut passer sous la main, j’ai commencé par avoir des doutes, mais au bout de quelques pages, on comprend que les auteurs savent de quoi elles parlent.

Lectures: Définir et mettre en place sa stratégie de contenu -

Content Strategy ?

Et oui, un vrai livre sérieux, basé sur des années d’expérience qui traite de stratégie de gestion de contenu. Je connaissais quelques bon livres transfuges de cours de marketing « offline » (dont le meilleur, d’après moi, reste celui de Jamblin et Moerloose), mais ici on a bien affaire a des expert du web, et ça fait du bien.

Halvorson & Rach sont consultantes pour la société Brain Traffic, qui aide les sites à fort trafic à gérer leur succès, leur croissance et… leur centaines / milliers / millions de pages à servir en plusieurs langues pour différents type d’utilisateurs. Ce qu’elles font pour leur clients, elles l’expliquent d’une manière assez accessible dans leur livre. On peut le découper comme ca:

  • Découvrir et apprendre : dans la vraie vie, pour une société qui a un site web, qu’est ce qu’on appelle avoir une stratégie de contenu ? Pourquoi c’est important ?
  • Planifier : comment créer sa propre stratégie ? Avec qui ?
  • Création de contenu : la mise en place de votre stratégie, les équipes et les outils pour vous aider
  • Gouvernance : les bon exemples et les erreurs à éviter

Ça a l’air barbant, c’est vraiment pour moi ?

Ce livre est une vraie référence. Pour une fois, on ne vous parlera pas d’une technologie particulière (même si les auteurs couvrent bien les opportunités liées au HTML5 + CSS3), on ne vous parlera pas de trucs et astuces pour être mieux référencé dans Google, on ne vous parlera pas de réseaux sociaux et du besoin impérieux d’être ultra-actif sur twitter et facebook. Ici, c’est de votre site et de sa relation à votre société dont on parle. Autrement dit, Halvorson & Rach vous aident à poser les bonnes questions pour que votre site soit à la fois un beau projet aux yeux des spécialistes, mais aussi et surtout pour qu’il fasse corps avec la direction que prends le votre société. Comment intégrer des commerciaux ou des chefs produits dans le processus de création & de maintenance du contenu ? Comment définir les bons indicateurs pour attirer l’oeil de vos pairs sur de vraies problématiques ?

J’ai aussi trouvé que ce livre savait s’adresser à tous les acteurs du web dans le sens où il décrit fort bien comment marche la machine. Chacun trouve sa place (designers, codeurs, flasheurs, chef de projet, trafic manager, référenceurs, bloggeurs,…). C’est agréable, pour une fois, de voir ce petit milieu au delà des angles d’attaque habituels.

Alors bien sur, on retrouve aussi les ingrédients classiques que l’on retrouve dans d’autres ouvrages : oui le mobile est important, oui le responsive design est une tendance qui s’installe, oui les medias sociaux sont un facteur clé… mais lisez le livre et vous verrez comment ils vont venir servir votre stratégie au lieu d’être une fin en soit.

On le trouve où ?

J’ai la fâcheuse tendance de tout acheter via amazon, donc je peux vous indiquer le lien vers leur site (auquel je suis affilié). Pour autant, nul doute que les librairies thématiques (Fnac, Eyrolles et autres) auront le livre en stock.

[white_box]Lectures: Définir et mettre en place sa stratégie de contenu -Voir la fiche du livre sur le site d’amazon.fr

La version française est sortie entre-temps dans l’excellente collection A Book Apart. A retrouver sur la page des livres du emarketing ou directement sur Amazon.fr.[/white_box]

 

NB: En revanche, si vous ne l’avez pas deviné, le livre est en anglais. Même s’il ne requiert pas un niveau trop élevé, il vous faudra des bases pour avaler les 240 pages du livre.

Catégories
Livres

Lectures: Le référencement sur Google

Alors que je me lance sur un nouveau projet personnel, je voulais rafraichir mes connaissances en matiere de referencement si possible en évitant le retour à la case depart.

Chacun son livre

Referencement Sur Google Avant de me lancer, j’ai donc cherché dans deux Fnac, sur Fnac.com et sur Amazon.fr. Mes critères etaient de trouver un livre d’un bon niveau technique sans pour autant être un cours de code. J’ai toujours une préference pour les bouquins qui savent faire comprendre l’esprit plutot que de s’attarder à un outil ou une fonctionalité. Après avoir feuilleté de nombreux livres, je suis tombé sur Le référencement sur Google (Le guide complet). En 300 pages, Gilles Grégoire construit intelligement un etat de ce qui marche, de ce qui est mal vu et des mythes que l’on entretien à force de parler d’indexation.

La premiere partie du livre parle des grands principes, des risques mais aussi des benefices d’un referecement bien fait. J’ai particulierement apprecié les exemples chiffrés visant à demontrer qu’une approche A est plus rentable qu’une approche B. C’est aussi grace à cette rigueure que le premier chapitre met en confiance; on comprend bien qu’il ne s’agit pas d’un ènième bouquin ecrit par un blogueur 2.0 avec des boutons flashy, mais par un acteur du monde de l’entreprise qui sait ce que rentabilité signifie. Le sixième chapitre couvre d’ailleurs plus en profondeur les indicateurs à mettre en place pour s’assurer que les efforts sont rentables, ciblés et pertinents.

Du deuxième au cinquième chapitre, l’auteur passe en revue des problematiques et y apporte un regard croisé entre retours d’experience, tendances du marché et possibilités technique à ne pas negliger (url rewriting par exemple).

Ce que j’en pense

Ce livre m’a vraiment appris quelques points technique valide que j’ignorais et rien que pour ca je ne regrette pas ma lecture. Pour autant, la vraie force de ce livre d’après moi reside dans sa capacité à donner des pistes à personnaliser tout en gardant en vue les grands concepts (page rank, duplicate content et politique de backlinks).

Il n’était plus disponible à la Fnac, mais vous pourrez le trouver sur ma boutique amazon pour la modique somme de 14€ (livraison gratuite).

Bonne lecture !